Me voici pour vous donner mes impressions de lecture sur « La Maitresse de Rome », de Kate Quinn, en librairie depuis ce 26 janvier 2012. Je vous le dis de suite, j’ai adoré , au point de rogner sérieusement sur mes heures de sommeil et d’avaler hier… 300 pages d’affilée, sur les 541 pages que compte ce roman.
Merci de tout cœur à Sophie et aux Presses de la Cité pour cette découverte. J’avais déjà été conquise par « Rien n’est trop beau » de Rona Jaffe et « La Maîtresse de Rome » a dépassé toutes mes espérances !
Thea est une jeune esclave juive, soumise aux caprices de sa maîtresse, l'arrogante Lepida Pollia et aux assauts de son Père, Quintus Pollio. Thea connaît pour la première fois le bonheur dans les bras du gladiateur Arius le Barbare, la nouvelle coqueluche de Rome. Mais leur idylle attise la jalousie de Lepida, qui s'emploie de son mieux à les séparer. Cette dernière n'est pas le seul obstacle à se présenter sur la route des deux amants. En effet, grâce à nombreux talents, la belle esclave ne tarde pas à être remarquée de l'aristocratie romaine... et d'un dangereux admirateur : l'empereur Domitien, un homme aussi brillant que cruel…
J’ai toujours aimé l’Empire romain (mes 10 ans de cours de latin n’y sont pas étrangers) et j’ai retrouvé avec un immense bonheur cette époque dans ce roman, dans lequel Kate Quin (ré)écrit l’histoire romaine de main de maître(sse) ! Ce livre est très bien documenté (avec quelques clins d’œil à « La vie des Douze Césars » de Suétone ainsi qu’à Sénèque, Tite-Live, Cicéron, Titus et Vespasien, Junon, Vesta, Mars, etc.) et nous immerge entièrement dans Rome, sous le règne du cruel empereur Domitien, de 81 à 96.
Et c’est la première chose qui m’a passionnée dans ce roman : ce subtil mélange de vérité historique (la majorité des personnages sont réels et une partie des intrigues sont historiquement avérées), de romance (de magnifiques histoires d’amour passionnées), de drame et d’action. Une histoire pal-pi-tante !
Ce roman est une véritable saga antique, avec ses complots, ses intrigues, ses histoires d’amour et de pouvoir, ses cohortes prétoriennes, ses combats de gladiateurs et ses jeux du cirque mais aussi ses fêtes, ses palais, ses banquets, ses débauches et ses orgies. C’est vraiment avec un grand plaisir que je me suis plongée dans l’univers dépravé et sanglant de la Rome du Ier siècle.
Pourtant, les débuts ont été un peu difficiles. En effet, dans la première partie (le roman en compte 5), j’ai trouvé la mise en place assez lente, certes intéressante et intrigante mais laborieuse. Cependant une fois les 100 premières pages passées, alors là, que de rebondissements ! Aucun temps morts, les aventures se succèdent sans arrêt ! Mes doigts sont littéralement restés scotchés aux pages et je me suis retrouvée propulsée à Rome.
Dans cette fresque historico-romanesque, l’auteure alterne 2 points de vue qui se croisent au fil des chapitres : le JE de Thea, l’esclave et celui de sa maitresse, Lepida Pollia. Et que vous dire de ces personnages à part qu’ils sont captivants ? L’héroïne, Thea est une jeune orpheline que l’on va suivre de ses 14 à ses 30 ans. Elle est belle, courageuse, insolente, cultivée et la vie ne l’a jamais épargnée : elle sera tour à tour esclave, musicienne, courtisane et va parcourir bien du chemin sous le soleil de Rome.
Quant à sa maîtresse, Lepida Pollia, c’est, selon moi, le personnage le plus fort du roman : elle est magnifique, prétentieuse, odieuse, sotte, désinvolte débauchée, arriviste, superficielle, nymphomane, une petite égoïste cruelle et méprisante. You got it ? Une sale petite peste. On aime à la haïr et on lui souhaite les pires tourments (mais vraiment les pires des pires !). Un personnage délicieusement insupportable. Et autour de ces deux héroïnes gravitent une multitude de personnages très variés : Arius le Barbare, le gladiateur rustre et amoureux, Marcus, le sénateur érudit, intègre et bienveillant, Domitien, l’empereur, Maître et Dieu, des Vestales, Sabina et Vix, des enfants attachants, et encore tellement d’autres que je vous laisse le plaisir de découvrir.
Je souhaite vraiment de tout cœur que ce roman rencontre le succès qu’il mérite, ce qui permettra peut-être ainsi de nous offrir davantage d’histoires d’un genre qu’il me plairait beaucoup de voir devenir « à la mode ».
Donc, si vous aimez les romans historiques et que vous avez soif d’aventures et de romance, il ne faut pas passer à côté de celui-ci !
Ma note : (et oui, après plus d'1 an de disette, voilà enfin un coup de coeur !)
Edit : au fil des mois, les coups de coeur pleuvent pour ce roman, pour mon plus grand bonheur : Bidules et Petits riens - Rozetta - Lilou - Juliah - Stellabloggueuse - Bibliobulle
Et ce qui est certain, c’est que je n’en ai pas fini avec Kate Quinn. En effet, j’espère pouvoir lire un jour « Daughters of Rome », un « prequel » (roman dont l’histoire se situe avant celui-ci, dès 69, à la mort de Néron) dans lequel on trouve déjà quelques personnages de « La maitresse de Rome ». Mais surtout, j’espère découvrir bientôt « Empress of the Seven Hills », second volet du roman, dans lequel je pourrai retrouver avec plaisir Trajan devenu empereur ainsi que Vix et Sabina maintenant adultes (et amoureux si j’en crois le résumé !). Il sort en avril 2012 aux USA… espérons qu’il sera très vite traduit !
Plus d’infos sur le site de l’auteure http://www.katequinnauthor.com