Un blog pour partager mes plaisirs et déplaisirs de lecture.
Après mon heureuse découverte de « Never Sky », voici de nouveau une incursion dans les mondes dystopiques, avec « Legend » de Marie Lu, paru chez Castelmore.
Résumé : June est un prodige. À quinze ans, elle fait partie de l'élite de son pays. Brillante et patriote, son avenir est assuré dans les hauts rangs de l'armée. Day est le criminel le plus recherché du territoire. Né dans les taudis qui enserrent la ville, il sévit depuis des années sans que les autorités parviennent à l'arrêter. Issus de deux mondes que tout oppose, ils n'ont aucune raison de se rencontrer... jusqu'au jour où le frère de June est assassiné. Persuadée que Day est responsable de ce crime, June se lance dans une traque sans merci... Mais est-elle prête à découvrir la vérité?
Voilà encore une dystopie qui a fait parler beaucoup d’elle, avant même sa sortie, à grands renforts de marketing. Mais j’ai envie de dire que c’est assez mérité puisque Marie Lu nous offre ici un roman Young Adult bien mené, que j’ai lu presque d’une traite et qui m’a fait passer un bon moment de lecture.
Day et June m’ont immédiatement plu, pour une raison assez futile : j’adore leurs prénoms et donc, nous sommes partis tous les 3 du bon pied. Ensuite, j’ai découvert que la narration utilisait l’alternance (désormais traditionnelle en YA) de points de vue de l’un et de l’autre, ce qui permet de s’attacher à eux très rapidement.
Comme d’habitude, deux mondes s’opposent diamétralement à travers ces deux héros : June, la petite prodige de l’Armée, qui fait partie de l’élite, dans les beaux quartiers de Los Angeles, et Day, vivant dans les quartiers pauvres, un rebelle, sorte de Robin des Bois du futur, dont la tête est mise à prix. Et ces deux-là vont se rencontrer et faire basculer toutes leurs certitudes.
J’ai également beaucoup aimé l’atmosphère du roman, dans cette République régie par un dictateur omnipotent, L’Elector Primo, sous des cieux fort sombres, et très militarisés. Une ambiance un peu à la sauce « Equilibrium », une dystopie assez similaire (en mode "adulte" et au cinéma).
Évidemment, entre ces deux-là, vous sentez poindre la romance, et vous avez bien raison. Dieu merci, Marie Lu nous fait grâce de l’éternel triangle amoureux et ça se passe donc entre 4 yeux, et ça fait même vibrer les cœurs. MAIS. Parce qu’il y a un mais. J’ai trouvé vraiment dommage, alors que tout le reste était assez crédible (excepté le passage de la « découverte du Pot aux roses » par June), de voir la vitesse avec laquelle ces deux-là tombent sous le charme l’un de l’autre. Non mais sérieusement, quoi. A partir du moment où ils échangent leurs premières paroles, il s’écoule seulement 3 pages (3 pages !) avant que Day ne se sente « envouté » par son charme et sa beauté et n’ait envie de l’embrasser et de toucher ses cheveux (Cess, c’est pour toi ^^).
Bref, comme vous le voyez, rien de neuf sous le soleil de la dystopie, si ce n’est que « Legend » tire son épingle du jeu par son énergie et son intrigue où les actions se succèdent à un rythme effréné. J’ajouterai encore que Marie Lu n’a pas peur de faire vivre des moments très durs à ses personnages, et c’est tant mieux pour la profondeur de l’histoire.
Mais j’ai quand même préféré « Never Sky » (oui, je radote, je sais).
Ma note :
D’autres billets : Reveline et Mycoton, qui l’ont toutes deux trouvé excellent.
9/7