6 septembre 2016 2 06 /09 /septembre /2016 16:04

 

 

 

Résumé : À Ridgedale, petite ville aisée du New Jersey, le corps d’un bébé est retrouvé dans les bois voisins de l’université. Malgré toutes les rumeurs et les hypothèses que ne manque pas de susciter le drame, personne ne connaît l’identité de la fillette et encore moins les raisons de sa mort. Molly Anderson, journaliste indépendante récemment arrivée avec son mari et sa fille, est recrutée par le journal local pour couvrir le fait divers. Une affaire, pour la jeune femme, qui réveille un tourment douloureux. En effet, elle a perdu un bébé et ne s’est jamais vraiment remise de cette épreuve… Or, ses investigations vont mettre à jour certains secrets bien enfouis de cette petite communauté aux apparences si convenables.

 

 

Lors de la rentrée littéraire 2015, j'avais beaucoup aimé le premier roman de Kimberly McCreight "Amelia" (mon avis ICI) et c'est donc pleine d'enthousiasme que je me suis lancée dans la lecture de son second thriller.

 

Et je vous le dis tout de go, je crois que j'ai encore préféré celui-ci à son précédent !

 

Tout d'abord, parce que je trouve que l'auteur jongle parfaitement avec les genres : on est dans du thriller, mais c'est aussi un roman contemporain, et psychologique, et l'aspect Young-Adult est également présent. Un mélange des genres très agréable pour le lecteur.

 

Cette hétérogénéité est également présente dans la construction même du roman puisqu'en plus de la narration, nous avons droit à des articles de journaux et leurs commentaires en ligne, des retranscriptions de séance chez le psy, des chats estudiantins, ou encore des extraits de journal intime, de quoi rendre l'ensemble très dynamique.

 

Ajoutons encore que les personnages sont habilement développés ce qui fait qu'on entre en empathie immédiate avec eux, que ce soit Molly, Sandy () ou même Jenna (un peu moins Stella et Barbara ). En outre, le suspense est très bien maîtrisé car une fois découverte la terrible scène du prologue (un bébé assassiné), on ne peut s'empêcher d'échafauder mille et une hypothèses et chaque protagoniste devient un suspect potentiel aux yeux du lecteur, ce qui rend ce thriller vraiment très addictif !

 

 

En bref, je me suis régalée.

 

 

Ma note : 4 b pn

 

 

Et si vous avez envie de lire ce roman, ça tombe bien, vous pourrez peut-être gagner un exemplaire via les matchs de la rentrée littéraire de Priceminister par ICI !

 

 

  

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3 septembre 2016 6 03 /09 /septembre /2016 14:48

 

 

 

 

Résumé : « J’ai passé plus de temps que toi sur cette Terre. Et notre différence, c’est que moi, je t’ai perdue. C’est parce que j’ai continué à vivre que je le sais. J’ai voulu être seul souvent pour être avec toi. Il faut bien donner son temps aux amours invisibles. S’en occuper un peu. Encore maintenant je me demande comment tu vas. Ce que tu fais. Je cherche de tes nouvelles. J’invoque la colère pour que tu la calmes. Quelques rires où tu me rejoindrais. Et le soleil a changé, puisqu’il manque une ombre. Mais je suis heureux. Et c’est à ton absence que je dois de le savoir. ». Le temps d'une nuit, le narrateur est visité par sa femme disparue sous les coups d'un homme. Il lui parle et l'emmène dans une déambulation dans les rues parisiennes. Sur les lieux de leur amour et de leurs déchirures, il s'adresse à elle et convoque, au fil de pages intenses, les blessures et les joies de leur destinée tragique, leurs souvenirs communs, leur fils merveilleux et la difficulté de vivre sans elle.

 

 

 

 

Dans ce petit livre (170 pages), Samuel Benchetrit s'adresse à Marie Trintignant, disparue depuis 13 ans déjà, et il lui livre ses pensées, ses peurs, et ses questionnements. Il y est question du passé et du présent, mais n'espérez pas trouver entre ces lignes des révélations ou des détails sordides. Car Samuel y parle surtout (très bien) d'amour... pour Marie, pour son fils, pour A., pour la vie, ou pour la nuit. Et même si forcément ce récit est très intime (on y reconnait aisément tous les protagonistes malgré la discrétion de l'auteur), il est aussi très pudique. Intime et universel aussi puisque ces thèmes nous touchent tous un jour ou l'autre : la perte, la tristesse, l'absence et la douleur.

 

Si le contenu est forcément émouvant, c'est néanmoins surtout la plume qui m'a touchée. C'est très parlé tout en étant très écrit, comme une parole spontanée, magnifiée par un vernis poétique. J'ai eu l'impression de lire un monologue, vif et hanté, et parfois apaisé. Des phrases courtes, très très courtes, de la narration, quelques dialogues, beaucoup de non-dits aussi... et des allusions qu'on ne peut pas toujours comprendre car elles n'appartiennent qu'à cet homme et à son histoire.

 

L'ensemble se lit d'une traite, c'est lancinant et poétique, c'est triste mais c'est beau. Tantôt comme un cri d'amour susurré à l'oreille. Tantôt comme un mot d'amour hurlé à pleins poumons.

 

En bref, un très touchant moment de poésie douce-amère.

 

 

Ma note : 4 b pn

 

 

 

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24 août 2016 3 24 /08 /août /2016 07:00

 

 

 

 

Résumé : Leon, 9 ans, est un garçon courageux. Quand un jour sa mère n’arrive plus à se lever le matin, il s’occupe de son demi-frère Jake. Quand l’assistante sociale emmène les deux garçons chez Maureen au gros ventre et aux bras de boxeur, c’est lui qui sait de quoi le bébé a besoin. Mais quand on lui enlève son frère et qu’on lui dit que chez ses nouveaux parents il n’y a pas de place pour un grand garçon à la peau sombre, c’en est trop... [résumé éditeur coupé car il en dit trop]

 

 

Entre ces pages, vous croiserez un BMX rouge, des Raiders, un cou du dos, des Actions Man, des pièces de 10 pence chapardées ça et là, des risque-le-coup, un kanetsune, des graines d'Haricot d'Espagne Empereur Ecarlate, une zèbre, des jardins partagés ou encore un Ours qui s'essuie le cul sur un Lapin (si, si !)... Et tout cela ne manquera pas de vous donner le sourire malgré le triste destin de ce petit homme.

 

Heureusement, sur la plaie béante qu'est la vie de Leon, Monsieur Devlin, Maureen, ou encore Tufty viendront coller des petits bouts de sparadrap d'affection et de bienveillance pour le rafistoler chacun à leur façon, parfois bourrue, parfois maladroite, parfois grossière, mais toujours sincère. Des personnages secondaires attachants, tous un peu originaux et "bras cassés". Et évidemment, vous serez touché par ce petit garçon de presque 10 ans qui aime sa maman (complètement paumée, égoïste, et inconsciente) envers et contre tout, et qui est viscéralement lié à son tout petit frère, Jake, qu'il aime d'un amour magnifique. Vraiment une belle histoire de liens fraternels, très émouvante.

 

Alors, oui, il y a quelques longueurs par ci par là, puis c'est parfois un peu fantasque dans le côté décalé des personnages secondaires, mais c'est tout de même une jolie bouffée de tendresse que nous offre Kit de Waal. Je pense d'ailleurs que c’est un roman qui séduira de nombreux lecteurs car il oscille habilement entre le drame et la légèreté, ainsi qu’entre le désespoir et l’espoir.

 

En bref, vous allez être touché par ce petit Leon !

 

 

Ma note : 4 b pn

 

D'autres avis : Argali beaucoup apprécié ICI, tout comme Lectriceinthetrain ICI.

 

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22 août 2016 1 22 /08 /août /2016 10:45

 

 

 

Résumé : Lorsque Myriam, mère de deux jeunes enfants, décide malgré les réticences de son mari de reprendre son activité au sein d'un cabinet d'avocats, le couple se met à la recherche d'une nounou. Après un casting sévère, ils engagent Louise, qui conquiert très vite l'affection des enfants et occupe progressivement une place centrale dans le foyer. Peu à peu le piège de la dépendance mutuelle va se refermer, jusqu'au drame. À travers la description précise du jeune couple et celle du personnage fascinant et mystérieux de la nounou, c'est notre époque qui se révèle, avec sa conception de l'amour et de l'éducation, des rapports de domination et d'argent, des préjugés de classe ou de culture. Le style sec et tranchant de Leïla Slimani, où percent des éclats de poésie ténébreuse, instaure dès les premières pages un suspense envoûtant.

 

 

Aujourd'hui, mon avis sur un titre de la rentrée littéraire de chez Gallimard, un roman qui n'a de doux que son titre, car si c'est une berceuse, elle appartient définitivement au monde des contes horrifiques.

 

"Le bébé est mort", c'est de cette façon que s'ouvre "Chanson douce", et grâce à l'écriture tranchante de l'auteur, on a l'impression d'être plongé de force au coeur de cette scène de crime, un peu comme si on se trouvait dans la lumière agressante des flashs d'appareil photo des enquêteurs.

 

Mais plus que l'histoire de ce terrible drame annoncé dès les premiers mots, c'est le chemin qui a mené là que nous conte avec talent Leïla Slimani. Le fait de savoir comment tout va se terminer n'enlève rien à la tension dramatique car le mystère et le suspense ne font que s'épaissir au fil de notre rencontre avec ces personnages. L'atmosphère est pesante, de plus en plus étouffante, et le malaise palpable de l'appartement finit par envahir complètement le lecteur.

 

Les personnages ne sont pas manichéens et l'auteur ne tombe pas dans le jugement, elle nous offre des portraits justes et nuancés. A commencer par celui de Louise, celle dont le visage est comme une mer paisible dont personne ne pourrait soupçonner les abysses. Car si au début elle apparait comme la perle rare indispensable, petit à petit, le lecteur découvre sa part d'ombre, effrayante, derrière des choses aussi anodines qu'un ongle qui gratte un carreau, une partie de cache-cache ou une carcasse de poulet. Glaçant.

 

Puis derrière ce drame, il y a une réflexion intéressante sur l'argent et le temps, sur la solitude, et surtout, sur toutes ces domestiques, souvent étrangères, plus ou moins bien traitées par leurs patrons choisissant de satisfaire leurs ambitions professionnelles, parfois au détriment de leur vie de famille.

 

En bref, un roman aussi dérangeant que prenant.

 

Ma note : 4 b pn

 

 

D'autres avis : uniquement des avis enthousiastes sur Babelio ICI et un coup de coeur pour Myriam Leroy ICI.

 

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30 juillet 2016 6 30 /07 /juillet /2016 07:00

 

 

 

 

Résumé : Robert Goolrick a développé un lien si fort avec ses lecteurs français qu’il a décidé d’écrire une nouvelle pour eux, rien que pour eux. Comme tout ce qu’écrit Goolrick, elle nous dit quelque chose de l’enfance. Et comme tout ce qu’il écrit, elle touchera chacun de vous au cœur. Nous l’avons trouvé si belle que nous avons décidé de lui offrir un écrin et d’en confier la couverture et les illustrations à l’artiste Jean-François Martin. La voici, grâce à lui, enjolivée. Par ce matin givré de février, mon entrevue avec la mort fut à peine remarquée, et ses rebondissements secrets ne devaient m’apparaître que des décennies plus tard. Or j’imagine que c’est précisément ce qui nous intéresse ici, si vous êtes prêts à traverser d’abord l’hiver glacial de mon anecdote bucolique. Les rebondissements, donc. Un rebondissement, pour être précis, aussi scintillant que l’enjoliveur de la Buick 1943 de ma grand-mère.

 

 

Un mot tout d'abord sur l'objet-livre, très soigné : une nouvelle de 68 pages, un tout petit format, du papier de haute qualité et des illustrations en couleur d'objets du quotidien des années 1950 (la colle Duco, une Buick, le Times ou encore des bonbons Wint-O-Green) ; le tout lui conférant un look délicieusement vintage.

 

Robert Goolrick est un écrivain que je ne connaissais pas mais qu'il me tarde de relire tant j'ai été surprise par son talent de conteur qui arrive à faire prendre vie, en si peu de mots, à des personnages, à une scène, à une époque et à créer une vraie atmosphère.

 

Les personnages principaux sont très beaux (même la mère-qui-n'en-est-pas-une) : il y a donc ce petit garçon de 5 ansadorable et tout à fait attachant, qui collectionne les enjoliveurs avec son meilleur ami, et qui s'en sert pour s'inventer des aventures. Puis il y a Nell, sa grand-mère tant aimée, capable de maîtriser sa Buick 1943 de 2 tonnes, d'abattre un arbre, de tordre le coup à un poulet ou encore ce citer Dickens de tête.

 

Et surtout, il y a l'histoire de cet enjoliveur et l'auteur sait créer le suspense (et le plaisir) en jouant avec son lecteur : à coups de digressions (toujours plaisantes) (ah cette grenouille dont on recoud les pattes à l'aide d'une Singer haha), il retarde sans cesse l'entrée en scène de cet enjoliveur quasi fatal. Et derrière le ton plutôt léger de la narration, on ressent tout le drame et la tristesse de la situation ... et on ne peut qu'être touché au coeur.

 

En bref, petit mais costaud !

 

Ma note : 4 b pn

 

 

D'autres avis : 18/20 pour Stemilou ICI, bon mais un peu court pour Antigone ICI, une gourmandise à savourer pour Stoufnie ICI et un délicieux moment de lecture pour Noukette ICI.

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2 juillet 2016 6 02 /07 /juillet /2016 11:02

 

 

 

 

Résumé : Sur le point d’épouser celui que n’importe quel magazine féminin désignerait comme l’homme idéal, Ani, jeune et jolie journaliste, est tenaillée par le doute. Obsédée par son image, elle peaufine compulsivement les moindres détails de sa vie glamour pour incarner aux yeux de tous l’héroïne infaillible qu’elle rêve de devenir. Celle dont la réussite, incontestable, laissera tout le monde sur le carreau. Derrière ce besoin éperdu d’invulnérabilité, derrière ce désir implacable d’être la New-Yorkaise branchée sous tous rapports, un terrible saccage intime, qu’elle refoule depuis l’adolescence. Et une lutte de tous les instants – contre ses souvenirs, contre le regard des autres, contre d’insoutenables accusations, contre la réputation qui lui colle à la peau depuis que sa vie a basculé dans la terreur. Une terreur entière, souveraine. Plus forte que la honte, que le désir de vengeance, que la souffrance – plus forte que tout.

 

 

Quelle réussite que ce premier roman !

 

L'écriture est vive, et on ne s'ennuie jamais grâce à ces aller-retour entre l'enfer des années lycée d'Ani à 14 ans et celles de sa vie dorée de future mariée à 28 ans. Car si au début, l'atmosphère semble assez "chick-lit" avec les préparatifs de mariage, le fiancé de bonne famille plein aux as et le boulot chic à New York,  la superficialité apparente s'efface petit à petit dès que l'on découvre le passé trouble d'Ani, et là, le récit s'obscurcit de plus en plus intensément.

 

Ce roman ne pouvait d'ailleurs porter meilleur titre. D'une part, parce qu'il repose entièrement sur son héroïne, Ani, cette American Girl jusqu'au bout des ongles. C'est un personnage que j'ai trouvé très riche, et attachant en raison de ses failles et de ses mauvaises prises de décisions. En effet, elle est plutôt difficile à aimer car ses blessures la rendent parfois capricieuse, hautaine, superficielle, voire imbuvable, et continuellement obsédée par l'image qu'elle renvoit d'elle-même, désirant plus que tout effacer toute trace de ses origines provinciales.

 

D'autre part, l'Amérique suinte par tous les pores de cette histoire : tant dans le monde impitoyable et cruel du Lycée (fêtes, alcool, sexe, clans, capitaine adulé, etc.) -un véritable nid de vipères et un panier de crabes-  que dans celui d'un grand magazine de mode féminin, tant dans les relations entre ados que dans les préparatifs de mariage, tant dans la recherche à tout prix de la popularité que dans celle de la réussite sociale et des apparences. Peut-être un peu stéréotypé mais plutôt réaliste tout de même, me semble-t-il.

 

Sachez également que certaines scènes sont assez dures à lire mais ce serait vous spoiler que de vous en parler.

 

En bref, vraiment, rien à redire sur ce premier (!) roman, sauf peut-être quelques petites approximations dans la traduction (quelques concordances des temps bancales, notamment).

 

 

Ma note : 4 b pn

 

 

D'autres avis : Audrey a failli abandonner et est donc mitigée ICI, et La Fée lit a adoré ICI.

 

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23 juin 2016 4 23 /06 /juin /2016 17:52

 

 

 

Résumé : Un frère et une soeur vont devoir trouver le moyen de protéger le garçon qu’ils aiment tous les deux. Une fois le lycée terminé, Hunter et sa demi-soeur Ashlin décident de prendre une année sabbatique et d’emménager chez leur père. Là-bas, ils retrouvent Chance, un garçon fantasque avec qui ils passent tous leurs étés depuis l’enfance. Si le jeune homme les a toujours fascinés, Ashlin et Hunter éprouvent bientôt pour lui de tout autres sentiments. Mais ils comprennent aussi que les excentricités de Chance dissimulent une vérité bien plus noire…

 

 

J'avais envie de lire un Young-Adult, et je suis bien contente d'avoir opté pour celui-ci, qui fut une jolie découverte.

 

J'ai tout d'abord beaucoup apprécié le talent de conteuse de Kelley York qui, grâce à son écriture très visuelle, nous propulse dès les premières pages dans le Maine, en faisant de nous le 4ème ami de ce trio.

 

Mais ce qui m'a conquise, ce sont les personnages, tous très forts et auxquels on ne peut que s'attacher. Il y a Ashlin et Hunter, qui ont une relation de frère et soeur tout à fait unique, pleine de complicité et d'amour : magnifique ! Puis, il y a ce personnage hors du commun, cet insaisissable Chance, qui m'a séduite par sa différence et par son charisme. Un très beau trio d'adolescents qui nous offre une très belle leçon d'amitié (et avouons-le, je suis un peu tombée amoureuse de Hunter ).

 

Quant à l'histoire narrée tour à tour par ces 3 héros, je l'ai trouvé pleine de poésie, tragi-comique aussi, parfois intense et parfois drôle : de quoi vivre un moment de lecture plein d'émotions.

 

Seul bémol en ce qui me concerne : la fin. Je l'ai trouvée très déroutante, et un peu décalée par rapport au reste du ton et de l'atmosphère du roman, mais il est vrai qu'elle a le mérite d'emprunter d'autres sentiers que ceux attendus.

 

 

En bref, un très joli Young-Adult.

 

 

Ma note : 4 b pn

 

 

D'autres avis : Justine a beaucoup aimé ICI, un livre magnifique pour Simi ICI, et Carole n'a pas aimé ICI.

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13 juin 2016 1 13 /06 /juin /2016 15:11

 

 

 

Résumé : Imaginez un monde où personne ne s’éteint. Imaginez un service de soins palliatifs où personne ne succombe. Imaginez un univers où la mort en a ras la faux et fait un burn out. Emm n’en peut plus. Un matin, elle s’arrête et s’assoit. Ses bras sont de plomb, elle pèse une tonne, elle est incapable de se lever. En se laissant aller à son spleen, elle rencontre Suzie, une jeune femme dont la gentillesse va l’émouvoir. Commence alors un périple extraordinaire au cours duquel Emm va découvrir la richesse de la nature humaine...

 

 

J'ai ouvert ce roman un peu par hasard et avant que je ne m'en rende compte, je n'en avais fait qu'une seule bouchée.

 

Dès la toute première page, l'épigraphe donne le ton :

 

"Ô Mort, vieux capitaine, il est temps ! levons l'ancre !"

                                                                   Charles Baudelaire

"On dit "vieille", "vieille" capitaine, connard..."

                                                 Emm

 

Et le reste du roman est sur le même ton : c'est frais, drôle, plein d'humour et même parfois carrément loufoque-barré-burlesque (peut-être trop tiré par les cheveux pour certains mais pas pour moi).

 

100.000 humains à faucher quotidiennement, tout en devant écouter pleurnicher ces sacs à merde : la Mort n'en peut plus. La Mort fait un burn-out, elle cesse donc son activité et la Terre se met donc à tourner carré. Sa Faux, caustique et susceptible, devient hystérique devant l'apathie de sa maîtresse : menaces, insultes, diversions... mais rien à faire, la Mort a rendu son tablier. Et elle décide de voir le monde. Vêtue de son short et de ses tongues, elle se promène, plutôt grincheuse, parmi les (désormais im-)mortels, comme une cinglée, en jurant comme une charretière, en fredonnant la Chevauchée des Walkyries et en maniant sa faux comme Bruce Lee.

 

Emm est une héroïne qui m'a immédiatement séduite, et qui plus est, derrière la légereté et l'humour se cache également une réflexion sur la vie et la mort, ce qui en fait un roman original et attachant.

 

 

En bref, une lecture rayon de soleil.

 

 

Ma note : 4 b pn

 

 

D'autres avis : un roman grotesque pour Stéphanie-Plaisir-de-Lire ICI, un coup de coeur pour AllTimeReading ICI, un roman pas drôle du tout pour Eniaa ICI, LadyChoux a adoré ICI, et une histoire assez banale pour Maud ICI.

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26 mai 2016 4 26 /05 /mai /2016 15:38

 

 

 

 

RésuméFrance, 1939. Dans un village de la Loire, Vianne Mauriac fait ses adieux à son mari qui part au front et se retrouve seule avec sa fille. Très vite, elle est forcée d’accueillir un officier allemand sous son toit. Et fait le choix de protéger sa fille avant la liberté de son pays… Sa sœur Isabelle, 18 ans, s’installe à Paris le jour de l'entrée des Allemands dans la ville. Impétueuse et pleine d'idéaux, elle veut s'engager dans la Résistance... Deux sœurs, deux destins. Chacune jouant sa propre survie dans la France occupée par les Nazis.

 

 

 

Dans "Le chant du Rossignol", Krustin Hannah choisit de créer des personnages fictifs et de leur faire vivre de nombreuses aventures, péripéties, et surtout drames, dans le cadre historique de la Seconde Guerre Mondiale, en évoquant notamment le franchissement de la ligne Maginot par les Allemands, le gouvernement de Vichy, l'Occupation, l'appel de de Gaulle, l'étoile jaune, la Résistance, le Vel d'Hiv ou encore les déportations notamment vers Ravensbrück.

 

Du côté des personnages -plutôt caricaturaux- on trouve Vianne la soeur ainée, disciplinée, un peu "coincée" mais néanmoins admirable ; et Isabelle, l'effrontée, l'impétueuse, aussi indomptable que passionnée, et incontestablement le point fort de ce roman. Et j'ai beaucoup aimé le doute qui plane sur l'identité de la narratrice de 1995...

 

Même si j'ai apprécié ce roman, je suis moins enthousiaste que tous les coups de coeur qui fleurissent à son sujet. Pour ma part, j'ai trouvé que la première moitié manquait de rythme et d'intensité, et que dans l'ensemble, cette histoire émouvante était tout de même assez prévisible, convenue, voire parfois cousue de fil blanc, avec de petits mystères que l'on devine trop aisément.

 

Mais cela n'enlève rien à la qualité générale de ce roman car il n'en demeure pas moins que la seconde moitié est intense, riche en aventures, et qu'il faudrait être bien insensible pour ne pas avoir la gorge serrée et les larmes aux yeux devant tant de destins brisés par la folie des hommes (l'histoire d'Ari m'a bouleversée).

 

 

En bref, une belle fresque historico-familiale dramatique.

 

 

Ma note : 4 b pn

 

 

 

D'autres avis : les avis sont UNANIMES partout, et sur Livraddict, il a la note de 19.3/20 ! (ICI vous trouverez des tas d'avis dithyrambiques) et on peut notamment lire à son sujet : "Un des plus beaux romans que j'aie lu", "Un roman inoubliable", "Un roman poignant et passionnant à ne surtout pas manquer !", "Une véritable pépite", "Quelle grosse claque", "Splendide", ou encore "Un livre bouleversant et inoubliable", etc. etc.

 

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18 avril 2016 1 18 /04 /avril /2016 16:06

 

 

 

Résumé : Lydia Lee, seize ans, est morte. Mais sa famille l’ignore encore… Sa mère, Marylin, femme au foyer, rêve que sa fille fasse les études de médecine qu’elle n’a pas pu accomplir. Son père, James, professeur d’université d’origine chinoise, a tant souffert de sa différence qu’il a hâte de la retrouver parfaitement intégrée sur le campus. Mais le corps de Lydia gît au fond d’un lac. Accident, meurtre ou suicide ? Lorsque l’adolescente est retrouvée, la famille Lee, en apparence si soudée, va devoir affronter ses secrets les mieux gardés. Des secrets si longtemps enfouis qu’au fil du temps ils ont imperceptiblement éloigné ses membres, creusant des failles qui ne pourront sans doute jamais être comblées.

 

 

La quatrième de couverture soulignait le suspense d'une rare efficacité de ce roman. Or pour moi, ce n'est pas là le plus grand atout de cette histoire. En effet, ne vous attendez pas à une enquête policière ou à un suspense insoutenable, car avant la résolution du mystère de la mort de Lydia, c'est surtout la peinture des portraits de son entourage qui est realisée avec brio dans une narration très intelligente.

 

Plutôt que de nous décrire les personnalités des protagonistes, James, Marilyn, Lydia, Nate et Hannah, l'auteur nous raconte des épisodes de leur passé qui, au fil des pages, leur donnent une réelle épaisseur et éclairent leurs réactions, créant ainsi un sentiment d'étouffement et de malaise (parfois profond) face au fonctionnement de cette famille.

 

La difficulté de communication et d'intégration, le poids de la famille et du passé, le malaise de l'adolescence sont autant de thèmes abordés avec talent par Céleste Ng. J'ai également particulièrement apprécié cette double immersion dans les années 1950 et les années 1970, avec en filigrane, cette réflexion très intéressante sur le petit racisme ordinaire, à l'encontre des femmes et/ou des personnes d'origine étrangère.

 

Un dernier mot encore sur l'émotion provoquée par certaines scènes, dures et touchantes : en quelques mots, l'auteur nous montre les dégâts que peuvent causer les inégalité d'affection entre plusieurs enfants, certains devenant presque transparents voire invisibles ; et les conséquences terribles que peuvent avoir les aspirations des parents (nées de leurs rêves inaboutis et de leurs frustrations) pour leur progéniture.

 

En bref, un très bon roman !

 

 

Ma note : 4 b pn

 

 

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24 février 2016 3 24 /02 /février /2016 18:10

 

 

 

 

 

Résumé : « Serre-moi fort. » Cela pourrait être un appel au secours désespéré. Du jeune Nick, d'abord. Marqué par la disparition inexpliquée de sa soeur, il est contraint de vivre dans un foyer brisé par l'incertitude et l'absence. Obsédés par leur quête de vérité, ses parents sont sur les traces de l'Origamiste, un tueur en série qui sévit depuis des années en toute impunité. Du lieutenant Adam Gibson, ensuite. Chargé de diriger l'enquête sur la découverte d'une effroyable grotte dans l'Alabama, ...
 

 

Un roman commencé ce matin et terminé dans la foulée : il mérite donc son titre de très bon page-turner, de ceux qu'on n'a pas du tout envie de poser.

 

Le roman est divisé en 3 parties, "Un peu", "Beaucoup", "A la folie", qui s'étendent sur une vingtaine d'années. Dans la première partie, la disparition dramatique de Lana plonge ses parents dans un désarroi terrible et sans fin : ils sombrent totalement et s'assomment aux médocs et à l'alcool, assez égoïstement. Leur fils, Nick, se retrouve complètement livré à lui-même. Un personnage très attachant qui m'a émue à plus d'une reprise.

 

L'histoire est bien rythmée, l'écriture est efficace, et rend le roman addictif. Sans parler de la dernière phrase "coup de massue" de cette première partie qui m'a tout simplement laissée ... sans voix. Bien joué, Claire Favan !

 

Jusque là tout était très bon, malgré des personnages parfois trop "forcés" à mon goût (ces parents apathiques, leurs dialogues et réflexions...). Mais mon plaisir de lecture a malheureusement été entâché par la suite : notamment avec la surenchère de l'épisode de la prison que j'ai trouvé  "too much" (passe encore) mais surtout tout à fait inutile à l'histoire qui était déjà bien assez complexe. Vraiment on aurait pu s'en passer et trouver quelque chose de moins "bling bling" pour amener la dernière partie. Quant à elle, ce serait vous spoiler que de vous en parler, mais Claire Favan nous y offre un joli duel ... parfois aussi dans l'exagération du trait et le manque de crédibilité, mais tout de même prenant.

 

Un dernier mot ? Une fois n'est pas coutume, j'ai beaucoup aimé le choix de l'auteure pour sa fin...

 

 

En bref,  un roman qui se dévore, malgré des problèmes de vraisemblance.

 

 

Ma note : 4 b pn

 

 

 

D'autres avis (sans bémol ceux-là) : Yvan a eu le souffle coupé ICI, Stephanie a adoré ICI, tout comme Chani ICI. Et Joanskingdom a eu un énorme coup de coeur ICI. Et rappellons que pour Gérard Collard, c'est LE thriller de l'année.

 

 

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10 février 2016 3 10 /02 /février /2016 14:04

 

 

 

 

Résumé : Bien souvent dans le restant de sa vie, Andreas Egger repensera à ce matin de février 1933 où il a découvert le chevrier Jean des Cornes agonisant sur sa paillasse. Dans une hotte arrimée à son dos, il l’a porté au village, sur un sentier de montagne de plus de trois kilomètres enfoui sous la neige. Pour se remettre d’aplomb après cette course hallucinée, il fait halte à l’auberge : quand le corsage de Marie, la jeune femme qui lui sert son schnaps, effleure son bras, une petite douleur l’envahit tout entier... Andreas Egger a déjà 35 ans alors, et il a construit sa vie tout seul : orphelin, il a été recueilli à quatre ans par une brute épaisse. Malgré cela, pour lui, un homme doit « élever son regard, pour voir plus loin que son petit bout de terre, le plus loin possible. » Aussi prend-il part à l’aventure des téléphériques, qui vont ouvrir sa vallée à la modernité...

 

 

Voilà un roman que je n’aurais jamais lu si je ne l’avais reçu dans la sélection du Prix des Lectrices ELLE. Et malgré une couverture et un résumé peu attrayants à mes yeux, j’ai fait là une très jolie découverte. « Une vie entière », comme son titre l’indique très justement, nous raconte toute la vie d’Andreas Egger, un homme simple qui mène son petit bonhomme de chemin à travers les progrès du 20ème siècle qui naissent sous ses yeux.

 

Mais le tour de force de Robert Seethaler est de réussir à nous raconter en seulement 150 petites pages toute cette vie de façon détaillée et pourtant avec une économie étonnante de mots. Un vrai point commun entre l’auteur et le héros : des mots utilisés avec parcimonie. Plus fort encore, malgré ce style tout en sobriété, le tout est très évocateur et cinématographique : on assiste ainsi à certains scènes en « gros plan » succédant à d’autres en magnifique plan d’ensemble. Et grâce à cette écriture très visuelle, on se retrouve aux côtés d’Andreas en pleine montagne à vivre à ses côtés et à profiter des choses simples ou à faire contre mauvaise fortune bon cœur face aux petits et grands drames de l'existence.

 

Et au cœur de ce qu’on pourrait qualifier de roman de terroir, dans ces paysages de montagne aux cimes d’un blanc irisé, on a droit à quelques scènes que j’ai trouvées touchantes et très poétique, comme un « Pour toi Marie » en lettres de feu (la plus belle déclaration d'amour ever ?), ou l’apparition quasi mystique de Grace Kelly à la télévision, ou encore un trajet en bus jusqu’à son terminus.

               

Je suis vraiment contente d’avoir rencontré cet Andreas, un homme simple, certes, mais un homme fort, et tellement bienveillant, qui survit à bien des drames, en se contentant des petits bonheurs que lui offrent sa vie.

 

 

Ma note : 4 b pn

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Le petit grain de sel de Cajou

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