15 novembre 2014 6 15 /11 /novembre /2014 20:18

 

 

 

 

Dans le cadre des « Matchs de la rentrée Priceminister », j’ai eu la chance de recevoir le roman d’Adrien Bosc, « Constellation ». Gérard Collard le présentait comme lelivrequiauraitdûavoirleGoncourt (ou je ne sais plus quel autre prix) et l’équipe de Ruquier ne tarissait pas d’éloges à son propos dans « On n’est pas couché » il y a quelques semaines. Et il vient de recevoir le "Prix de l'Académie française".

 

Résumé : Le 27 octobre 1949, le nouvel avion d’Air France, le Constellation, lancé par l’extravagant M. Howard Hughes, accueille 37 passagers. Le 28 octobre, l’avion ne répond plus à la tour de contrôle. Il a disparu en descendant sur l’île Santa Maria, dans l’archipel des Açores. Aucun survivant. La question que pose Adrien Bosc dans cet ambitieux premier roman n’est pas tant comment, mais pourquoi ? Quel est l’enchaînement d’infimes causalités qui, mises bout à bout, ont précipité l’avion vers le mont Redondo ? Quel est le hasard objectif, notion chère aux surréalistes, qui rend « nécessaire » ce tombeau d’acier ? Et qui sont les passagers ? Si l’on connaît Marcel Cerdan, l’amant boxeur d’Édith Piaf, si l’on se souvient de cette musicienne prodige que fut Ginette Neveu, dont une partie du violon sera retrouvée des années après, l’auteur lie les destins entre eux...

 

 

Mon avis sera néanmoins moins enthousiaste que ces derniers. C’est un bon roman, c’est un bon sujet, c'est intelligent et c’est plutôt bien traité. Mais je n’y ai cependant pas tout à fait trouvé mon compte.

 

Premièrement parce que je pensais trouver un roman et qu’en fait j’ai plutôt parcouru une enquête journalistique. Certes, c’est très bien documenté et on découvre une multitude d'anecdotes intéressantes sur ces 48 passagers du Constellation, mais j’ai trouvé qu’il manquait à cette écriture très factuelle ce petit supplément d’âme, ce liant romanesque qui a la faculté de vous emporter dans une histoire.

 

En outre, le livre étant très documenté, on trouve pas mal (beaucoup trop à mon gout) de références diverses et de citations, et personnellement, j’ai trouvé que ça alourdissait la narration, voire la rendait parfois légèrement pompeuse.

 

Pour le reste, même si je me suis donc parfois ennuyée durant certains passages, j’ai aimé découvrir les destins de ces passagers, les hauts faits de leur vie, les circonstances qui les ont amenés à prendre (ou à ne pas prendre, ouf !) ce Paris-New York du 27 octobre 1949. Et sachez que certains chapitres sont tout simplement passionnants : j’ai ainsi particulièrement apprécié ceux consacrés à Kay Karmen, l'inventeur des produits dérivés Disney, à la prophétie d’Arista (Oh My God !) ou encore, et surtout surtout surtout, au luthier de Ginette Neveu (la retranscription d’une émission télévision de 1982 est juste … waouh !). Car dans ce livre, Adrien Bosc ne se contente pas de nous parler du boxeur mythique Marcel Cerdan et d’Edith Piaf, mais il nous offre une constellation de destins brisés comme ceux des bergers basques, du pilote de l’avion, de la violoniste virtuose Ginette Neveu ou encore d'un portraitiste dandy.

 

On découvre également au fil des pages, que cet accident d’avion n’est finalement qu’un prétexte à une réflexion sur le destin, les signes, les coïncidences ou encore le hasard objectif si cher à Breton. 

 

En bref, une lecture qui m’a tantôt laissée de marbre, tantôt réellement passionnée.

 

Ma note :

 

D'autres avis : au Café Powell, c'est un peu comme ici "c'est bon, mais..." (clic), chez Fée-Tish, on a adoré (clic) et enfin le billet très complet et tout aussi enthousiaste de Joyeux Drille (clic).

 

 

 

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20 octobre 2014 1 20 /10 /octobre /2014 20:17

 

 

Résumé : Marie, 15 ans, se réveille un matin dans un laboratoire, le corps recouvert de cicatrices. A son chevet se tient Victor, le médecin qui l'a miraculeusement sauvée. Officiellement disparue après un grave accident, Marie doit tout réapprendre et ne rêve que d'une chose : devenir une adolescente comme les autres. Mais comment faire quand on n'a ni passé, ni identité ? Et quand des visions terrifiantes viennent hanter vos cauchemars ? Qu'est-il réellement arrivé à Marie ? Qui est-elle ? Victor détient forcément les réponses à ces questions...

 

 

Quand j'ai vu cette couverture, j'ai tout de suite eu envie de découvrir cette histoire et je suis contente d'avoir cédé à la tentation. Ce roman "Young Adult" (dès 13 ans) publié chez Seuil et écrit par une auteur française, Amélie Sarn, est le premier tome d'une duologie.

 

La lecture a démarré très fort pour moi car, tout comme Marie, nous avons trèèèèès envie de savoir ce qui lui est arrivé, pourquoi elle n'a AUCUN souvenir de sa vie, et surtout, pourquoi son corps est ainsi mutilé par tant de cicatrices. Elle ne peut compter que sur Victor pour obtenir des réponses mais il est tellement mystérieux et silencieux que nous devons, le lecteur comme l'héroïne, nous contenter d'hypothèses. J'ai trouvé cette premières partie intrigante à souhait, et très réussie : je ne pouvais pas m'arrêter de lire.

 

Ensuite, arrive la partie centrale du roman, celle où Marie entre au Lycée et je dois bien avouer que là, j'y ai (beaucoup) moins trouvé mon compte car le thème n'était plus au centre des préoccupations, laissant la place au quotidien du Lycée, aux relations (compliquées) entre Marie et ses camarades et aux aspirations typiquement adolescentes.

 

Je voudrais également pouvoir vous parler du thème central de ce roman, que j'ai beaucoup aimé (sauf "l'ombre" qui ne m'a pas convaincue) et que j'ai trouvé très original, mais ce serait vous gâcher la surprise et le plaisir... Cependant je regrette un peu que la découverte du "pot aux roses" se fasse si rapidement, j'aurais préféré me poser encore mille questions.... alors que j'ai deviné beaucoup trop vite à mon goût où l'on allait.

 

Heureusement dans la dernière partie du roman, on retrouve les questionnements du début, accompagnés d'une tension certaine, de pas mal d'action, ce qui fait que j'ai terminé cette lecture complètement impatiente d'avoir le second tome sous la main pour découvrir comment Marie allait réussir à faire face !

 

En bref, un roman Young Adult made in France qui n'a pas à rougir de ses homologues américains et qui plaira certainement aux adolescent(e)s et aux lectrices/lecteurs friands de Yound Adult.

 

 

Ma note :

 

D'autres avis : Karline trouve que ce roman mérite d'être connu (ICI), EnjoyBooks vous le recommande (ICI) et Sophie Hérisson l'a trouvé étonnant (ICI).

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1 octobre 2014 3 01 /10 /octobre /2014 07:00

 

 

 

(!!! ATTENTION LE RESUME AMAZON EST

LE PLUS SPOILANT QUE J'AIE JAMAIS VU : IL VOUS

RACONTE LES 100 PREMIERES PAGES SUR 116 !!!)

 

Résumé :  Victor et Joan Smiley ne peuvent plus se supporter. Après 20 ans de mariage et presque autant de disputes, Victor est devenu chauve, diabétique et enrobé ; Joan est de plus en plus grassouillette, stupide et dépensière. Chacun de leur côté, ils ont décidé d’éliminer l’autre.

 

Une de mes collègues m’a conseillé ce tout petit roman (116 pages) de Peter James, paru chez Pocket l'an passé. Vu sa taille et sa construction en très courts chapitres, je n’en ai fait qu’une bouchée !

 

A cheval entre le thriller et la comédie (caustique), cette histoire n’est pas sans rappeler « La guerre des roses » puisque nous découvrons dès les premières pages un couple qui se déteste cordialement, et ne se le cache pas. Ils n’ont tous les deux qu’une seule envie : voir l’autre… mourir. Quand ils ne se lancent pas des piques ou n'essayent pas à tout prix de pousser l'autre à bout, ils échafaudent des plans pour se débarasser de l'autre !

 

J’ai passé un bon moment de lecture aux côtés de Joan et Victor Smiley, j’ai souvent souri de leurs petits mesquineries et de leurs plans machiavéliques, en me demandant qui passerait à l’action en premier !

 

A cause de quelques indices un peu lourdement disséminés –et trop répétés- je me doutais bien de ce qu’il arriverait à la fin, mais ce n’en fut pas moins plaisant.

 

Un petit roman sans prétention donc, qui vous fera passer une heure de lecture point mémorable mais agréable.

 

Puis si vous êtes professeur de français et que vos élèves ont peeeuuurrrr des gros livres, c’est un excellent support pour les réconcilier avec la lecture tout en douceur : les miens ont beaucoup aimé !

 

Ma note :

 

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5 septembre 2014 5 05 /09 /septembre /2014 17:49

 

 

Résumé : Le matin du 26 décembre 2004, un tsunami frappe l’Océan indien. Sonali Deraniyagala, en vacances au Sri Lanka, son pays natal, en réchappe miraculeusement. Mais, de sa famille, elle est la seule. La vague lui a pris ses parents, son mari et ses deux petits garçons. Wave raconte l’histoire de ce jour, où elle a tout perdu, et de tous ceux qui ont suivi. Les mois, les années lorsque l’insupportable déchirement du souvenir succède aux premiers moments d’horreur. La matière de ce livre, c’est la peine impalpable, indescriptible de la narratrice. Sonali Deraniyagala réussit un récit poétique, sans concession et incroyablement digne sur comment survivre à l’inimaginable (Editions Kero)

 

 

Ce témoignage est divisé en 9 parties : la première consacrée à cette vague qui a cruellement tout volé à l'auteure le temps d'un claquement de doigts... son mari, ses 2 petits garçons et ses parents. Puis les chapitres suivants qui nous expliquent comment l'auteure a essayé (ou n'a pas essayé) de rester debout, malgré tout, au fil des 8 années qui ont suivi, comment elle est passée par la douleur écrasante, la fuite, la fuite, la fuite, la colère, l'envie de mourir, la culpabilité, encore la fuite, la fureur, l'hébétude, l'incompréhension la plus totale, encore et toujours la fuite, la rage, la torpeur, la folie, et le désespoir le plus profond qui soit.

 

J'ai trouvé cette histoire .... tellement triste... et pourtant je n'ai pas été bouleversée comme d'autres lectrices. Je ne suis évidemment pas restée insensible, mais je n'ai pas ressenti d'émotions intenses, sauf peut-être le soulagement,.... le soulagement de n'avoir pas été à sa place et de n'avoir pas eu à endurer cette douleur innommable et indescriptible, cette douleur qui m'a évidemment serré le coeur et la gorge à plus d'une reprise, notamment face à cette mécanique implacable des dates et des souvenirs qui reviennent sans cesse et qui font chaque jour, chaque mois, chaque année toujours aussi mal.

 

"S'endormir pour se réveiller le lendemain matin

et réapprendre la terrible nouvelle,

encore et toujours" (p.69)

 

Innommable et indescriptible, donc, c'est ce que j'ai plusieurs fois pensé à la lecture de ce témoignage que j'ai (honteusement) parfois trouvé un peu répétitif : l'auteure n'arrive pas réellement à exprimer l'horreur de sa situation parce que justement c'est au-delà de toute explication, de toute description, de toute imagination.

 

Puis je pense que si ce roman ne m'a pas touchée comme je l'imaginais, c'est parce que je n'ai pu que rester en retrait, parce que c'était trop angoissant de se projeter dans cette (non)vie-là. Je garderai d'ailleurs de cette histoire le souvenir de la force incroyable de Sonali.

 

En bref, un roman tragique qui n'est pas du tout dans la plainte et les lamentations, (que du contraire!) : il est rempli de dignité, de pudeur, et d'honnêteté.

 

Ma note :

 

Tous les avis que j'ai trouvés sont très très positifs et les lectrices ont été bouleversées ICI, ICI, ICI, ICI, ICI, ICI et ICI. Et enfin, un billet que j'ai trouvé très beau et très juste, ICI, chez Loulitla.

 

 

3/6

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19 juillet 2014 6 19 /07 /juillet /2014 08:30

 

 

Résumé général (pour ne pas spoiler les autres épisodes) : Plongez avec Lara dans l’enfer de Bagne, planète-prison où le danger se cache partout, au cœur de chacun de ses sinistres habitants, et même derrière chaque goutte d’eau, chaque ressource naturelle de cette terre irradiée.

 

Et voilà, nous y sommes : le 7ème et dernier épisode de la première saison des Foulards Rouges, de Cécile Duquenne ! On y retrouve les personnages exactement là où on les avait laissé et de nouveau c'est un épisode riche en événements. Du côté de ce qui m'a beaucoup plu, il y a le regard de plus en plus bienveillant que l'on pose sur le Capitan, puis surtout celui que sa fille pose sur lui, ... c'est très attendrissant à observer. Puis il y a également le Stallion et les vues sur la galaxie, que j'ai trouvées très cinématographiques, comme si j'y étais !

Par contre plus de nouvelles de Fraan .... ça ne sent pas bon...

Puis comme dans l'épisode dernier, on rencontre des créatures (des nouvelles), et je ne suis vraiment pas fan des créatures en tout genre alors de nouveau...  gros "bof" en ce qui me concerne... Je dois bien avouer que l'ambiance Steampunk et Western des débuts de saison me manquent (beaucoup).

Quant à la fin, j'ai vu que des lecteurs parlaient d'un cliffhanger insoutenable, mais pour moi, il ne s'agit que d'un faux cliffhanger : on sait que le pire n'arrivera pas...

 

De façon plus générale que cet épisode en particulier, des "Foulards Rouges", je retiendrai surtout une expérience hautement réussie de lecture par épisodes, avec l'envie irrépressible d'avoir toujours la suite sous les mains (exactement le même effet qu'avec les séries télé dont je suis tout aussi friande), une écriture habile, deux premiers épisodes géniallissimes (c'est dans ces deux-là que l'ambiance Steampunk et Western était la plus présente) un univers très original, Will (qui me manque terriblement) et, last but not least, une auteure cultivée, à l'écoute de son public, très accessible et sympathique !

 

A noter également : vous allez tout bientôt pouvoir commander les 7 épisodes réunis en un seul tome en format papier, en impression à la demande. Bragelonne vous tiendra au courant sur sa fage Facebook ICI. Stay tuned !

 

Ma note :

 

 

Voici mes avis sur les 7 épisodes, garantis sans spoilers ! (CLIC sur les couvertures)

 

 

 

 

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16 juillet 2014 3 16 /07 /juillet /2014 08:00

 

 

Résumé : Jeudi noir sur la planète. Ce jour-là, quatre avions de ligne s'écrasent aux quatre coins du globe. Troublante coïncidence, d'autant que sur trois des quatre sites de la catastrophe, les secouristes découvrent un rescapé. Chaque fois, il s'agit d'un enfant et chaque fois, sa survie tient du miracle. La presse internationale s'empare de l'événement, il n'est bientôt plus question que des « Trois » et les spéculations à leur sujet vont bon train. Certains fanatiques religieux voient même en eux l'incarnation des cavaliers de l'Apocalypse, à ce détail près qu'ils devraient être quatre... Y aurait-il un quatrième survivant ? Dans le même temps, les familles qui ont recueilli les enfants sont confrontées à des événements étranges. Alors qui sont au juste ces enfants ? Et que veulent-ils ?

Un thriller glaçant mené de main de maître par une jeune auteure virtuose.
 

Quand j’ai lu ce résumé (waouh !), cette couverture, et la recommandation de Stephen King himself sur le bandeau « Un livre génial ! », je n’avais qu’une hâte : découvrir ce thriller.

 

Mais en tournant les premières pages ce n’est pas un thriller que j’ai trouvé. D’une part, il s’agit plutôt d’une enquête journalistique, présentée de façon assez inédite car regroupant une multitude de points de vue à partir de documents : des témoignages, des fils de discussion issus de forums, des échanges d’e-mails, des retranscriptions de talk-show, ou encore des conversations Skype. Et d’autre part, il y a un aspect fantastique (auquel je ne m’attendais pas) qui prend pas mal de place dans l’intrigue. Le tout rend  certes l’ensemble plutôt original mais ne correspond pas à l’annonce de « thriller glaçant » promis sur la quatrième de couverture, et donc j'ai forcément été déçue.

 

Mon entrée en lecture fut lente et laborieuse mais après 150 pages, j’y ai tout de même trouvé un peu de tension propre aux livres du genre, avec l’envie de comprendre et de découvrir le pourquoi du comment, qui fait que l’on tourne les pages sans s’en apercevoir. J’ai également apprécié cette multitude de personnages qui livrent chacun leur petite pièce du puzzle qui s’imbriquent les unes dans les autres afin de trouver des réponses. Cependant on a souvent l’impression de rester extérieur à l’histoire car on ne fait que nous raconter des choses et nous présenter des documents ce qui fait qu’il n’y a jamais vraiment d’action que l’on puisse réellement « vivre » de nos propres yeux. De la tension donc, créée par la question de départ, et le suspense qui en découle, mais aussi un peu trop de longueurs à mon goût, peut-être causées par cette narration très hachée.

 

Malheureusement, la fin m’a frustrée car j’ai eu l’impression d’être abandonnée en cours de route par l’auteure : j’avais envie de tout sauf de ce flou sur lequel elle nous laisse, avec des questions qui trouvent des réponses plutôt incomplètes, voire en décalage avec le reste du roman.

 

En bref, une lecture intéressante, mais dont j’espérais bien plus que cela au vu du résumé hyper alléchant. Dommage...

 

Ma note :

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4 juillet 2014 5 04 /07 /juillet /2014 11:02

 

 

   

 

 

Résumé : Claudia est enceinte et au comble du bonheur. Heureuse dans sa vie de famille, elle s’épanouit également dans son métier d’assistante sociale. Mais quand James, son mari, est appelé en mission pour l’armée, le couple doit se mettre en quête de la « nanny » idéale. Zoé Harper, charmante jeune femme aux références impeccables, s’impose comme la perle rare et s’installe aussitôt chez eux. Mais il apparaît rapidement que Zoé n’est pas là uniquement pour garder les enfants... et que sa détermination à entrer au service de ce couple tranquille cache de mystérieuses intentions. Pendant ce temps, l’inspecteur Lorraine Fisher enquête sur une affaire qui terrorise la ville : le meurtre d’une femme sur le point d’accoucher, retrouvée éventrée dans son appartement. Bientôt, une seconde femme enceinte est agressée dans des conditions similaires.

 

 

Il y a des mois de cela, j'avais succombé aux billets ultra positifs parus lors de la sortie de ce roman chez Le Cherche-Midi. Et à l'occasion de sa sortie poche chez Pocket, le mois dernier, il était grand temps que je le lise enfin !

 

Je me suis donc lancée pleine d’envie dans cette lecture plus que prometteuse au vu de tous les billets enthousiastes. Cependant, j’ai trouvé la narration maladroite et trop scolaire, dans les transitions entre les différentes histoires qui s’entrecroisent.

 

En outre, dès le premier chapitre, on comprend aisément que la nounou est plutôt perturbée, et elle ne fait pas de mystère : elle en veut au bébé dans le ventre de son employeuse. Et forcément, c’est tellement clair comme le nez au milieu du visage qu’on se dit que l’auteur est en train de nous envoyer sur une fausse piste avec de gros sabots -bien trop gros- afin de nous réserver un twist tarabiscoté, et donc on préfère soupcçonner quelqu'un d'autre !

 

Ainsi,  très rapidement, j’ai eu des doutes quant à l’identité du vilain tueur en série qui s’attaque aux femmes enceintes et chose qui n’arrive jamais : j’avais vu juste. Cependant, malgré la découverte du pot aux roses de façon très prématurée, j’ai tout de même apprécié l’épilogue que j’ai trouvé bien ficelé et un peu différent du reste du roman.

 

Si l’on ajoute à cela le fait que je n’aie pas vraiment réussi à m’attacher aux personnages, ni à l’inspectrice, à son mari et à leurs deux filles, ni à la nounou, ni aux victimes, on peut dire que je ressors assez déçue de ce roman de Samantha Hayes. Et si je devais résumer cette lecture, ni vraiment mauvaise, ni vraiment bonne, je dirais juste que j’ai passé un moment de lecture « OK » durant lequel je ne me suis pas ennuyée.

 

Un dernier mot tout de même : si l’on ne devine pas l’identité du coupable (ce qui semble être le cas d’une grande majorité de lecteurs), je gage que la surprise doit être un moment dé-li-cieux, surtout que l’auteur manie à cet endroit l’utilisation des pronoms avec un tel talent que la révélation est plutôt très très réussie.

 

Ma note :

 

D'autres avis très positifs : Bulle littéraire (17/20), YvanBlogEmotions (4/5) et Sandrine (5/5).

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11 mai 2014 7 11 /05 /mai /2014 09:17

 

 

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Grâce aux Partenariats Livraddict et aux Éditions Michel Lafon, que je remercie, j’ai eu le plaisir de pouvoir lire ce roman dont je ne cessais d’entendre le plus grand bien.

 

                                

 

Résumé : Une tache rouge sur l’oreiller, juste sous les cheveux de sa maman, morte sous les coups de son mari. Voilà ce que le petit garçon a vu, à cinq ans… Pour survivre, Kyle se jette à cœur perdu dans la musique, que sa mère aimait tant. Vingt ans après, devenu leader d’un groupe de rock, il est célèbre dans le monde entier. Mais inapte au bonheur.

Coryn, elle, a grandi dans une banlieue sans charme. À dix-sept ans, elle tombe dans les bras de Jack Brannigan, qui fou amoureux l’épouse, mais, jaloux, l’enferme dans une prison dorée, « Parce que tu m’appartiens… » 

Comment ces deux êtres que tout semble séparer auraient-ils la moindre chance de s’aimer ? Pourtant, à l’instant précis où les destins s’entremêlent, chacun d’eux sait que sa vie ne sera plus jamais la même.

 

Voilà un roman qui a récolté une multitude de coups de cœur depuis sa sortie. Et même si ce ne fut pas le cas pour moi, je ne regrette pas cette lecture que j'ai trouvée agréable, mais sans plus. En effet, dès que l’on découvre dans les premiers chapitres le passé de Kyle et puis celui de Coryn, on a très envie de découvrir ce que la vie leur réserve et quand leurs destins vont enfin s’entremêler...

 

Les thèmes sont tous plus douloureux les uns que les autres, avec ce sujet central qui tordra le ventre à n’importe quel lecteur : la violence conjugale, d’abord sourde et presque invisible, puis l’escalade et l’insupportable. Le tout traité de façon crédible et avec beaucoupde justesse.

 

De manière générale, même si les pages se sont tournées toutes seules, et que les émotions étaient au rendez-vous, je suis restée un peu extérieure à cette histoire et je n’ai pas ressenti avec la force escomptée les émotions que l’auteure tentait de faire passer. Ce qui m’a surtout plu dans ce roman, ce sont ses personnages, que j'ai trouvés bien construits, à commencer par Jane qui a su transformer ses blessures en force et en combat, mais Kyle et Coryn sont également de très jolis protagonistes. Quant à Jack, le méprisable, le tyrannique, c’est un beau connard en puissance, un trouduc de compétition, et il ne vous laissera pas indifférent non plus.

 

Le dénouement est certes émouvant, et vous aurez certainement au moins les larmes aux yeux (comme moi), mais j’ai trouvé qu’ajouter ce thème, encore bien douloureux, en fin de roman n’était peut-être pas nécessaire… Comme s’il fallait à tout prix et coûte que coûte émouvoir le lecteur en abordant ainsi successivement autant de sujets dramatiques (violence conjugale, amours impossibles, culpabilité, enfances brisées, viol, mort, maladie) …

 

Quant aux araignées, je me demande encore leur utilité entre les pages de ce roman… J’ai dû passer à côté d’une métaphore…

 

De manière générale, malgré ces bémols, j'ai tout de même apprécié ce roman dans son ensemble, mais seulement à moitié alors que j'aurais aimé être transportée comme les autres lectrices....

 

Ma note :

 

D’autres avis : des coups de coeur en série chez Stéphanie-Plaisir-de-Lire, CandyShy, Echappée Littéraire, Michou, PrettyBooks, Lilie, Stellade, Simi, et une grosse déception chez La Fée lit.

 

 

Et enfin, la très belle chronique de Gérard Collard, de La Griffe Noire

 

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30 avril 2014 3 30 /04 /avril /2014 09:42

Ce mois-ci, avec le Whatsapp Book Club, sur les conseils de Cess, nous avons choisi de lire “Sweet Sixteen” d’Annelise Heurtier, un roman qui a collectionné les "coups de coeur" à sa sortie.

 

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Résumé : Cette histoire est inspirée de faits réels. RENTRÉE 1957. Le plus prestigieux lycée de l'Arkansas ouvre pour la première fois ses portes à des étudiants noirs. Ils sont 9 à tenter l'aventure. Ils sont 2500, prêts à tout pour les en empêcher.

Molly, 15 ans, s'apprête à faire sa rentrée des classes au lycée de Little Rock - un établissement réservé aux Blancs. Molly, et ses 8 camarades, sont noirs. Cette tentative d'intégration, dans cet État du Sud, suscite un violent rejet et un effroyable déferlement de haine. C'est avec émotion que l'on suit le parcours de cette jeune fille réservée mais animée de la plus farouche résolution, qui parvient à rester droite au coeur de la tempête. En écho à l'expérience de Molly, l'auteur nous donne à lire la lente prise de conscience de l'une de ses camarades de classe blanche, Grace Anderson…

 

Ce roman nous présente donc l’aventure vécue par ces 9 héros du quotidien, en mêlant faits réels et fiction, comme l’auteure nous l’explique dans son prologue. La narration alterne 2 points de vue, très intéressants, celui de Molly, une étudiante noire  et celui de Grace, la pun-up dy Lycée, blanche.

 

Même si je suis très contente d'avoir enfin découvert ce titre, je dois bien avouer que je suis un peu déçue. Certes, le sujet est passionnant (et poignant), mais le roman est un cran en-dessous du thème auquel il s'attaque, notamment à cause du public visé, la jeunesse, ce qui fait que les événements sont trop survolés et qu'on n'en apprend pas autant que l'on aurait pu l'espérer ; d'ailleurs, en 218 pages, je suis loin d'avoir le sentiment qu'on ait fait le tour du sujet.

 

En dehors de cet aspect "simpliste" du roman, j'ai littéralement été passionnée, et estomaquée, par ces événements de l'Histoire qui ont eu lieu en 1957, quand mon papa avait 8 ans, autrement dit .... hier !

 

Aux débuts, on partage l'enthousiasme, l'excitation, l'impatience, les rêves et les espoirs de ces 9 étudiants noirs qui vont avoir accès à ce Lycée réservé aux blancs. Mais très vite, ces espoirs sont déçus, foulés aux pieds, et on assiste, impuissant et le ventre tordu de tristesse (et de honte) à cette indifférence hautaine vis-à-vis des Noirs, puis pire (et beaucoup plus fréquemment), à la violence verbale et physique, aux moqueries, brimades et vexations quotidiennes, aux injustices et aux humiliations... Ahurissant de brutalité.

 

L'épilogue nous raconte ce qu'il est advenu dans le futur de ces 9 étudiants et je dois avouer que j'ai eu les larmes aux yeux en découvrant la mention à Barack Obama et à son invitation tellement symbolique, ... et tellement méritée...

 

En bref, même si j'ai été déçue par le manque de profondeur, c'est assurément un roman qui vaut la peine d'être découvert.

 

Et si d’aventure ce billet vous a donné envie de le découvrir, ça tombe bien, puisqu’il vient de sortir en poche (le jour où je l’ai acheté en Grand Format, arf) (ICI)

 

Ma note :

 

Les billets des copines du Whatsapp Book Club : CaroBleueViolette, Cess, Blackwatch et Julia.

D’autres billets : tout d’abord un avis mitigé « Je n’ai pas accroché [… ]Je n’ai pas du tout réussi à m’attacher aux deux personnages [..] et l’écriture, sûrement un peu trop simple, manque de profondeur et n’arrive pas à créer l’émotion » (Boiresetdéboires) et ensuite, d’autres billets très enthousiastes : « un roman terriblement poignant » (MyaRosa), « un coup de cœur tout simplement » (Stéphanie-Plaisir-de-Lire), « un livre que chacun doit/se devrait de lire » (Paikanne)

 

 

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21 avril 2014 1 21 /04 /avril /2014 13:08

 

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Résumé : Plongez avec Lara dans l’enfer de Bagne, planète-prison où le danger se cache partout, au cœur de chacun de ses sinistres habitants, et même derrière chaque goutte d’eau, chaque ressource naturelle de cette terre irradiée. À bord du Hubb, Lara reconduit vers la Hacienda ses nouveaux compagnons de route – Scar et Anthony – tandis que Renaud reste en arrière pour régler une dernière affaire... Mais il se pourrait bien que le véhicule et son très précieux chargement se dirigent en réalité tout droit dans un beau traquenard !

 

Fidèle au poste, je viens de lire ce nouvel opus de la première saison de la saga "Les Foulards Rouges".

 

De nouveau, Cécile Duquenne nous offre un épisode plutôt mouvementé et j'ai retrouvé avec plaisir les protagonistes du dernier épisode. Puis surtout, j'ai eu le bonheur de voir le retour de l'ami Will, le petit crâne bavard qui était devenu muet depuis (trop) longtemps. Et bien plus que son retour, c'est à la révélation sur sa vraie nature que nous avons eu droit dans ce quatrième épisode. Bon, ce n'est pas ce que j'avais espéré mais cela amène encore une dimension supplémentaire (et intéressante) aux liens qui unissent les uns et les autres !

 

De manière générale, bien que toujours complètement sous le charme de Bagne et de son univers, j'ai eu l'impression de lire un épisode charnière entre deux épisodes, un tome qui conclut le précédent et qui amorce le suivant, et donc je reste un peu sur ma faim (surtout que, sur ma liseuse, en tournant la dernière page, on atteignait péniblement les... 50 pages) car nos héros n'ont pas vraiment progressé. En outre, la fin se termine sur un cliffhanger.... quelle cruauté de l'auteure de nous laisser ainsi pendant 1 long mois en attendant la sortie de "Mastermind" ! Vite vite vite la suite !!

 

Ma note :

 

Je vous rappelle que le premier tome est diponible gratuitement ! Et par ICI mon billet sur les 2 premiers volets, et ICI mon billet sur l'épisode 3.

 

 

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6 février 2014 4 06 /02 /février /2014 19:09

 

Celles et ceux qui me suivent un peu savent que j’aime particulièrement cet auteur http://www.smiley-lol.com/smiley/drague/amour/grandcoeur.gif. En effet, j’avais adoré le magnifique « La Petite Fille qui aimait la Lumière » http://www.livraddict.com/forum/img/smilies/heart.png (mon billet ICI) et le très émouvant « Le Premier Oublié » http://www.livraddict.com/forum/img/smilies/heart.png (mon billet ICI). C’est donc avec grande impatience que j’attendais son prochain titre « Le Petit Mensonge de Dieu » paru chez XO Editions, qui met à nouveau en scène le héros de son best-seller, « Dieu est un pote à moi » (que je n’ai pas encore lu) (et qu’il ne faut donc pas nécessairement avoir lu pour pouvoir lire celui-ci).

 

http://ecx.images-amazon.com/images/I/51YXW%2BQIRKL.jpg

 

 

Résumé : Après vingt-huit ans d’une amitié extraordinaire, c’est la fin, le point ultime, l’AVC fatal. Mais être le meilleur ami de Dieu depuis si longtemps donne quand même quelques privilèges. Notamment celui d’avoir des explications… Et de se rendre compte que pendant toutes ces années Dieu a menti. Oh ! pas grand-chose, juste un petit détail : en fait, il y a bien quelque chose après la mort… Ne reste plus qu’à découvrir quoi, et à comprendre le comment du pourquoi, sans oublier quelques décisions fondamentales à prendre. Avec Dieu comme guide, on devrait s’en sortir !

 

Si je viens de passer un bon moment de lecture, j'ai tout de même trouvé ce dernier roman un cran en-dessous des autres.

 

Comme annoncé sur la quatrième de couverture, il y a beaucoup d'humour entre ces pages : Dieu est un grand farceur et le héros aime le taquiner à son tour. Malheureusement, je n’ai pas adhéré à cet humour (masculin ?), qui ne m’a pas fait rire, même si j’ai tout de même eu quelques sourires. L’explication vient peut-être de la langue "orale" utilisée lors des dialogues entre les deux protagonistes. En effet, j’ai été dérangée par le ton (et surtout le vocabulaire) si familier dans les conversations entre Dieu et le héros. Ok, ils sont potes, mais de là à les faire tous les deux s’exprimer de façon si… « cool » et genre « on a 20 ans », cela ne m’a pas convaincue, et cela sonnait plutôt faux à mes oreilles.

 

Par contre, j'ai retrouvé avec bonheur le talent de Cyril Massarotto dans d’autres moments plus réflexifs, avec ce ton tellement juste et vrai quand il s'agit de parler des émotions, notamment lorsqu'il évoque l’amour d’une vie ou la douleur de la perte d'un être cher.

 

Les plus beaux passages sont, selon moi, sans conteste, ceux où il est question des relations parent/enfant, un domaine dans lequel l’auteur excelle, comme il me l’avait déjà prouvé dans ses deux précédents titres. Une fois de plus, j’ai été émue jusqu’aux larmes à plusieurs reprises durant cette lecture, comme lors de cette scène où Léo parle à voix haute à son père devant sa stèle. Et je l’ai trouvée tellement belle que je l’ai relue 2 fois. Et que je la relirai.

 

Du côté de l’histoire en elle-même, j’ai aimé plonger dans l’imagination de l’auteur à travers sa vision de l’au-delà. Ainsi, les pouvoirs qu’obtient successivement le héros dans cet au-delà sont plutôt bien pensés. Cependant rien de bien original en ce qui me concerne après avoir lu des romans tels que « Les Thanatonautes », « L’empire des anges » ou encore « Maudit Karma », où toutes ces idées sont bien davantage développées. En effet, ce fut un autre frein à mon plaisir entier lors de cette lecture : les aventures et réflexions m’ont souvent parues comme simplement effleurées plutôt que réellement creusées et chaque fois qu’une révélation me captivait, on passait déjà à la suivante.  Et la fin suit le même schéma : un choix du héros que j’ai trouvé tellement joli et intelligent, mais tellement rapidement expédié.

 

 

En bref, en ce qui me concerne, une lecture loin d'être inoubliable comme les deux précédents romans de Monsieur Massarotto.

 

 

Ma note : 3 b pn

 

 

Et par ici, des billets très enthousiastes sur ce roman qui enchante tant de lectrices et lecteurs : Anaïs par ICI, Marion par ICI,  et Nicolas par ICI.

 

 

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3 février 2014 1 03 /02 /février /2014 21:38

 

 

http://www.actes-sud.fr/sites/default/files/couv_jpg/9782330025014.jpg


Voici un roman qui avait attiré mon attention lors de sa sortie chez Actes Sud, tant par sa couverture, que par le nom imprononçable de son auteur, et surtout par son résumé tout à fait charmant.

 


Résumé : Casanier, oui ! Harold l’est. Très timide aussi. En fait, il a peur de tout. Son plus grand plaisir est de mettre en scène son suicide dans l’entrée de l’immeuble londonien où il habite seul. Ses voisines s’y sont faites. Après avoir été licencié du supermarché où il vendait de la charcuterie, Harold se fait piéger : une voisine récemment arrivée veut lui confier Melvin, son fils surdoué de 11 ans, pendant toute une semaine. Harold n’a ni le temps ni le courage de refuser. Melvin et son regard impitoyable sur le monde bousculeront la vie et les émotions d’Harold. Surtout lorsque le garçon, à la recherche de son père qu’on lui cache, emprunte la voiture de sa mère et invite Harold au volant…

 

 

L’essentiel de cette histoire se trouve dans ses personnages qui sont vraiment insolites et tout à fait uniques. Harold, un vendeur de charcuterie fraîchement licencié, une espèce d’handicapé social qui brille par son insignifiance, et qui passe son temps à mettre en scène ses  pseudo-suicides. Puis Melvin, un surdoué de 11 ans, qui a une façon tout à fait particulière d’appréhender le monde et les relations avec les autres humains. Et qui voue une passion insatiable à la connaissance : il parle 8 langues dont le Yiddish et le Finnois, il adore les mathématiques et la physique expérimentale, les sonates de Beethoven, et les livres (1238 livres dans sa bibliothèque, qu’il a tous lus) de quoi aggraver mes complexes avec la taille de ma Pile à Lire interminable.


Tout commence réellement, quand la nouvelle voisine d’Harold fait irruption chez lui et lui confie son fils pour une semaine à cause d’impératifs professionnels. C’est ainsi que se trouvent réunis Harold et Melvin, ce duo hautement improbable. Harold est taiseux. Presque muet. Melvin est bavard. Très bavard. Et Melvin va alors entraîner Harold, à l’insu de son plein gré, dans une espèce de road trip de 8 jours où vont se succéder tous un tas de rencontres et d’aventures rocambolesques, plus fantaisistes les unes que les autres : de paris hippiques, en Pubs mal famés ; de prise de LSD en décapitation de la Reine-mère ; de boxeur raté en psychopathe trancheur de petit doigt ou encore de partie d’échec dans une station-service en nuit d'hôtel dans une maison de joie. Complètement loufoque et surprenant.


Comme la quatrième de couverture le laisse deviner, il y a beaucoup d’humour dans ce roman. Pas de l’humour qui vous fasse rire aux éclats ou vous esclaffer, non. Mais de l’humour de mots, de l’humour qui fait sourire l’esprit, et c’est plutôt agréable. En outre, Melvin n’éprouve que très peu d’intérêt pour ses semblables et a une façon bien à lui de s’adresser à eux : entre mépris et insolence, cynisme et impertinence, et surtout sans aucune diplomatie, ce qui donne évidemment souvent lieu à des situations cocasses.


Cependant, la narration –davantage dans la réflexion que dans l’action ne m’a pas totalement permis de me laisser porter par toute cette fantaisie. Certes, Monsieur Einzlkind écrit avec beaucoup de finesse et talent (vraiment !), et j’ai particulièrement aimé cette touche « soOoo british » qu’il insuffle parfaitement à son histoire, mais j’ai tout de même trouvé pas mal de longueurs, ou de lourdeurs, comme par exemple dans les monologues de Melvin consacrés à l’une ou l’autre de ses théories sur le monde, surtout qu’étant donné son extrême intelligence, l’auteur lui prête un vocabulaire très soigné, voire même parfois ampoulé.

 

Enfin, j’ai trouvé le dénouement plutôt rapide, et de manière générale, il me semble que j’aurais préféré un peu moins de Melvin et davantage d’Harold car je n’ai pas eu l’impression d’avoir fait le tour de ce personnage, alors que j’espérais le voir évoluer au contact de cet enfant.


En bref, un livre étonnant d’originalité mais dont le rythme m’a semblé parfois pesant, ou en tout cas inégal.

 

Ma note : 3 b pn



Et comme d’habitude, d’autres avis pour terminer. Tout d’abord 19/20 chez Sayyadina par ICI     et 19/20 également chez Achille49 par ICI et enfin l’avis de Pops, par ICI, qui a apprécié tout comme moi mais note également ce « souci » de fluidité. 

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Le petit grain de sel de Cajou

http://yelims1.free.fr/Animaux/Animaux23.gifPour chaque livre sur lequel j'écris un billet, j'attribue une note de plaisir (ou déplaisir) de lecture.


1_b_pn.jpg = J'ai détesté http://smileys.sur-la-toile.com/repository/M%E9chant/fache-censure.gif
 2_b_pn.jpg= Je n'aime pas http://smileys.sur-la-toile.com/repository/Triste/tristounet.gif
 3 b pn = J'ai apprécié mais... http://smileys.sur-la-toile.com/repository/Content/smile.png
4_b_pn.jpg = J'aime http://smileys.sur-la-toile.com/repository/Amour/0060.gif
 5_b_pn.jpg= J'adore !  http://smileys.sur-la-toile.com/repository/Respect/respect1.gif 

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