Me voilà rentrée de vacances (sous un  radieux ainsi qu'espéré), et comme annoncé, fin prête à vous donner mes impressions sur la célébrissime saga de Stephenie Meyer, « Twilight ».

Ça va être long, très long, je vous préviens. J’ai donc lu 524 pages + 571 pages + 611 pages + 761 pages, soit un total de 2467 pages en 7 jours… je vous laisse faire le compte de ce que cela implique comme temps de lecture par jour… et je vous laisse ainsi deviner aisément ce que j’ai pensé de cette saga (qui serait assez sot pour lire 2500 pages qui ne soient pas à son goût ? Pas moi en tout cas !).

J’ai tellement de choses à dire… mais les mots sont tellement en-dessous de ce que j’aurais besoin de décrire pour parler de mon ressenti. 

Je pourrais commencer par des banalités, sûrement déjà servies par les 18 millions de fans m’ayant précédée : je suis complètement mordue. Ok, ça craint comme jeu de mot 

Ou alors je pourrais dire, qu’après une très longue Hésitation (presque une année), je me suis finalement laissée envahir par la Tentation (et je remercie du fond du cœur mon amie Angie de m’avoir poussée à la lecture depuis tout ce temps) et que ce ne fut pour moi une réelle Révélation, qui n’a engendré que Fascination et plaisir de lecture. Mais ça aussi je suis sûre que nombreux sont ceux qui en auront parlé en ces termes.

Allez, je vais essayer avec mes propres mots, mais la tâche risque d’être ardue.

Quand j’ai ouvert la première page de « Fascination », je ne connaissais presque rien de l’histoire tant j’avais toujours veillé à ne rien lire (ni articles, ni films, ni bandes annonces, etc.) sur le sujet pour préserver ma lecture de tout spoiler… je savais juste qu’une jeune Bella tombait amoureuse d’un dénommé Edward, un beau vampire mystérieux. Et que ce dernier avait une sorte de rival, Jacob. Voilà exactement tout ce que j’en connaissais. Il va sans dire qu’en 2500 pages, il y a un MONDE en plus que ce résumé. Et à ce sujet, comme à mon habitude, je vais essayer d’éviter, autant que cela est possible, de parler de l’histoire en elle-même, parce que ce serait en dire trop et gâcher le plaisir des éventuels futurs lecteurs.

 Je vais commencer tout de suite par un aspect qui m’a dérangée, et ainsi, je pourrai ensuite laisser libre cours à toute la passion qui m’habite pour parler de ce roman. Il s’agit du style de Stephenie Meyer (et de son traducteur). Ce n’est d’ailleurs pas à proprement parler un style tant il n’y en a pas… les dialogues s’enchaînent, les descriptions sont souvent incomplètes et, last but not least, le vocabulaire est hyper répétitif, ce qui a eu le don de m’exaspérer  à de nombreuses reprises : ainsi, par exemple, à la lecture de ces 4 tomes, vous lirez une centaine de fois le mot « marmoréen »… alors oui, le mot est joli (et je ne le connaissais d’ailleurs point) mais le lire ainsi à chaque description d’Edward et de ses frères… pfff c'est pour le moins lassant… et cela n’est qu’un exemple parmi tant d’autres. Je trouve cela vraiment dommage, parce que si quelqu’un avait donné un coup de pouce à Madame Meyer, au sein de sa maison d’édition, son roman aurait pu devenir un petit chef d’œuvre d’écriture,… ce qui n’est pas du tout le cas.

Je pense en fait que cette saga est davantage un scénario de film qu’une œuvre de littérature et il faut lui reconnaitre cette qualité : ça ne traine pas, c’est rapide, efficace, et tellement visuel : on en prend plein les mirettes … et plein le cœur  !

Il y a, en outre, une bien piètre traduction  , et même si je n’ai pas vu le texte anglais, les erreurs sautent aux yeux : quand le contexte laisse deviner qu’on parle de « l’excitation » ou de « l’impatience » de Bella, il parle d’« énervement », par exemple. Ou alors le traducteur se laisse aller à des notes de bas de page un peu… stéréotypées. Par exemple, Jacob dit à Bella que, oui, ils pratiquent des activités originales à La Push (comme le saut de falaise) parce qu’ils n’ont pas de centre commercial chez eux. Note du traducteur (de mémoire) : « La jeunesse américaine désœuvrée a pour habitude de passer son temps à errer dans les centres commerciaux ». Ah bon. D’une part, je doute fortement de la vérité générale de cette assertion, mais d’autre part, où est l’intérêt ?

Et enfin, mais c'est certainement ce qui m'a le plus AGACéE : il y a un nombre impressionnant de fautes d'orthographe et de coquilles dans ces livres... je dirais au moins une cinquantaine, à vue de nez, sur les 4 tomes (et ça, ce sont seulement celles que j'ai vues !)... Je me demande bien comment ils ont pu laisser passer ça à la Maison d'Edition ? N'ont-ils pas de relecteurs ??... Vraiment, des centaines de livres que j'ai lus, je n'avais jamais vu cela !!

Mis à part cela, cette histoire est tout simplement addictive. Dès l’INSTANT où vous avez mis le petit doigt dedans, vous êtes happé par les personnages et leurs aventures trépidantes. A ce propos, comme de nombreux lecteurs, j'imagine, les personnages qui m’ont réellement passionnée sont ceux de la famille Cullen. Edward en tête, évidemment. Un personnage envoutant, mystérieux, charismatique, nuancé, … en un mot, divin. Je ne pense d'ailleurs pas avoir été aussi séduite et attirée par un personnage de toute ma carrière de lectrice, c’est dire. Et ce n’est pas juste parce que c’est un beau vampire sexy qui évolue dans une histoire d’amour à l’eau de rose. Non, c’est bien plus que cela. Ce personnage a une dimension extraordinaire. Une aura. Il est irrésistible pour les mortels qui l’entourent, il l’est évidemment pour Bella, mais il l’est d’autant plus pour le lecteur, qui ne peut détourner son regard de lui.

Ce qui m’amène à parler de ce qui aura été pour moi le côté le plus jouissif de ce roman (et je pèse mes mots) : c’est son côté épidermique. En effet, une caractéristique essentielle de la famille Cullen, (les vampires), c’est la qualité de leurs sens. Odorat, Ouïe, Vue, Toucher, Goût. Ils surpassent de loin les humains et ressentent tout puissance mille. Et Stephenie Meyer a réussi le tour de force, en ce qui me concerne, de décupler mes propres sens.

En effet, j’en suis arrivée à ressentir la froideur de leur peau, à sentir l’odeur de miel-soleil-lilas d’Edward, à entendre les feulements de menace qui sifflent de leur bouche, à sentir la brise sur ma peau lors des courses dans les bois, à respirer l’odeur de la nuit, etc.

Dans ce roman, j’ai souri durant la majorité de ma lecture, j’ai également eu la gorge serrée au point d’en éprouver de la difficulté à respirer, j’ai ri à de nombreuses reprises (sacrés Alice et Emmett !), j’ai eu le souffle coupé, j’ai pleuré… beaucoup pleuré, j’ai eu le cœur qui s’emplissait de joie, j’ai été angoissée, voire terrifiée (au point de vérifier que la porte était bien verrouillée même si ce n’est pas cela qui aurait arrêté James, Laurent ou Victoria  ) j’ai rêvé, je me suis évadée… j’ai été trans-por-tée… J’ai littéralement vécu à Forks pendant 7 jours.

Pour en terminer avec ce côté sensoriel, il me reste une heureuse coïncidence à mentionner. J’ai lu, la plupart du temps, le soir, entre 21h et 3-4 h du matin, sur la terrasse, avec 25° degrés (ne soyez pas jaloux  ) , sous les Platanes et entourée par le bruissement du vent… souvent, j’ai également accompagné ma lecture de musique et le hasard, veut que, depuis quelques mois, c’est Muse qui trône en tête dans mon Ipod … Et, plusieurs fois, je me suis dit que les morceaux que j’avais à l’oreille accompagneraient merveilleusement bien plusieurs scènes du livre… et quelle ne fut pas ma surprise  de découvrir à la dédicace du Tome 4 « Merci à mon groupe préféré de musique, le bien nommé Muse, qui m’a inspiré cette saga ». Waouh ! Je n’en suis pas revenue de ce hasard, d’avoir lu 3 tomes en me disant que Muse accompagnait parfaitement cette atmosphère si particulière et puis de comprendre, que ce n’était pas seulement dû au hasard de ma sensibilité, mais à celle de l’auteure également !

Pour vous donner une idée, voici 6 morceaux qui ont particulièrement ajouté au plaisir de ma lecture, en rendant les pages encore plus passionnantes, en rendant leur atmosphère encore plus électrique et ô combien envoutante :

Blackout (faites-moi plaisir, écoutez et fermez les yeux!)

New Born

Unintended

Take a bow

Intro - @ Wembley

Knights of Cydonia - @ Wembley

A ceux qui ont déjà lu la saga... Qu'en pensez-vous ? Vous ne trouvez pas que ces chansons peuvent illustrer tellement de moments forts des différents tomes ?

Bref, comme vous l’aurez compris, ce n’est donc pas juste une histoire que j’ai lue, c’est une histoire que j’ai vécue. Epidermique, comme je le disais. Je crois que c’est le mot qui décrit le mieux cette expérience. Pourtant, c’est assez étonnant vu que, clairement, le public cible doit être les jeunes adolescentes en recherche d’histoires à l’eau de rose (les 12-18 ans en gros)… alors, soit je suis une adolescente attardée  , soit il y a, comme je le pense, vraiment une dimension supérieure à cette amourette de lycée… un peu des deux certainement…

Encore un mot sur les personnages. Comme je viens déjà de le dire, pour moi, la révélation, ce fut la famille Cullen. Edward en tête, évidemment. Mais j’ai aussi eu énormément de plaisir à découvrir la sagesse du merveilleux Carlisle (de loin le plus insolite et surprenant), la douceur d’Esmé, la joie de vivre de la pétillante Alice (je l'aime!!), l’humour scabreux d’Emmett. J’ai un peu moins apprécié Rosalie (insupportable) et Jasper (un peu fade).

De l’autre côté de la Force (Star Wars Mode ), j’ai beaucoup aimé les Volturri. Aro, Marcus, Caius, les jumeaux démoniaques, le palais, tellement tellement tellement vampirique et j’ai adoré ce passage à Volterra, vu que j’y ai déjà séjourné, cela a rendu cette partie très réaliste à mes yeux, et d’autant plus dramatique et touchante.

En ce qui concerne le groupe des « humains », je n’ai pas été totalement séduite. Seul le père de Bella a un joli rôle, agréable à voir évoluer. Quant aux « amis » de Bella, ses prétendants, sa mère, je les ai trouvés aussi inintéressants les uns que les autres. Bella, quant à elle, est une jolie héroïne, assez sympathique. Mais je l’ai trouvée un peu fade à certains moments, parfois nunuche, ou carrément énervante (le baiser avec Jacob, par exemple)… mais dans le Tome 4, elle prend une dimension supplémentaire, ce qui permet de l’apprécier à sa juste mesure.

Il me reste à parler de Jacob et son clan… c’est la partie de l’histoire que j’ai le moins apprécié (en gros, le tome 2 et un livre du Tome 4), car quand ils entraient en jeu, Edward et sa famille devenaient quasi inexistants et comme pour moi, les Cullen font toute la saveur du livre… je me suis retrouvée un peu orpheline  et frustrée durant la lecture de ces chapitres-là. Exception faite du personnage de Seth que j'ai trouvé très attachant !

De manière générale, il me faudra longtemps avant de sortir de cette histoire (j’ai refermé le tome 4 il y a déjà 3 jours et pourtant, je pense sans cesse aux Cullen). Même si je voue désormais une passion à cette saga, je sais aussi être objective. Non, ce n’est pas un chef d’œuvre de la littérature. Mais c’est un chef d’œuvre d’imagination. Les vampires, les humains, les loups garous… c’est du vu, vu et revu, oui,…. Mais la famille Cullen, pour moi, c’est neuf, c’est unique, et c’est inoubliable.

Quelques-uns de mes moments préférés (pour ceux qui ont déjà lu car je parle à demi-mots pour ne rien spoiler)

- La clairière sous le soleil

- Le premier baiser

- Les nuits de Bella, durant lesquelles Edward veille à ses côtés

- Les voitures (celle de Bella, celles d'Edward et des vampires)

- Le voyage sur l’île d’Esmé et la tête de lit :D

- Le « réveil » de Bella (j’essaye de choisir mes mots pour ne pas en dire trop)

- La première chasse à deux

- Tout l’épisode à Volterra

- Alice, la Fashion Victim 

- Emmett et son humour… tellement masculin

Des notes pour les 4 tomes

Tome 1 : 5/5

Tome 2 : 3.5/5 (trop de Jacob, pas assez d’Edward, trop de tristesse et de douleur, pas assez de réconfort)

Tome 3 : 4.5/5

Tome 4 : 5/5

Ma note globale : 

Pourquoi 4.5 et pas 5, me direz-vous ?

Parce qu’au fil de ma lecture, une frustration a vu le jour et n’a cessé de s’intensifier… Elle concerne Edward. En effet, cette saga est vécue à travers les yeux de Bella (à l’exception de quelques chapitres du Tome 4 qui sont, eux, contés par Jacob)… et pourtant, ce qui manque cruellement à cette épopée fantastique, c’est le point de vue du personnage le plus charismatique, celui d’Edward. Tout au long des pages, on sait ce qu’éprouve Bella, on lit ses doutes, ses faiblesses, ses blessures, ses passions… mais le Tome 1 et le Tome 4 NECESSITENT d’avoir le point de vue d’Edward… dans le premier tome, parce que c’est lui qui ressent le plus de choses, c’est lui qui lutte, c’est lui qui souffre le martyre, c'est lui qui découvre des sentiments très forts et inconnus jusque là, ce sont ses pensées et sensations que l’on a envie de connaitre, bien plus que celles de Bella. Et dans le Tome 4, de nombreux événements prendraient encore une toute autre profondeur si l’on pouvait avoir le point de vue du vampire.

A la fin de ma lecture, en partageant mon ressenti, c’est d’ailleurs ce que j’ai confié -cette frustration- à mon amie Angie, qui m’a alors fait une révélation : ces chapitres EXISTENT. En effet, Stephenie Meyer a commencé à écrire le Tome 1 du point de vue d’Edward, sous le titre de « Midnight Sun », mais un ami malintentionné a divulgué le texte des 12 premiers chapitres sur le Net, ce qui a outré l’auteure et lui a coupé net l’envie de poursuivre son écriture.

Il ne fait aucun doute que je vais les lire (très très vite)… mais ce que j’espère plus que tout, c’est que Madame Meyer passera outre sa frustration, afin d’écrire la suite de ce roman et de la publier… non parce que ça assouvirait mon désir, non… mais tout simplement parce que cette saga ne peut être terminée sans cet aspect de l’histoire, il est essentiel. Je peux juste croiser les doigts et espérer… La lecture de ces 12 premiers chapitres va certes un peu adoucir ma frustration mais je sais déjà qu’ils s’arrêtent juste AVANT la scène de la clairière, scène clé de toute la saga, selon moi, et que donc, ma soif ne sera pas du tout étanchée mais davantage attisée ! Et il va sans dire, que dès que « Midnight Sun » aura comblé les manques de l'histoire, ma note sera de 5 plumes ! Un véritable coup de cœur !

Voilà, j’ai terminé mon roman, félicitations  à ceux qui auront pris la peine de tout lire ! Je vais maintenant regarder les films pour découvrir les traits qui ont été donnés à mes héros… je ne connais que le visage d’Edward (Robert Pattinson) pour l’instant et j’ai hâte de découvrir Carlisle, Bella, Alice, Emmett, les Volturri et tous les autres ! Ce qui sera, sans aucun doute, l’occasion d’un autre billet, très bientôt.

Au plaisir de vous lire,

Cajou

Le héros de ce roman, Benoît, est commandant de police. C’est un bel homme, séducteur dans l’âme, beau parleur et coureur de jupons invétéré. Pourtant, il aime son épouse, Gaëlle, avec qui il a un fils, Jérémy. Un soir, sur le bord de la route, il croise une femme dont la voiture est en panne. Elle est belle, très attirante, et il la raccompagne bien sûr chez elle, pour un dernier verre. Le lendemain matin, il se réveille groggy, dans une cave sombre, pris au piège de cette femme qui n’a qu’un seul désir : se venger et lui faire avouer son crime, dans d’atroces souffrances. Mais quel crime ? Benoit n’en a aucune idée… et le lecteur non plus ! Combien de temps pourra-t-il survivre aux tortures, mentales et physiques, infligées par cette femme ? C’est la question que l’on se pose en tournant frénétiquement les pages, tant on se sent pris en otage avec Benoit ! 

On peut dresser de nombreux parallèles entre ce roman et d’autres. Le premier qui vient à l’esprit est évidemment « Misery », de Stephen King… sauf que chez Karine Giebel, la tortionnaire est ultra séduisante. Mais j’ai également pensé au sublime et très noir « Mygale » de Thierry Jonquet, qui est similaire à plus d’un titre. Enfin, un roman peut-être moins connu, « Au cœur du mal », de Chelsea Cain, qui met en scène une psychopathe, Gretchen Lowell, une autre beauté irrésistiblement fatale, dans tous les sens du terme.

La majorité de cette histoire a donc lieu dans un huis-clos, mis en place par Lydia, cette femme flamboyante et sexy, cruelle et machiavélique, mais également fragile et tourmentée par un lourd passé. Ce huis-clos se révèle très efficace pour la narration : oppressant et hautement angoissant , dans une atmosphère sombre, humide et blafarde.

Toutefois, si je peux me permettre, j’ai trouvé l’écriture de Karine Giebel presque aussi froide que cette cave. Certains arguent que ce style aide à donner du rythme au roman. Moi, je l’ai juste trouvé un peu trop plat et terne. D’une part, il y a ce style synthétique : sujet/verbe/parfois complément (moi ça me fatigue au bout de 3 pages). De plus, j’ai trouvé plusieurs tournures brouillonnes (un petit exemple : « La mamie coté porte le flingue du regard » ... Une petite virgule ? Un petit effort de formulation peut-être ?). D’autre part, il y a également une confusion fréquente entre le discours direct et indirect, ce qui est désagréable : d’abord, c’est « Benoit », « il », puis c’est « je », puis de nouveau « il », tout cela sans aucune transition typographique. Oui, désagréable. Et pour en terminer avec le style, j’ai trouvé le registre de langue un peu stéréotypé. Ok, Benoît est un flic. Mais pourquoi lui mettre des mots familiers plein la bouche (« c’est pas ma piaule » ou «  j’suis pas dans mon pieu », etc.) alors que l’essence même de ce personnage est d’être un Dom Juan, un ténébreux qui n’a qu’à ouvrir la bouche pour séduire les femmes ? Pfff… le cliché éculé du policier qui parle mal. Non, vraiment, ça ne colle pas.

Bref, revenons-en à l’intrigue, c’est quand même plus intéressant que de parler syntaxe et grammaire ! Comme dans tout thriller digne de ce nom, le lecteur ne peut s’empêcher de faire la liste des suspects, de trouver entre les lignes des indices savamment disséminés… mais toutes les théories échafaudées sont bien sûr loin de la vérité, que l’on découvre dans les dernières pages.

Quant à la fin, une fois n'est pas coutume, je l’ai trouvée assez étonnante, par rapport à tous les autres thrillers que j’ai lus. Certains aiment, d’autres pas… moi, j’ai plutôt beaucoup aimé ces dernières lignes ! Ce qui m’a déplu, ce n’est pas le dénouement au sens strict,  mais c’est l’absence de fin à toutes les autres histoires, concernant les personnages secondaires. Oui, on sait ce qu’il en est du duo Lydia-Benoit, mais et tout le reste ? Et les autres ? Karine Giebel lance de nombreuses pistes et intrigues pour nous tenir éloignés de la solution, mais elle oublie de les refermer… donc, je suis restée sur ma faim en tournant la dernière page de ce roman. Mais je l’ai quand même lu d’une traite aujourd’hui !

Donc de manière générale, selon moi, c’est un thriller prenant, au rythme assez soutenu, mais à l’intrigue inaboutie.

Voici d’autres critiques beaucoup plus enjouées que la mienne, parce que je m’en voudrais de vous faire passer à côté de quelque chose juste parce que mon avis est mitigé : MyaRosa , Mystix , Delcyfaro ou lili25

Ma note :

Sur le forum de Livr@addict, un participant (le Bouquinovore) se lance dans un sondage, que je trouve intéressant  , alors je relaye, pour l'aider à rassembler assez de données.

Alors, oui oui et 3 fois oui, c'est difficile  Oui oui et 3 fois oui, ça dépend de votre état d'esprit et de tellement d'autres éléments.... mais allez, jouez le jeu, essaye... Pas question de vous débiner 

Cliquez pour remplir le sondage, ça ne vous prendra que quelques secondes ! Allez allez, on clique !

Et puis, si vous le voulez bien, mettez ici en commentaire quelle est votre liste parce que je suis très très très  curieuse

Pour vous encourager, je vous confie les 5 que j'ai choisis, bien arbitrairement par rapport à tous les autres, je l'avoue....  Cette liste est bien évidemment très subjective (ce qui est aussi une qualité) et elle se base sur les moments de plaisir  que j'ai passés et non sur la qualité littéraire ou quelqu'autre critère intelligent. J'ai juste essayé de varier les genres.

Ah oui, il n'y a pas d'ordre, ce sont 5 romans qui m'ont fait passer un excellent moment ou qui m'ont chamboulée, ou subjuguée,ou étonnée, etc. mais pas vraiment de N°1.... Puis, j'en oublie certainement un tas donc ce sera juste la liste à cet instant T précis, et elle ne serait certainement plus la même dans 2 mois, 1 an ou même, il y a 6 mois d'ici...

A vous !

Et oui, cette année, les vacances ne sont pas propices aux économies et à force de  me promener sur vos blogs, je ne fais que de remplir mon panier Amazon... Et j'ai encore 2 commandes en cours qui arriveront plus tard.... OOOOooOoopppsss

Alors, pour la plupart des romans, vous reconnaitrez les unes et les autres les influences des billets publiés sur vos blogs ou ailleurs.

2 mots d'explication sur 2 ouvrages "particuliers"

- "Druide", ce n'est pas du tout mon genre de lectures, mais sur Livr@ddict, ce roman arrive en numéro 1 de toutes les lectures de tous les membres... alors pourquoi pas, je le lirai ! De plus, sur Amazon, c'est classé 5 étoiles par les lecteurs également, donc j'imagine que ce roman doit avoir du potentiel !

- "Maus", c'est celui qui arrive en position numéro 2 sur Livr@ddict. C'est une énorme BD, dont je n'avais jamais entendu parler. Mais quand j'ai vu toutes les critiques UNANIMES le qualifiant de chef d'oeuvre, je n'ai pas eu envie de résister. Je ne vais pas le lire tout de suite, pcq je n'ai pas envie de me plonger dans cette sombre page de l'Histoire en cette période estivale.

Voilà un petit livre que j’ai découvert il y a plus d’un an, un peu par hasard. Je faisais mes courses au supermarché et , au fin fond d’un « bac à livres en soldes », sa couverture, et surtout son titre, m’avaient intriguée...

Je n’en avais jamais entendu parler donc j’ai commencé ma lecture vierge de toute attente et/ou appréhension. Et tant mieux !

C’est pourquoi, en guise de résumé, je ne vous donnerai que cette courte présentation de l’éditeur : Vous avez raté votre vie ? Avec nous, vous réussirez votre mort ! Imaginez un magasin où l'on vend depuis dix générations tous les ingrédients possibles pour se suicider. Cette petite entreprise familiale prospère dans la tristesse et l'humeur sombre jusqu'au jour abominable où surgit un adversaire impitoyable : la joie de vivre...

En deux mots, ce furent pour moi 150 pages de réel bonheur. Un petit ovni littéraire !  

En effet, j’ai adoré  cette lecture. Jamais je ne me suis ennuyée. J’ai beaucoup ri (et même parfois à voix haute, sous les regards plus qu’étonnés de mon entourage ), j’ai souvent souri, j’ai été émue, j'ai eu la gorge serrée, et j’ai même pleuré. Autant d’émotions tellement diverses suscitées par un si petit ouvrage, c’est pour moi un tour de force !

Tout m’a plu : les personnages aussi atypiques et loufoques les uns que les autres, l’humour (souvent noir évidemment) à profusion, l’optimisme sans faille du petit Alan, la multitude de références, explicites ou cachées, aux « grands » suicidés de ce monde (dans les noms des membres de la famille Tuvache -Vincent Van Gogh, Marilyn Monroe, Alan Turing- mais également et surtout disséminées un peu partout dans le roman, avec les noms d’école, d’avenue, etc.), le scénario ô combien original, le second/troisième et quatrième degré avec lequel il faut lire certains passages, les outils du suicide plus farfelus les uns que les autres, le mélange subtil de cynisme et d’espoir, d’humour et de macabre, de candeur et de cruauté, l’imagination débordante de Jean Teulé, et même la fin, que j’ai trouvée en totale adéquation avec le reste de l’histoire : douce-amère.

Alors pourquoi vous parler de ce livre aujourd’hui ? Parce que je viens de le relire (pour la troisième fois !) avec toujours autant de plaisir. J’ai eu envie de m’y replonger en tombant ce matin, par hasard, sur la bande-annonce du film que Patrice Lecomte (réalisateur, entre autres, des magnifiques « La fille sur le Pont » et « La Veuve de Saint-Pierre) a décidé d’adapter de cette histoire.

Même si au départ, j’ai été surprise, voire apeurée, de son choix du film « d’animation », les images me rassurent tout à fait et en une minute, je me suis retrouvée plongée dans l’ambiance, en quelques images ! J’ai hâte de le voir, mais il faudra attendre 2012 malheureusement !

Et vous, qu'en pensez-vous de cette adaptation ?

Je terminerai, afin d’être tout à fait honnête, en vous disant que les critiques sont souvent très tranchées au sujet de ce roman : quand les uns adorent, les autres détestent (un simple détour par les commentaires d'Amazon vous permettra de vous en rendre compte). Par conséquent, à vous de vous faire votre propre opinion, mais pour 4.80€, vous ne risquez pas la banqueroute !

Ma note : (et oui, c'est un coup de coeur !)

"Ne t'inquiète pas pour moi", voici ma lecture d'hier soir. Je n'avais entendu et lu QUE des critiques hyper enthousiastes sur ce roman. Et à vrai dire, à cause de la couverture, je m'attendais à un roman léger et drôle.... Mais Que nenni !

Voici le résumé (Amazon) : Claire, 15 ans, et sa mère, médecin, bien qu’habitant sous le même toit, se croisent plus qu’elles ne se voient. Pour communiquer, elles ont opté pour des petits mots apposés sur le frigo : ainsi, listes de courses, demandes d'argent de poche et messages divers se succèdent-ils. Très rapidement, la mère de Claire apprend qu'elle est malade. Au début, la jeune adolescente paraît assez désinvolte, ceci d'autant plus que sa mère n'a pas l'air vraiment inquiète. Mais les choses se compliquent...  Lorsque la mère de Claire découvre sa maladie, les Post-it prennent une toute autre dimension : le temps pouvant être compté, il y a une véritable urgence à communiquer. Un roman émouvant, plein de tendresse, écrit dans un style direct qui bouleverse par sa justesse.

Je vais avoir du mal à écrire une critique aussi positive que les autres lectrices de la blogosphère, et pour rester fidèle à mon ressenti, je vais devoir évoquer quelques bémols à ce joli petit livre (oui, c'est important, CE JOLI PETIT LIVRE, il ne faudra pas l'oublier durant la suite de mon article qui le met un peu à mal).

Tout d'abord, oui, l'idée de cette relation épistolaire moderne sur Post-it entre mère et fille,voilà une excellente idée, mais ne bâtir le roman QUE sur cela, je trouve cela dommage, je trouve que ça gâche un peu l'agréable surprise du premier chapitre, et ça a fini par me lasser.... j'aurais aimé davantage de variations.

Le deuxième défaut découle également de ces Post-it. Le roman fait 242 pages et pourtant,... Je l'ai lu en moins d'une heure. Une très grosse demi-heure pour être exacte. Et ça, ça ne me plait plus depuis mes 14 ans et demi et depuis que j'ai dépassé le stade des lectures scolaires obligatoires. Non, vraiment, faut pas exagérer, hein... parce que dans cette grosse demi-heure de lecture, j'ai quand même lu 50 fois "N'oublie pas ta clé" et/ou "Je ne trouve plus ma clé", Achète du poulet" Mange des brocolis" "Nettoye la cage de Jeannot Lapin" "Achète lui des carottes" "Michaël a téléphoné"... vraiment, je trouve que ça faisait un peu remplissage, comme s'il n'y avait pas eu assez de Post it.... alors oui, je ne suis pas idiote, je sais que cela a pour but de nous montrer la vacuité et la routine de leur relation en début d'histoire, de nous montrer les repères qui les rassurent toutes les deux dans cette épreuve.... mais ça m'a quand même embêtée...

Enfin, forcément, une conséquence directe de la taille (et oui,on en revient toujours à la taille :p ), c'est que les personnages sont à peine esquissés, et donc, pour moi, difficilement "visualisables".... j'ai eu beaucoup de mal à m'en faire une image mentale, alors que j'adore ça. Mais évidemment, ces personnages peuvent ainsi permettre une identification très large du public et c'est certainement le but recherché.

Maintenant que cela est dit, je peux me tourner vers tout le bien que j'en ai pensé. Tout d'abord, il me faut vous dire que j'ai terminé, comme beaucoup de lectrices (toutes?), en larmes (et des vraies larmes bien chaudes, pas juste des yeux humides) et qu'il est vrai que c'est très émouvant, sans tomber dans le mélo. Et pleurer en lisant un roman, ça n'arrive quand même pas tous les jours alors il faut le souligner.

Je vous dirai aussi que je n'ai pas lâché ce roman des mains ni des yeux, je l'ai vraiment lu d'une traite, pcq même si c'est trop court, et bien ça donne un certain rythme et au final, c'est assez plaisant de tourner les pages aussi rapidement de temps en temps. Mais en fait, cela masque également une autre faiblesse : c'est que je tournais, tournais tournais les pages frénétiquement, parce que j'avais envie que ça décolle, que ça se fasse plus précis... parce qu'entre les sous-entendus, les messages cachés, les choses à deviner, les bribes d'éléments de réponse, à un moment, on a envie que ça devienne plus précis, plus profond... et ce ne fut jamais vraiment le cas, entre les listes de courses à faire. Sauf à la fin, les 15 dernières pages.

J'ajouterai enfin que c'est un roman qui plaira à beaucoup beaucoup beaucoup de gens, donc ne passez pas à côté parce que c'est très "dans l'air du temps" et puis, vu le sujet, et nos conditions de femmes/mères/filles, c'est forcément très poignant.

Allez, je mets parce qu'on est vraiment en plein dans le "J'aime MAIS..." cependant, n'oubliez pas que je vous ai dit que c'était un joli petit roman à découvrir, qui sera certainement un 4 ou 5 plumes pour beaucoup d'entre vous !

« Quand la route tournera

Nous y serons ensemble,

Nous prendrons le virage

Accrochées l'une à l'autre

Comme une mère

Et sa fille

Comme une fille

Et sa mère. »

                                 Claire