Voilà que je termine à l'instant la lecture de ce roman : "Un secret", de Philippe Grimbert. 200 toutes petites pages, lues en à peine 2 heures...
J'avais lu des critiques dithyrambiques (sur mon site préféré de vente en ligne) donc j'en attendais beaucoup. Et comme toujours, quand on a enfin entre les mains le livre tant encensé, on
risque la déception... et ce fut le cas...
Ce roman nous conte la vie d'un petit garçon, l'auteur lui-même, qui s'invente un grand frère pour oublier son corps chétif et sa vie bien pâle. Au fil du livre, il va découvrir, avec
l'aide de sa vieille amie, Louise-au-pied-bot, un lourd secret qui pèse sur sa famille depuis de longues années, et qui va bousculer à jamais sa vie...
J'ai aimé la narration limpide, assez rapide, l'absence de descriptions inutiles, et également cette façon simple et "un peu anodine" de parler de l'Holocauste. J'ai aimé le personnage de
Maxime, celui de Tania aussi, et j'aurais aimé en apprendre plus sur Louise...
Par contre, j'ai beaucoup moins aimé la faible consitance des personnages, qui sont assez nombreux (le héros, le "frère", le père, la mère, la voisine, le frère et la belle-soeur de la
mère, les parents du père, les tantes et oncles, dont Ester, etc.), vu la taille du roman, mais de qui, au final, on ne sait pas grand chose... J'ajouterai encore que, de nouveau à cause de
sa taille, ce roman file à toute allure vers le dénouement et que j'ai parfois eu l'impression de lire une prise de notes, comme un canevas destiné à la rédaction d'un long roman, plutôt
qu'à une histoire bien ficelée. En effet, tout est vite dit, raconté, montré... il y a peu de place pour le lecteur, pour construire du sens, pour avancer, deviner... tout est juste dit,
noir sur blanc...
Mais dans l'ensemble, cela un reste un roman émouvant à lire, notamment à cause du thème abordé..., une histoire de famille, mêlant drame, passion, enfants et Holocauste.
Ma note :
Un court extrait, sur l'origine du nom Grimbert, que j'ai trouvé fort joliment pensé : Un "m" pour un "n" et un "t" pour un "g", deux infimes
modifications. Mais "aime" avait recouvert "haine", dépossédé du "j'ai" j'obéissais désormais à l'impératif du "tais".
EDIT : je viens de regarder le film, et pour la première fois, je pense, de ma carrière de lectrice, j'ai préféré le
film au livre.... les personnages ont pris davantage d'épaisseur, notamment Louise, et l'histoire s'installe petit à petit, sans cette "précipitation" que j'ai regrettée
dans le roman...