Celles et ceux qui me suivent un peu savent que j’aime particulièrement cet auteur . En effet, j’avais adoré le magnifique « La Petite Fille qui aimait la Lumière » (mon billet ICI) et le très émouvant « Le Premier Oublié » (mon billet ICI). C’est donc avec grande impatience que j’attendais son prochain titre « Le Petit Mensonge de Dieu » paru chez XO Editions, qui met à nouveau en scène le héros de son best-seller, « Dieu est un pote à moi » (que je n’ai pas encore lu) (et qu’il ne faut donc pas nécessairement avoir lu pour pouvoir lire celui-ci).
Résumé : Après vingt-huit ans d’une amitié extraordinaire, c’est la fin, le point ultime, l’AVC fatal. Mais être le meilleur ami de Dieu depuis si longtemps donne quand même quelques privilèges. Notamment celui d’avoir des explications… Et de se rendre compte que pendant toutes ces années Dieu a menti. Oh ! pas grand-chose, juste un petit détail : en fait, il y a bien quelque chose après la mort… Ne reste plus qu’à découvrir quoi, et à comprendre le comment du pourquoi, sans oublier quelques décisions fondamentales à prendre. Avec Dieu comme guide, on devrait s’en sortir !
Si je viens de passer un bon moment de lecture, j'ai tout de même trouvé ce dernier roman un cran en-dessous des autres.
Comme annoncé sur la quatrième de couverture, il y a beaucoup d'humour entre ces pages : Dieu est un grand farceur et le héros aime le taquiner à son tour. Malheureusement, je n’ai pas adhéré à cet humour (masculin ?), qui ne m’a pas fait rire, même si j’ai tout de même eu quelques sourires. L’explication vient peut-être de la langue "orale" utilisée lors des dialogues entre les deux protagonistes. En effet, j’ai été dérangée par le ton (et surtout le vocabulaire) si familier dans les conversations entre Dieu et le héros. Ok, ils sont potes, mais de là à les faire tous les deux s’exprimer de façon si… « cool » et genre « on a 20 ans », cela ne m’a pas convaincue, et cela sonnait plutôt faux à mes oreilles.
Par contre, j'ai retrouvé avec bonheur le talent de Cyril Massarotto dans d’autres moments plus réflexifs, avec ce ton tellement juste et vrai quand il s'agit de parler des émotions, notamment lorsqu'il évoque l’amour d’une vie ou la douleur de la perte d'un être cher.
Les plus beaux passages sont, selon moi, sans conteste, ceux où il est question des relations parent/enfant, un domaine dans lequel l’auteur excelle, comme il me l’avait déjà prouvé dans ses deux précédents titres. Une fois de plus, j’ai été émue jusqu’aux larmes à plusieurs reprises durant cette lecture, comme lors de cette scène où Léo parle à voix haute à son père devant sa stèle. Et je l’ai trouvée tellement belle que je l’ai relue 2 fois. Et que je la relirai.
Du côté de l’histoire en elle-même, j’ai aimé plonger dans l’imagination de l’auteur à travers sa vision de l’au-delà. Ainsi, les pouvoirs qu’obtient successivement le héros dans cet au-delà sont plutôt bien pensés. Cependant rien de bien original en ce qui me concerne après avoir lu des romans tels que « Les Thanatonautes », « L’empire des anges » ou encore « Maudit Karma », où toutes ces idées sont bien davantage développées. En effet, ce fut un autre frein à mon plaisir entier lors de cette lecture : les aventures et réflexions m’ont souvent parues comme simplement effleurées plutôt que réellement creusées et chaque fois qu’une révélation me captivait, on passait déjà à la suivante. Et la fin suit le même schéma : un choix du héros que j’ai trouvé tellement joli et intelligent, mais tellement rapidement expédié.
En bref, en ce qui me concerne, une lecture loin d'être inoubliable comme les deux précédents romans de Monsieur Massarotto.
Ma note :
Et par ici, des billets très enthousiastes sur ce roman qui enchante tant de lectrices et lecteurs : Anaïs par ICI, Marion par ICI, et Nicolas par ICI.