22 juillet 2013 1 22 /07 /juillet /2013 08:00

 

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C'est chez Stephie que j'avais repéré ce roman paru aux Editions JC Lattès en juin, car elle en avait fait un billet très enthousiaste (ICI) et j'avais donc hâte de le découvrir.

 

Résumé : A la suite d'un chagrin d'amour, Doria, une jeune comédienne de vingt-huit ans toujours en attente d'un rôle, s'installe chez son père, l'irrésistible Max, aussi léger que la fumée de ses cigares. L'appartement familial, où vit aussi Simon, le neveu de Doria venu faire ses études à Paris, est situé au coeur des Grands Boulevards, près des lieux de spectacle, des bars, du Grand Rex et de l'Olympia. Mais la Banque générale, propriétaire de l'immeuble, a décidé de le vendre, et tous ses habitants risquent l'expulsion. Avec ses locataires originaux, son kebab-lounge et ses apéros coquins, le 19 bis, boulevard Montmartre est un véritable théâtre. Les voisins s'espionnent, se font la guerre ou l'amour, mais savent bien que, face à la banque, seule l'union fera la force.

 

"Grands Boulevards" est un roman plutôt léger, une espèce de  "Nothing Hill" ou de "Love Actually" transposé dans un immeuble à Paris. L'histoire est sans prétention, un peu cousue de fil blanc, et je l'ai même parfois trouvée superficielle, mais la plume si savoureuse de Tonie Behar (mention spéciale aux titres des chapitres) ainsi que ses personnages aussi insolites que charmants m'ont séduite.

 

Dans un style moderne et très soigné, l'auteure nous offre un patchwork de la vie parisienne tout en couleurs, en odeurs et en musique. Des apéros coquins avec cartographie détaillée du clitoris en introduction, une héroïne qui cherche sa voie, des sardines à l'escabèche, une page Facebook likée au-delà de toute espérance, un bar-restau-lounge-kebab où on fait des batailles géantes de cacahuètes, un Mister Rabbit à 2 têtes, quelques effluves de patchouli, et puis aussi des verres d'eau fraîche qui apaisent les chagrins. C'est parfois abracadabrant et rocambolesque, mais ça a le mérite de mettre de bonne humeur et de donner le sourire d'un bout à l'autre de la lecture.

 

C'est certain, vous ne pourrez rester insensible au(x) charme(s) de ces personnages, il y en a immanquablement au moins un qui vous plaira : une concierge opéraphile, un Play-boy des gouttières, une soeur psychorigide, un ado fumeur de bedos, Gatsby Max le Magnifique, des nanas en talon aiguille, des tontons flingueurs fadas de Poker et puis des gamins amoureux qui font des bêtises aussi légères qu'eux... Je me suis totalement laissée porter par cette joyeuse bande aussi improbable qu'hétéroclite.

 

Mon bonheur aurait été davantage complet s'il n'y avait eu ce Happy-end général, affaiblissant quelque peu l'aura des personnages qui avaient jusque là brillé tant par leurs qualités que par leurs travers.


Mais ne faisons pas la fine bouche, nous avons bien là une lecture idéale pour l'été !

 

Ma note : 4 b pn

 

Note à l'auteure : pour moi, Sacha est l'essence même du blaireau insupportable et qui ne mérite que des gifles (et des coups de pieds au cul) (et encore des gifles) alors pourquoi diantre lui donner le patronyme du chanteur so über irrésistible de Muse ?... Aaaahhhhh.

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19 juillet 2013 5 19 /07 /juillet /2013 12:58

 

Et hop, un nouveau billet estival. Un tout grand merci à Livraddict et aux Editions Castelmore pour ce partenariat qui a comblé toutes mes attentes !

 

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Résumé : Saint-Vladimir est un lycée privé hors du commun: à l'abri des regards indiscrets, de jeunes vampires y apprennent la magie. Rose Hathaway est une dhampir et elle doit assurer la protection de sa meilleure amie Lissa, princesse moroï. Menacée au sein même de l'Academy, Lissa et Rose ont fugué ensemble, mais ont été ramenées de force derrière les hautes portes de Saint-Vladimir. Entre intrigues machiavéliques, rituels nocturnes inavouables et amours interdites, elles doivent rester sur leurs gardes: les Strigoï, vampires immortels et ennemis jurés des Moroï, pourraient bien faire de Lissa l'une d'entre eux pour l'éternité...

 

Voilà des années que j'entendais parler de cette saga Young Adult, traduite dans une trentaine de pays, récoltant des avis très enthousiastes, bientôt adaptée au cinéma, et notée 17/20 de moyenne sur Livraddict par des centaines d'avis : et bien, je comprends tout à fait cet engouement et je ne peux que m'ajouter à la liste des lectrices séduites.

 

Certes, nous avons affaire à une histoire écrite pour un public d'adolescentes, avec de grosses ficelles déjà bien usitées par la littérature du genre, une sorte de Poudlard à la sauce lycéenne et vampirique : un savant dosage de mystère, d'amour, de rivalités, d'action, pas mal de rebondissements, le tout mené par des héros assez forts... mais l'adulte que je suis a néanmoins éprouvé un très grand plaisir lors de cette lecture.

 

J'ai aimé les personnages, pourtant un peu caricaturaux, j'ai apprécié la mythologie des vampires inventée par l'auteur avec ses Moroï, ses Strigoï et ses Dhampirs, et je me suis laissée prendre au jeu des histoires d'amour. Les deux héroïnes, Rose et Lissa nous donnent une très belle leçon d'amitié, quasi fusionnelle. J'ai vraiment apprécié le caractère bien trempé de Rose, son humour, son insolence et son courage. Quant à Lissa, je n'ai pu m'empêcher de lui trouver de nombreuses similitudes avec Daenerys de Game of Thrones, tant physiques que morales, ce qui me l'a rendue vraiment très attachante http://smileys.sur-la-toile.com/repository/Amour/0038.gif

 

Bref, oui c'est Young Adult, oui c'est un peu « bateau », mais c'est rondement mené et ça a parfaitement fonctionné avec moi puisque je l'ai lu d'une seule traite http://smileys.sur-la-toile.com/repository/Content/0045.gif. Et je n'ai qu'une hâte, acheter tous les tomes suivants pour connaître la suite des aventures de la Princesse Vasilisa.

 

Ma note : 4 b pn1 b pn

 

 

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17 juillet 2013 3 17 /07 /juillet /2013 08:00

 

 

Voilà très longtemps que j'avais envie de lire et de chroniquer un roman érotique (notamment grâce aux mardis de Stephie et aux billets de Cess). Et ma première incursion dans l'univers d'Eros fut une réussite : je pense qu'il n'y avait pas meilleure façon d'y plonger qu'avec « S.E.C.R.E.T. » de L. Marie Adeline, paru en avril 2013 aux Presses de la Cité.

 

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Résumé : Aucune honte. Aucune limite. Aucun tabou.

Depuis la mort de son mari, Cassie, la trentaine, travaille comme serveuse dans un café de La Nouvelle-Orléans. Ses jours se suivent et se ressemblent, jusqu'à ce qu'une cliente laisse derrière elle un petit carnet de confessions très... intimes. A travers ce journal érotique, Cassie découvre l'existence d'une agence de coaching d'un genre particulier, S.E.C.R.E.T., dont le but est d'aider les femmes à regagner confiance en elles par la reprise en main de leur sexualité. Malgré son appréhension, Cassie décide d'être initiée au programme en dix étapes, afin de renouer avec le plaisir et avec son corps. Mais est-elle prête à céder à tous ses fantasmes ?

Ce roman est le premier volet d'une série de romans érotiques et est en cours de traduction dans une trentaine de pays.

 

Comme je vous le disais, mis à part les lectures obligatoires du cursus universitaire, S.E.CR.E.T. est ma première lecture coquine et je suis ravie d'avoir commencé avec ce titre que j'ai trouvé certes « caliente » dans certaines scènes mais très « soft » et donc, idéal pour se frotter une première fois au genre. Affriolant et sensuel... rien de trash ni de porno. Et les mots choisis avec soin par l'auteur n'y sont sans doute pas étrangers. Bref, un heureux mélange de sexe, de tendresse et de plaisir. Rien de neuf ni de révolutionnaire érotiquement parlant, certes, mais de quoi passer un joli moment et vous donner quelques papillons dans le ventre (et ailleurs http://smileys.sur-la-toile.com/repository/Cligne/clin-oeil-bleu-clair.gif).

Dès le premier chapitre, on partage l'insipide vie de Cassie, sans détours ni longueurs, et on est immédiatement plongé dans son quotidien peu folichon. Les chapitres suivants s’enchaînent sur le même rythme, sans aucun temps morts, avec une langue que j'ai trouvée parfaitement adaptée à l'histoire : efficace et sans chichis.

En plus du côté charnel, j'ai été séduite par cette histoire d'agence de coaching « intime » créée par les femmes et pour les femmes, afin de leur apprendre à devenir maîtresse de leur corps et de leur plaisir... J'ai trouvé les scènes érotiques plutôt bien décrites et même parfois émoustillantes. De plus, j'ai aimé le principe des 10 étapes que doit franchir Cassie pour retrouver foi en elle et en sa capacité à attiser le désir, présentées chacune dans un chapitre. Puis, Mesdames, ça regorge de beaux mâles très habiles de leurs mains... et du reste http://smileys.sur-la-toile.com/repository/Content/0014.gif !

Cependant, j'ai trouvé que les scènes de sexe devenaient un peu trop répétitives à la fin (j'ai arrêté de compter combien de fois elle sent le sexe de son partenaire durcir contre sa cuisse, par exemple) et surtout, un peu trop rapides. En effet, les premières scènes étaient délicieusement lentes et allaient crescendo tandis que les 3-4 dernières étaient bien trop rapides et que l'orgasme était atteint en 3 coups de cuillères à pot grâce aux aptitudes sexuelles plus qu'étonnantes (lisez « peu crédibles ») de la part d'une Cassie soudainement tellement aventureuse alors que, quelques mois plus tôt, elle était encore ce que j’appellerais une CDC (lisez « coincée du cul ») (même si elle n'en peut vraiment rien, la pauvre, avec son trouduc -pardon http://smileys.sur-la-toile.com/repository/Content/0009.gif- de mari).

Néanmoins, au final, peu importe ces bémols car j'ai beaucoup apprécié ce premier tome de S.E.C.R.E.T., que j'ai siroté presque d'une traite. Et je lirai sans aucun doute le second tome dès sa sortie, afin de connaître la suite des aventures de ces drôles de dames !

Si vous avez envie de vous lancer dans la découverte du genre, je vous le conseille.

Ma note : 4 b pn



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3 juillet 2013 3 03 /07 /juillet /2013 12:49

 

Au mois de mai, Glenn Tavennec, directeur de la Collection R chez Robert Laffont, ne tarissait pas d'éloges au sujet de « La 5ème Vague » de Rick Yancey, et j’avais donc succombé à la (très forte) tentation.


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Résumé :

 

1ère Vague : Extinction des feux
2e Vague : Déferlante
3e Vague : Pandémie
4e Vague : Silence
La 5e Vague arrive...


Ils connaissent notre manière de penser. Ils savent comment nous exterminer. Ils nous ont enlevé toute raison de vivre. Ils viennent maintenant nous arracher ce pour quoi nous sommes prêts à mourir… À l’aube de la 5e Vague, sur une bretelle d’autoroute désertée, Cassie tente de leur échapper…Eux, ces êtres qui ressemblent trait pour trait aux humains et qui écument la campagne, exécutant quiconque a le malheur de croiser Leur chemin. Eux, qui ont balayé les dernières poches de résistance et dispersé les quelques rescapés…Pour Cassie, rester en vie signifie rester seule. Elle se raccroche à cette règle jusqu’à ce qu’elle rencontre Evan Walker. Mystérieux et envoûtant, ce garçon pourrait bien être son seul espoir de sauver son petit frère, voire elle-même. Mais la jeune fille doit d’abord faire des choix : entre confiance et paranoïa, entre courage et désespoir, entre la vie et la mort. Va-t-elle baisser les bras et accepter son triste sort, ou relever la tête et affronter son destin ?

 

Et bien, je ne suis pas déçue du voyage, et j’ai hâte d’avoir le second tome entre les mains !


Pourtant ma lecture a véritablement ressemblé à des montagnes russes : 100 premières pages passionnantes, où je sentais venir le coup de cœur. Puis 200 autres pages bien moins réussies, pour terminer sur 200 dernières pages qui m’ont beaucoup plu et où j’ai même versé quelques larmes d’émotion http://smileys.sur-la-toile.com/repository/Triste/0092.gif, comme aux débuts du roman.


Alors, commençons par ce qui m’a plu/déplu : les narrateurs successifs. Certes, c’est une excellente idée de connaitre le point de vue de Cassie, mais aussi celui d’un Silencieux ou d’un autre garçon : cela apporte vraiment plus d’intérêt à l’histoire. Mais malheureusement, j’ai trouvé que cela nuisait au rythme et que la tension qui montait crescendo retombait à chaque fois au niveau zéro lors du changement de narrateur, ce qui fut préjudiciable à mon intérêt. A posteriori, je me dis tout de même que même si ces alternances de point vue étaient menées de façon assez brouillonne, cela participe tout de même à l’atmosphère du roman : le chaos et l’incompréhension qui ont envahi la Terre en même temps que les Autres.


L’autre bémol tient au réalisme de cette histoire. Parce que même si vous ne croyez pas en une éventuelle invasion d’Extra-terrestres (tout sauf sympas) sur notre planète, je vous garantis que quand vous lirez le prologue (vraiment très bien fichu !) et le début du roman, vous ne pourrez plus en être aussi sûr. De quoi devenir paranoïaque ! Et j’ai vraiment adoré cette vraisemblance des débuts. Malheureusement, ensuite, les choses se sont gâtées. Le rôle assigné aux enfants est vraiment tiré par les cheveux et on peine à y croire. En outre, j’ai trouvé la 5ème Vague tout sauf crédible, alors que les 4 premières étaient réellement probables et par là même …. tellement effrayantes http://smileys.sur-la-toile.com/repository/Surpris/surpris-eek.gif !


Pour le reste, je me suis régalée de cette histoire, bourrée d’action et menée par plusieurs héros forts, à l’instar de Cassie. Mon coup de cœur va à Evan Walker, Dieu que je l’ai aimé (d'amoOoOoouuuUuurrrr http://smileys.sur-la-toile.com/repository/Amour/0016.gifhttp://smileys.sur-la-toile.com/repository/Amour/0016.gif), et j’espère que ce billet vous donnera envie de faire sa connaissance. Sans oublier le petit Sammy et son ourson auxquels on ne peut que s’attacher.


Les droits pour l'adaptation sur grand écran ont déjà été achetés et je gage que ce sera un grand succès  tant le roman est déjà cinématographique dans sa construction et son écriture : ça bouge beaucoup, l'atmosphère est délicieusement stressante et effrayante et tous les ingrédients sont là pour en faire une réussite.


En conclusion, un roman inégal pour moi, mais un grand plaisir de lecture.


Ma note : 3 b pn1 b pn


D’autres avis : Lune et Plume et Lily se sont ennuyées à mourir, Mélo est plus mitigée, puis Artemissia et Alittlematterwhatever qui ont eu un coup de cœur !

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17 mai 2013 5 17 /05 /mai /2013 15:00

 

 

Depuis que j’ai rencontré virtuellement Gilles Paris, je vais de petits bonheurs en petits bonheurs. Après m’être délectée de son roman « Au pays des kangourous » (mon billet ICI), il m’a fait le plaisir de m’envoyer la réédition illustrée de son « Autobiographie d’une courgette » que j’avais déjà lu avant l’ouverture du blog.

 

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Résumé : Icare dit "Courgette", petit garçon de 9 ans, est né du mauvais côté de la vie. Depuis tout petit, il veut tuer le ciel, à cause de sa mère qui dit souvent :  "Le ciel, ma Courgette, c'est grand pour nous rappeler que dans la vie on n'est pas grand chose". Depuis son accident, la mère d'Icare ne travaille plus, boit de la bière en regardant la télévision et ne s'occupe pas de son fils. Un jour, Courgette,  suite à un accident, va être placé en maison d'accueil, et il découvre enfin l'Amitié, les fous rires, les larmes, les émotions et l'Amour...

Voilà un roman qui possède la rare qualité de pouvoir être lu de 10 à 100 ans. Tous les âges y trouveront leur compte, sans aucun doute.


Et c’est sans surprise que je suis à nouveau tombée complètement sous le charme de cette merveilleuse histoire pleine d’optimisme. Dieu qu’il fut bon de redécouvrir Icare, dit la Courgette, ainsi que tous les personnages qui gravitent autour de lui.


La plus grande force de ce roman, c’est qu’en nous contant les drames et malheurs de ces enfants malmenés (ou broyés) par la vie, par des pères et mères bandits, incapables, incestueux ou décédés, c’est que leur regard permet une plus grande distance avec les événements, ce qui les rend à la fois moins difficiles à lire… mais aussi tellement plus terribles et poignants.


Il faut que vous découvriez tous ces adorables personnages : la petite Béatrice qui attend une visite promise qui n’arrive jamais ; Simon, désarmant d’intelligence et de bon sens ; les yeux verts "à" Camille, le rayon de soleil du roman ; les larmes « à » Ahmed, ce tout petit bonhomme si fragile ; le sourire et la bedaine « à » Raymond ; la bonté incarnée « à » Rosy, les zéducs… puis toutes ces expressions que la Courgette remanie à sa sauce et dont il ne comprend souvent pas le sens (un régal pour la prof de français que je suis !). A leur contact, je vous garantis que vous serez envahis d’élans de tendresse irrépressibles, vous aurez envie de les serrer dans vos bras, de les consoler, de les aider à grandir, et même de les adopter !


En bref, un roman qui dégouline d’optimisme, d’émotions et d’humour, malgré « le ciel rempli de nuages qui pissent du malheur » sur ces enfants abandonnés. Un roman qui vous mord le cœur, comme le dit si bien Icare. Et si tous les orphelins du monde avaient un « papa » comme Gilles Paris et une éducatrice comme Rosy, l’Humanité se porterait nettement mieux ! 


Un seul bémol : les illustrations. Elles sont très jolies, elles dégagent des émotions fidèles à l’histoire… mais…. Il n’y en a pas assez à mon goût http://smileys.sur-la-toile.com/repository/Content/0014.gif


Et enfin, le dernier mot, le der des ders, je le laisse à ma petite Courgette :


« Des fois, les grandes personnes faudrait les secouer

pour faire tomber l’enfant qui dort à l’intérieur ».



Ma note : 4 b pn


Et vivement "L'été des Lucioles", le quatrième roman de Gilles !

 


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8 novembre 2012 4 08 /11 /novembre /2012 20:34

 

 

Aujourd’hui, grâce à Livraddict et aux Éditions Grasset que je remercie, c’est au tour d’un roman aussi attendu que décrié avant même sa sortie de prendre place (pas peur des jeux de mots pourris, Cajou http://smileys.sur-la-toile.com/repository/Rires/0003.gif) sur le blog : "Une place à prendre" de JK Rowling. Je dois d’ailleurs dire que ça m’a bien énervée de voir tous ces journaleux descendre ce roman avant même sa sortie, comme si on devait faire payer à JKR le succès interplanétaire d’Harry Potter. WTF ? http://smileys.sur-la-toile.com/repository/Confus/zinzin.gif

 

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Résumé : Bienvenue à Pagford, petite bourgade anglaise paisible et charmante : ses maisons cossues, son ancienne abbaye, sa place de marché pittoresque… et son lourd fardeau de secrets. Car derrière cette façade idyllique, Pagford est en proie aux tourmentes les plus violentes, et les conflits font rage sur tous les fronts, à la faveur de la mort soudaine de son plus éminent notable. Entre nantis et pauvres, enfants et parents, maris et femmes, ce sont des années de rancunes, de rancœurs, de haines et de mensonges, jusqu’alors soigneusement dissimulés, qui vont éclater au grand jour et, à l’occasion d’une élection municipale en apparence anodine, faire basculer Pagford dans la tragédie.


Et bien, n’en déplaise à ces Messieurs (et Dames), je trouve que Madame Rowling nous a offert là un très bon roman. De la vraie littérature contemporaine, très bien écrite, avec une galerie de personnages incroyablement bien brossés.


Et c’est pour moi la qualité principale de ce roman : ses personnages. Certes, ils sont (très) nombreux (j’ai donc pris des notes dès les premiers chapitres et par conséquent, je ne m’y suis pas perdue entre cette douzaine de protagonistes) mais Dieu qu’ils sont vrais, avec une psychologie toute en nuance et en complexité.

 

Grâce à la qualité de la plume de l’auteure, ils prennent vie, avec leurs défauts, leurs vicissitudes, leurs bassesses, leurs petites hypocrisies. Autour de cette pomme de la discorde qu’est la Cité des Champs, c’est un régal de les voir se démener dans leurs vies respectives, entre aspirations, jalousies, petits profits personnels, et échecs. Vous le voyez, les adjectifs sont plutôt « négatifs » parce que JKR nous offre là un portrait bien sombre de cette petite bourgade. Néanmoins, il y a en a pour tous les goûts à Pagford: des attachants, des tristes, des émouvants, des crapules, des insupportables, des nuancés, … une jolie galerie de personnages dont les destins se croisent et se décroisent au fil des pages.


Il y a quand même certaines  lenteurs et longueurs dans ce roman car il faut attendre 200 pages avant que l’intrigue ne se noue vraiment (et je comprends que ce soit peu addictif, voire barbant, pour certains lecteurs peu habitués au genre) mais grâce à ces débuts plutôt lents, les personnages gagnent en profondeur et en force, et c’est pour moi une grande qualité. Cependant même quand on arrive enfin au cœur de l’intrigue, ce n’est pas elle qui a la vedette, non, ce sont encore et toujours eux qui font tout le sel de l'histoire : les membres de la communauté de Pagford, dans leurs interactions, leurs faux-semblants, leurs amitiés et leurs inimitiés. Ma petite préférence toute personnelle va à Krystal Weedon et à sa famille (aahh ce petit Robbie) : JK Rowling n’a pas son pareil pour décrire la vulgarité, la crasse, le sexe, les manquements maternels et la déchéance, avec juste ce qu’il faut de vulgarité, sans jamais dépasser les bornes ni sombrer dans le « trop oral » ou le « too much » .


Pour une fois, je trouve que la quatrième de couverture est juste parfaitement représentative du contenu : « une comédie de mœurs (car oui j’ai aussi souri et ri), tragédie teintée d’humour noir (c’est sombre mais on se régale avec les touches d’ironie et les sarcasmes qui jalonnent le texte), satire féroce de nos hypocrisies sociales et intimes (selon moi, c’est là toute la réussite de ce roman), ce premier roman pour adultes révèle sous un jour inattendu un écrivain prodige ». Amen !


Encore un mot sur la fin : ce n’est pas celle que le lecteur espère mais elle est tout à fait fidèle au roman. Sombre. Pfffioouuuu, ça remue http://smileys.sur-la-toile.com/repository/Triste/0093.gif


Alors, Madame Rowling (oui, je sais, vous ne viendrez pas ici, mais qu’importe), moi qui suis une grande consommatrice de littérature contemporaine, je vous le dis : vous n’avez certainement pas à rougir de votre roman, car pour moi, il a tenu toutes ses promesses.


Ma note : 4 b pn

 

Si vous voulez lire d'autres avis, des passionnés, des déçus, des conquis, des mitigés, des similaires au mien, vous trouverez votre bonheur sur la page Livraddict du livre, par ICI.

 

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5 novembre 2012 1 05 /11 /novembre /2012 21:46

 

Quand j’ai vu la couverture et le résumé de « Dans la peau de Meryl Streep », de Mia March paru aux Presses de la Cité, j’ai eu très envie de le découvrir.  Et c’est tout à fait satisfaite que j’ai tourné la dernière page car j’ai trouvé le contenu tout aussi frais, joli et coloré que la magnifique couverture.

 

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Résumé : Le mari d'Isabel la trompe. June a promis à son fils qu'elle retrouverait son père, qu'il n'a jamais connu. Kat ne sait pas si elle doit accepter la proposition de mariage de son meilleur ami de toujours... Ces trois femmes à la vie compliquée se réunissent chaque semaine pour regarder un DVD ensemble, quand arrive le mois consacré aux films de Meryl Streep. Sans le savoir, l'actrice va apporter les réponses à leurs problèmes : elles vont commencer à parler, à s'ouvrir et à remettre en question toutes leurs certitudes sur l'amour, la vie et elles-mêmes pour, peut-être enfin, trouver leur happy end !


Chaque chapitre de cette histoire est successivement centré sur une des héroïnes et je dois dire qu’après la lecture des 4 premiers chapitres, je m’étais déjà prise d’affection pour chacune d’entre elles. De plus, cette alternance créée forcément une envie irrépressible de tourner les pages pour connaitre les avancées de la vie de chacune.


Ce roman, en plus de nous entrainer dans la vie de ces 4 femmes, est aussi, et avant tout une ode à la Femme, symbolisée ici par la toute grande Meryl Streep à qui l’auteure voue une grande passion. Ainsi, chaque difficulté/surprise/doute/blessure de la vie d’Isabel, Kat, June et Lolly est mis en parallèle avec un des films de l’actrice. Et j'ai trouvé que ce choix de Mia March de rapprocher ses héroïnes de celles interprétées par Meryl Streep était certes parfois un peu maladroit ou manquant de naturel, mais surtout très original ! 

 

 

http://www.cinemotions.com/data/films/0013/95/1/affiche-Sur-la-route-de-Madison-The-Bridges-of-Madison-County-1995-1.jpghttp://images.fan-de-cinema.com/affiches/comedie/le_diable_s_habille_en_prada,0.jpghttp://www.movievortex.com/legacy/images/stories/January10/mamma%20mia%20movie%20poster.jpghttp://www.voirunfilm.com/includes/images/partenaires/jaquette/cineclic/24947.jpghttp://media.paperblog.fr/i/263/2638914/pas-si-simple-meryl-streep-L-1.jpeghttp://4.bp.blogspot.com/_ehmUbQePaX0/SKGkezrJghI/AAAAAAAAAus/M2EArwXYrYI/s320/Out_of_africa_poster.jpg


 

En ce qui me concerne, s’il y avait un défaut à reprocher à ce roman, ce serait sa prévisibilité. Car, oui, on devine certaines révélations avant de les lire ; oui, on sent venir la fin ; oui, certaines situations sont déjà vues ; mais c’est tellement joliment fait et joué par des héroïnes tellement attachantes que ça fonctionne quand même et qu’on y prend réellement plaisir.


Un mot sur l’écriture enfin : fluide, rapide, moderne, tout à fait au service de l’histoire. C’est sans prétention et c’est bon. Que demander de plus ?


Mia March, dans ses remerciements, écrit ceci « Merci Meryl pour tes plus de cinquante rôles qui m’ont fait rire, pleurer, réfléchir et rêver ». Je pense que l’on peut renvoyer le compliment à l’auteure, car elle aussi réussit le pari de nous faire rire, pleurer, réfléchir et rêver.


Donc, si vous avez envie de passer un bon moment de lecture, un peu à la sauce chick-litt, mais en bien moins superficiel et en plus profond, je pense que « Dans la peau de Meryl Streep » saura vous apporter tout ce qu’il faut.


Ma note : 4 b pn

 

Et par ICI, l'avis d'Ingrid qui a été tout à fait enchantée de cette lecture.


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15 octobre 2012 1 15 /10 /octobre /2012 08:00

 

 

Je continue dans ma découverte des titres de la rentrée littéraire et aujourd’hui c’est le tour d’un roman magistral « La vallée des Masques », de , paru chez Albin Michel.


Résumé : Au cours d’une longue nuit où il attend ses assassins, d’anciens frères d’armes, un homme raconte son histoire et celle de son peuple, une communauté qui vit recluse dans une vallée inaccessible, selon les préceptes d’un gourou légendaire : Aum, le pur des purs, le porteur de vérité... Là, dans un souci d’égalité absolue, les hommes n’ont pas de nom mais un matricule, pas de visage mais un masque identique pour tous. Et pourtant, dans cette société qui se veut égalitaire, certains sont plus égaux que d’autres. Au fur et à mesure qu’il s’élève dans la hiérarchie, jusqu’à en devenir un des chefs, le héros découvre les écueils de cette utopie, ses perversions, sa cruauté envers ceux qui dévient du droit chemin et les compromissions de ceux qui, au nom de la pureté, n’hésitent pas à éliminer chaque grain de sable.

 

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Je vais commencer ce billet par une mise en garde : ce n’est pas un roman que l’on lit pour se détendre, à la légère, ou vite fait entre deux autres lectures. Pour lire « La Vallée des Masques », il faut être prêt à prendre son temps, à suivre les réflexions et les questionnements induits par l’histoire et à se mettre au diapason de son rythme, assez lent. Mais il en vaut incontestablement la peine car il est profond, intelligent et dense.


On rencontre donc dès les premières pages le héros qui attend. Il attend son sort -la mort- parce qu’il semble avoir trahi un Pacte et ses anciens frères d’armes vont venir pour le purifier. En attendant ses bourreaux, durant cette longue nuit, il va enregistrer son histoire sur un magnétophone, depuis sa naissance jusqu’à sa fuite : et on découvre ainsi, d’abord avec curiosité puis de plus en plus sidéré, ou choqué, les rouages de cette secte.


D’abord, elle a tout d’une société idéale, prônant l’égalité, la liberté et la pureté. Mais très vite, on se rend compte des horreurs qui se cachent derrière cette façade et des dérives qui naissent de la mise en place effective d’une société basée sur l’utopie.


Un petit aperçu ? Les enfants n’ont pas de père. En lieu et place de mère, ce sont toutes les mères de la secte qui s’occupent d’eux, sans avoir jamais le droit de nouer des liens plus personnels avec l’une d’entre elles. Ensuite, ils suivent une formation faite de discipline, d’ascèse et de réflexion. Proche de la torture psychologique, voire physique. Pas d’émotions, pas de préférences, pas de possessions. Ensuite, on perd son visage, remplacé par un masque, puis on perd aussi son nom, remplacé par un matricule. L’effacement de toute trace d’individualité pour se fondre dans la masse. Quand ils atteignent la majorité, ils sont formés à La Caserne et ils ont le droit de découvrir les plaisirs de la chair et là, quelle horreur. Tous les samedis ils se rendent dans le Sérail des Bonheurs fugitifs et ils recherchent les plaisirs avec toutes les femmes dédiées à cette tâche, et sans jamais avoir le droit non plus de tisser des liens plus intimes avec l’une ou l’autre. Une espèce de harem (ou bordel ?) géant dans lequel se trouvent des femmes spécialement éduquées pour cette tâche. Sans que personne ne trouve rien à y redire.


Et croyez-moi l’auteur nous réserve bien d’autres « surprises » encore plus choquantes. Et ça glace le sang.


J’ai quand même trouvé quelques longueurs et parfois trop de lenteur dans certains chapitres, ce qui a ralenti mon rythme mais j’ai terminé ma lecture séduite et abasourdie par ce voyage dans la Vallée des Masques.


En conclusion : c’est captivant d’intelligence. C’est parfois terrible. Voire barbare.  Mais c’est de la grande littérature. De la très grande littérature.

 

Ma note : 4 b pn

 

Et des coups de cœur en série pour ce roman : chez Yspaddaden, Clara, Val et Yves.

 

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12 octobre 2012 5 12 /10 /octobre /2012 07:27

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Aujourd’hui, je vous parle du roman d’Erin Morgenstern, qui vient de paraitre aux Éditions Flammarion « Le cirque des rêves ». Le bandeau du livre le présente en ces termes « Une histoire d’amour magique. Envoûtement garanti ».


Alors ? Marketing ? Réalité ? Exagération ?


Pour ma part, oui, c’est exactement ainsi que je l’ai ressenti. Envoûtement et magie. C’est rempli de charme, dans une douce lenteur remplie d'onirisme, les personnages sont beaux, les descriptions sont efficaces et excitent l’imagination, les décors sont à couper le souffle, … Bref, je me suis délectée de cette lecture.


Résumé : « Le cirque arrive sans crier gare. Aucune annonce ne précède sa venue, aucune affiche sur les réverbères, aucune publicité dans les journaux. Il est simplement là, alors qu'hier il ne l'était pas. » Sous les chapiteaux rayés de noir et de blanc, c'est une expérience unique, une fête pour les sens où chaque visiteur peut se perdre avec délice dans un dédale de nuages, flâner dans un luxuriant jardin de glace, s'émerveiller de la souplesse de la contorsionniste au tatouage et se laisser enivrer par les effluves de caramel et de cannelle qui flottent dans l'air. Bienvenue au Cirque des Rêves. Cependant, derrière la fumée et les miroirs, la compétition fait rage. Deux jeunes illusionnistes, Celia et Marco, s'affrontent, rivalisant d'audace et d'imagination, dans une sorte de combat magique, pour lequel ils sont entraînés depuis l'enfance par leurs étranges et lunatiques professeurs… (j’ai coupé la seconde moitié du résumé qui spoile un max ! Faites attention)


Ce résumé présente à merveille l’atmosphère insolite qui émane des 500 pages de ce roman vraiment unique, avec des ambiances non sans rappeler quelques grands artistes (« La mécanique du cœur » de Malzieu, « La mélodie des Tuyaux » de Benjamin Lacombe, « Charlie et la Chocolaterie » de R. Dahl, ou encore des touches burtoniennes,…).

 

      http://multimedia.fnac.com/multimedia/images_produits/ZoomPE/2/6/1/9782081208162.jpghttp://lesptitslus.midiblogs.com/media/01/00/1752310695.jpghttp://www.leslecturesdeliyah.com/wp-content/uploads/2010/11/Charlie-et-la-chocolaterie-Roald-Dahl-Les-lectures-de-Liyah.jpghttp://img299.imageshack.us/img299/5004/nf1hq3.jpg


Qu’est-ce que j’ai pris plaisir à être immergée au cœur de ce roman qui crépite de mystère : sorts, enchantements, charmes, illusions et ensorcellements en tout genre. Que de beauté pour les yeux quand tout cela prend vie au fil de pages (avec un coup de cœur tout spécial pour l’horloge qui trône à l’entrée du Cirque).


Ce roman est un peu comme les « Livres Pop Up » pour les enfants : vous savez, ces livres que vous ouvrez et dont des décors incroyables sortent des pages. Et bien, c’est pareil avec « Le Cirque des Rêves » : sans qu’aucun artifice de papier ne soit nécessaire, les chapiteaux apparaissent en relief, là juste sous nos yeux tant les descriptions sont magiques… odeurs, couleurs, mécanismes, textures : tout prend vie.

 

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Mon seul bémol, c’est que j’ai trouvé tellement fortes, puissantes et électrisantes  les (rares) rencontres entre Celia & Marco que j’en suis venue à regretter qu’elles ne fussent pas plus nombreuses. En effet, il faut attendre la seconde partie du roman pour qu’ils se côtoient vraiment, et ce ne fut jamais assez long à mon gout tant j’ai vibré lors de l’intensité de leurs premiers échanges. Dommage...


Je sais que je reste fort évasive, que je ne vous parle pas vraiment des personnages ni de l’intrigue mais c’est parce que je suis convaincue qu’un roman pareil, ça doit se lire pour se comprendre. Ce cirque vaut vraiment la peine d’être découvert : un personnage à part entière, indescriptible tant il est extra-ordinaire, et tout aussi extraordinaire. Et Erin Morgenstern nous offre une passerelle, un chemin de traverse afin que nous aussi, nous puissions être transportés sous les chapiteaux, et toucher du bout des doigts le Cirque des Rêves, dans une odeur enivrante de caramel et de cannelle.


Une cerise sur le gâteau ? L’objet livre est juste magnifique...


Alors, si vous avez envie de rêver en noir & blanc : laissez-vous tenter…

 

Ma note : 4 b pn

 

Une mise en garde également : soyez attentif aux dates au début de chaque chapitre car le roman jongle entre passé, présent et futur et il ne faut pas se perdre dans les coulisses des chapiteaux.

 

D'autres avis "coups de coeur" : Karline - Lanyla - Artemissia - Truebloodaddict - Lulai


Et voici le très joli trailer du livre

 


 

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28 septembre 2012 5 28 /09 /septembre /2012 17:07

 

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Après mon heureuse découverte de « Never Sky », voici de nouveau une incursion dans les mondes dystopiques, avec « Legend » de Marie Lu, paru chez Castelmore.

 

Résumé : June est un prodige. À quinze ans, elle fait partie de l'élite de son pays. Brillante et patriote, son avenir est assuré dans les hauts rangs de l'armée. Day est le criminel le plus recherché du territoire. Né dans les taudis qui enserrent la ville, il sévit depuis des années sans que les autorités parviennent à l'arrêter. Issus de deux mondes que tout oppose, ils n'ont aucune raison de se rencontrer... jusqu'au jour où le frère de June est assassiné. Persuadée que Day est responsable de ce crime, June se lance dans une traque sans merci... Mais est-elle prête à découvrir la vérité?

 

Voilà encore une dystopie qui a fait parler beaucoup d’elle, avant même sa sortie, à grands renforts de marketing. Mais j’ai envie de dire que c’est assez mérité puisque Marie Lu nous offre ici un roman Young Adult bien mené, que j’ai lu presque d’une traite et qui m’a fait passer un bon moment de lecture.

 

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Day et June m’ont immédiatement plu, pour une raison assez futile : j’adore leurs prénoms et donc, nous sommes partis tous les 3 du bon pied. Ensuite, j’ai découvert que la narration utilisait l’alternance (désormais traditionnelle en YA) de points de vue de l’un et de l’autre, ce qui permet de s’attacher à eux très rapidement.

 

Comme d’habitude, deux mondes s’opposent diamétralement à travers ces deux héros : June, la petite  prodige de l’Armée, qui fait partie de l’élite, dans les beaux quartiers de Los Angeles, et Day, vivant dans les quartiers pauvres, un rebelle, sorte de Robin des Bois du futur, dont la tête est mise à prix. Et ces deux-là vont se rencontrer et faire basculer toutes leurs certitudes.

 

J’ai également beaucoup aimé l’atmosphère du roman, dans cette République régie par un dictateur omnipotent, L’Elector Primo, sous des cieux fort sombres, et très militarisés. Une ambiance un peu à la sauce « Equilibrium », une dystopie assez similaire (en mode "adulte" et au cinéma).

 

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Évidemment, entre ces deux-là, vous sentez poindre la romance, et vous avez bien raison. Dieu merci, Marie Lu nous fait grâce de l’éternel triangle amoureux et ça se passe donc entre 4 yeux, et ça fait même vibrer les cœurs. MAIS. Parce qu’il y a un mais. J’ai trouvé vraiment dommage, alors que tout le reste était assez crédible (excepté le passage de la « découverte du Pot aux roses » par June), de voir la vitesse avec laquelle ces deux-là tombent sous le charme l’un de l’autre. Non mais sérieusement, quoi. A partir du moment où ils échangent leurs premières paroles, il s’écoule seulement 3 pages (3 pages !) avant que Day ne se sente « envouté » par son charme et sa beauté et n’ait envie de l’embrasser et de toucher ses cheveux (Cess, c’est pour toi ^^).

 

Bref, comme vous le voyez, rien de neuf sous le soleil de la dystopie, si ce n’est que « Legend » tire son épingle du jeu par son énergie et son intrigue où les actions se succèdent à un rythme effréné. J’ajouterai encore que Marie Lu n’a pas peur de faire vivre des moments très durs à ses personnages, et c’est tant mieux pour la profondeur de l’histoire.

 

Mais j’ai quand même préféré « Never Sky » (oui, je radote, je sais).

 

Ma note : 4 b pn

 

D’autres billets : Reveline et Mycoton, qui l’ont toutes deux trouvé excellent.

 

 

 

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9/7

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3 septembre 2012 1 03 /09 /septembre /2012 07:00

 

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C’est le billet enthousiaste de Noukette qui m’a donné envie de découvrir ce titre de la rentrée littéraire paru aux Éditions Robert Laffont : « Moi et Toi » de Niccolo Ammaniti, un auteur italien. Et grand bien m’en a pris car je ressors tout à fait satisfaite et émue par cette lecture.


Résumé : Depuis toujours, Lorenzo est l’un de ces enfants que l’on dit « différent ». Selon le psychiatre, il souffre d’un sentiment hypertrophique de soi, un dérèglement narcissique, un « ego grandiose ». Conséquence logique : il est en perpétuelle inadéquation avec le groupe, et ce depuis son entrée à l’école. Ses parents s’en trouvent totalement démunis. Les années passant, de peur de chagriner une maman qu’il aime plus que tout, Lorenzo choisit alors la fiction. À 14 ans, il fait semblant d’avoir des amis, de s’intégrer, de jouer dans l’équipe de football de son collège. Un jour, il en arrive à monter tout un stratagème pour faire croire qu’il a été invité à partir skier avec 3 camarades de classe. Il prépare alors méthodiquement de quoi tenir un siège au fond d’une cave abandonnée –, il n’a pu cependant imaginer qu’une lointaine demi-sœur bousculerait tous ses plans…


Vous le comprenez avec le résumé, l’histoire est forcément touchante et elle a su m’émouvoir à plus d’une reprise. Il y a tout d’abord Lorenzo qui passe sa vie à faire semblant et à jouer les enfants « normaux », non pour être comme les autres mais pour faire plaisir à ses parents. Puis il y a Olivia, cette demi-sœur, de 10 ans son aînée, qui est tout aussi paumée, mais dans un autre registre. Ces deux-là vont ainsi se retrouver dans cette cave, à l’insu de tous, et forcément, des liens vont se (dé)nouer.


Mais plus que les personnages, c’est vraiment l’histoire que nous conte Niccolo Ammaniti qui m’a séduite. J’aime les huis-clos, j’aime les histoires de famille et celle-ci ne fait pas exception à la règle. Aucun blabla dans ce roman : des chapitres courts et une écriture dynamique qui nous immerge, immédiatement, dans cette histoire, avec ces deux malmenés de la vie.


En outre, j’ai également découvert avec grand intérêt les mécanismes de défense mis en place par Lorenzo pour survivre dans ce monde qui lui semble hostile, comme ce « mimétisme batésien ».


« Le mimétisme batésien se produit lorsqu'une espèce animale inoffensive exploite sa ressemblance avec une espèce nocive ou venimeuse qui vit sur le même territoire, allant jusqu'à imiter ses motifs, couleurs et comportements. De cette façon, aux yeux des prédateurs, l'espèce imitatrice est associée à l'espèce dangereuse, ce qui augmente ses chances de survie. »


Un seul regret : 151 pages, c’est court quand on se plait si bien dans une histoire. Ça se lit d’une traite mais je trouve que l’auteur n’aurait pas dû nous abandonner en si bon chemin. La fin est ce qu’elle est, et elle est même tout à fait dans la droite lignée de l’histoire, mais tout de même, on aurait aimé en apprendre davantage sur le futur de Lorenzo et sur les conséquences de cet épisode sur sa vie, sa personnalité, ses parents, etc. Vraiment un gout de trop peu en ce qui me concerne.


Voilà tout est dit : c’est très bon mais c’est très court.


Ma note : 4 b pn

 

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1 septembre 2012 6 01 /09 /septembre /2012 21:35

 

Dès que j’ai aperçu le titre de ce roman de la rentrée littéraire chez Robert Laffont, je suis tombée en amour pour lui : « La nuit a dévoré le monde ». Ajoutez à cela une couverture que je trouve sublime et un auteur mystérieux qui se cache derrière un pseudonyme : il n’en fallait pas plus pour me décider à le lire.

 

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Pourtant, je n’aime pas les zombies, et c’est une littérature que je fuis comme la peste. Mais ce mélange "zombie" + "littérature contemporaine" a émoustillé ma curiosité de lectrice et je ne le regrette pas du tout car j’ai passé un très bon moment de lecture.


Résumé : Quand l’humanité entière se change mystérieusement en zombies, et qu’un jeune écrivain de romans à l’eau de rose se trouve seul confronté à cette violente apocalypse, il n’est finalement pas si surpris. Voilà longtemps que l’humanité a atteint le stade ultime de la décadence, de la sauvagerie et de la cruauté, et il n’y avait sans doute qu’un pas pour que l’homme se transforme en monstre putréfié et anthropophage. Face à cette nuit de cauchemar, le jeune survivant s’organise, vit reclus au troisième étage d’un appartement et se croit un temps à l’abri, en dépit des attaques répétées des morts-vivants… Mais la folie de la situation fait vaciller sa propre raison, il régresse vers l’animalité, le désarroi, la démence. Pour échapper au désespoir et à sa propre chute, il réapprend peu à peu à vivre et à lutter, tient un journal. En réinterrogeant son passé et son identité, il se livre à une introspection sensible sur sa propre condition humaine, le sentiment douloureux de ses échecs passés et de son inadaptation profonde à la société des hommes. C’est cette inadaptation et cette résistance premières qui expliquent peut-être qu’il a survécu à cette fin du monde…  (J’ai volontairement amputé le résumé des éléments suivants car je trouve que ça en dévoile trop, et inutilement, sur la suite de l’intrigue).


Dès les premières lignes nous découvrons Antoine dans une soirée « bobo » à Montmartre, entre drogue, alcool et conversations creuses ; et devant le désintérêt que lui inspirent les convives, il s’éclipse dans un petit salon où il s’endort, ivre. Le lendemain matin, il est réveillé par un silence assourdissant et il ne trouve autour de lui qu’un bain de sang. Une épidémie a contaminé la rue, la ville, le pays, le monde : des zombies dévorent les gens qui se transforment eux-mêmes à leur tour. Et Antoine est un des seuls survivants.


Je vous le disais : les zombies, très peu pour moi. Et pourtant, j’ai vraiment apprécié cette lecture car il s’agit de bien plus qu’une histoire « à l’américaine » de zombies. Au fil des (pas assez nombreuses) pages, je me suis vraiment prise d’affection pour Antoine, ce Parisien qui se raccroche aux minuscules gestes du quotidien, et qui évolue entre terreur, tristesse, désolation mais aussi finalement presque soulagement de voir l’humanité disparaitre sous ses yeux.


Et le fait que cette histoire prenne vie dans le centre de Paris, à Pigalle, est tout à fait original et du plus bel effet : voir évoluer ces zombies dans notre environnement quotidien (et non dans les sempiternels Los Angeles ou New York) créé un plus grand réalisme et les zombies deviennent un personnage à part entière plutôt qu’un prétexte à faire une histoire « boum boum pan pan ». En outre, le roman nous est présenté sous forme de journal, avec des chapitres très courts qui permettent d’alterner, avec succès, entre des passages réflexifs où Antoine s’interroge sur sa vie et sur l’humanité, et de l’action, où la menace plane sans cesse.


Le livre n’est pas non plus dénué d’humour, notamment dans les interactions avec les zombies, que j’ai trouvées très cocasses, loin des stéréotypes du genre.


Bref, une lecture qui a tenu toutes ses promesses, en ce qui me concerne !


Ma note : 4 b pn


Sachez aussi que je ne cesse de me torturer l’esprit pour essayer de découvrir l’identité de l’auteur. Dès que j’ai vu le titre et la couverture, j’ai pensé à Beigbeder. Pourquoi ? Je n’en ai aucune idée. Mais à la sortie de la lecture de ce roman, je ne pense plus du tout que ce soit lui car l’écriture est moins pompeuse travaillée que celle de Monsieur Beigbeder (pourtant le héros est assez nombriliste et torturé, ce qui pourrait correspondre). Bref, je ne sais pas qui est Pit Agarmen et ça me démange !! (Pit Agarmen, voici le n° de mon portable 00324742515XX : un petit message privé et je vous envoie les deux derniers numéros http://smileys.sur-la-toile.com/repository/Content/big_smile.png http://smileys.sur-la-toile.com/repository/Content/big_smile.png http://smileys.sur-la-toile.com/repository/Content/big_smile.png).

 

 

 

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Le petit grain de sel de Cajou

http://yelims1.free.fr/Animaux/Animaux23.gifPour chaque livre sur lequel j'écris un billet, j'attribue une note de plaisir (ou déplaisir) de lecture.


1_b_pn.jpg = J'ai détesté http://smileys.sur-la-toile.com/repository/M%E9chant/fache-censure.gif
 2_b_pn.jpg= Je n'aime pas http://smileys.sur-la-toile.com/repository/Triste/tristounet.gif
 3 b pn = J'ai apprécié mais... http://smileys.sur-la-toile.com/repository/Content/smile.png
4_b_pn.jpg = J'aime http://smileys.sur-la-toile.com/repository/Amour/0060.gif
 5_b_pn.jpg= J'adore !  http://smileys.sur-la-toile.com/repository/Respect/respect1.gif 

= Coup de coeur !

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