Résumé : Aria a vécu toute sa vie dans le dôme de protection de la Contemplation. Son monde entier a été confiné à ces lieux, elle n'a jamais pensé à rêver de ce qui se trouve au-delà de ces portes. Alors, quand sa mère disparait, Aria sait que ses chances de survivre dans ce désert à l'extérieur assez longtemps pour la retrouver sont minces. Aria rencontre ensuite un étranger nommé Perry qui est aussi à la recherche de quelqu'un. C'est aussi un sauvage mais il pourrait être son meilleur espoir de rester en vie. S'ils peuvent survivre, ils sont le meilleur espoir de l'un l'autre pour trouver des réponses.
Alors, certes, il n’y a rien de révolutionnaire dans ce roman car on retrouve les éléments traditionnels des autres dystopies : un clivage entre les populations vivant enfermées dans des Dômes (Les Sédentaires) et les autres qui vivent dehors (Les Étrangers) ; une héroïne qui découvre petit à petit l’ampleur de ce qu’on lui cache ; des technologies innovantes ; une histoire d’amour et de famille, etc. MAIS je n’ai à AUCUN moment éprouvé de lassitude ni de sentiment de redite par rapport aux dystopies précédentes.
Car Véronica Rossi amène ses propres innovations, comme ce fameux SmartEye qui dirige la vie de tous ces Sédentaires. Ce gadget n’est pas sans rappeler le principe des « Sims » car il permet aux habitants de se promener dans des Domaines à thèmes -des mondes 100% virtuels- où ils peuvent faire des expériences qui donnent l’illusion de la réalité « plus vraie que nature » (des fêtes, des rencontres, des discussions, des rapports intimes, etc.) mais sans aucun risque ni danger.
Le roman nous plonge immédiatement dans l’action et c’est donc à travers les événements (et non de longues descriptions) que nous apprenons à connaitre ce monde dystopique, aux environs du 25e siècle. La première moitié est assez intéressante mais guère transcendante car on ne s’attache pas immédiatement aux personnages. D’ailleurs, ces Étrangers me faisaient l’impression d’hommes de Cro-Magnon et j’avais un peu de mal. Pour ma part, c’est la seconde moitié qui m’a fait vibrer en me faisant ressentir une kyrielle d’émotions et mon petit cœur de lectrice s’est enflammé devant les rapprochements, plutôt tactiles, entre les deux héros, Aria et Peregrine . Puis il y a aussi Roar, un personnage que j’ai trouvé extrêmement drôle (et charmant ) et qui a permis à la dureté et au sérieux de la première partie de prendre une bouffée d’air. Puis n’oublions pas les Freux, ces terribles personnages, qui m’ont bien fait flipper !
Mais l’un des aspects qui m’a le plus passionnée dans ce roman est sans aucun doute cette Supra-sensorialité que possèdent les Étrangers. En vivant à la merci de l’Ether et de ses tempêtes électriques, certains Élus ont développé un de leur sens de façon extrême : les Vigiles, qui ont une vue perçante ; les Audiles, qui entendent tout de très loin ; et les Olfiles, qui ont un odorat surdéveloppé qui leur permet même de lire les émotions des autres grâce à des odeurs et des couleurs qui émanent des différents états tels que la colère, le désir, la peur, etc. C’est vraiment une des forces de ce roman qui m’a tout à fait captivée.
Ma note :
Et voici le -très réussi- book trailer du livre que je vous conseille vivement de regarder car il permet vraiment de ressentir l’atmosphère du livre et de comprendre en un clin d’œil ce « SmartEye » ou cet Ether menaçant.