4 janvier 2016 1 04 /01 /janvier /2016 18:42

 

 

 

 

 

Résumé : Deenie Nash est une adolescente typique. Avec ses meilleures amies, Lise, Gabby et Skye, elles ne parlent que d’une chose : qui l’a déjà fait ? est-ce que ça fait mal ? Elles échangent ragots et potins par textos interposés. Un matin, en classe, Lise est soudain prise d’une violente crise de convulsions et emmenée à l’hôpital. Dans les couloirs du lycée, on ne parle que de ça. Deux jours après, une autre élève subit le même type de crise. La panique s’étend à la famille, au lycée et à toute la communauté. Que leur est-il arrivé ? Est-ce un virus ? Ou, comme le pense la mère de Lise, désemparée, la faute des garçons et l’attrait du sexe ? Les théories du complot les plus fumeuses circulent dans le lycée, d’autant plus que d’autres jeunes filles sont saisies d’étranges symptômes, qui laissent les autorités médicales perplexes...

 

 

 

L'année 2016 commence bien sur le blog ! Parce que j'ai lu le dernier Megan Abbott pour terminer l'année, parce que je l'ai adoré et que je ne lui ai trouvé aucun défaut !

 

Pourquoi  ?

 

Tout d'abord parce que Megan Abbott c'est la reine des romans adultes qui mettent en scène des adolescents. Elle a un talent sans pareil pour nous parler des joies et des affres de l'adolescence (des complicités et rivalités, des premiers émois amoureux et sexuels, etc.) avec beaucoup de justesse, et donc de crédibilité. Et c'est assez rare que pour être souligné.

 

Une fois le premier chapitre lu, j'avais déjà l'impression de vivre parmi ce trio d'inséparables, Deenie, Lise et Gabby. Ce sont des lycéennes américaines types (la reine du bal de promo, les cheerleaders, les jeux de pouvoir, les flirts, le capitaine de l'équipe sportive, etc.) mais elles cachent toutes une part d'ombre, ce qui fait qu'on s'y attache tout en gardant une certaine forme de méfiance. En effet, si tout est lisse en apparence, on sent que de sombres secrets sont à l'affût et ne demandent qu'à voir le jour...

 

Sans oublier le cadre, cette petite ville de Dryden, son lac toxique et son climat particulier qui sont un élément à part entière de l'histoire, un peu à la Stephen King.

 

Puis cerise sur le gâteau, il y a le suspense qui vous colle à la peau dès les premières pages et qui ne vous lâche plus. Ça débute avec une scène de convulsion en plein cours, avec le corps complètement désarticulé de la sculpturale Lise... Et personne n'arrive à comprendre quelles en sont les causes. Un vaccin nocif ? Une MST ? Une intoxication ? Une cause surnaturelle ? Le mystère et le suspense sont de plus en plus présents jusqu'à rendre l'atmosphère stressante, et on ne cesse d'y aller de ses hypothèses. Comme les héroïnes, on sent que quelque chose est sur le point d'être révélé et cette attente aveugle rend la lecture très prenante.

 

 

 

 

En bref, un vrai roman psychologique sans fausse note.

 

 

Ma note :

 

 

 

PS : Dommage que les Éditions Lattès n'accordent pas autant de lumière à cette auteur qu'à d'autres de leur catalogue car avec un marketing un peu plus appuyé (easy de passer d'inexistant à un peu + appuyé), avec des couvertures un peu plus parlantes, je suis sûre que Megan Abbott séduirait un très large public. Il m'est avis que les Éditions JC Lattès ne se rendent pas tout à fait compte de l'or qu'ils ont entre les mains...

 

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9 novembre 2015 1 09 /11 /novembre /2015 13:28

 

 

 

 

 

Résumé : Voilà bien longtemps que les passions semblent avoir déserté ce gros village assoupi et écrasé de chaleur de Palmetto. Mais l'arrivée de la belle Vernona, sémillante et insouciante enseignante de 22 ans, va vite réveiller les âmes endormies, exsangues et mesquines des habitants alentours. Attirés comme des abeilles autour de la charmante ingénue à la plantureuse poitrine, des hommes commencent une danse funeste : l'innocent Floyd, écolier de 16 ans, passionnément épris de sa belle institutrice ; le fruste Jon Cash, fermier prude et mollasson qui n'a rien pour éveiller le désir de Vernona ; Em Gee Sheddwood, un veuf qui pense dompter la jeune femme comme on débourre un cheval ; ou encore le beau Milledge Mangrum, politicien influent qui n'aurait rien contre une petite aventure...

 

 

Le petit dernier de la collection "Vintage" de Belfond est sorti il y a quelques jours et je n'en ai fait qu'une bouchée 

 

Que vous dire sinon que j'ai trouvé ce roman vraiment très réussi. Et bien qu'il date de 1951, il n'a pas pris une ride. L'histoire est découpée en 10 chapitres qui s'étalent sur une semaine très mouvementée, dans le bourg de Palmetto, 548 habitants, qui accueille sa nouvelle institutrice.

 

Et Vernona, c'est une femme libre tout à fait unique, surtout pour son époque. Ce que j'ai aimé chez cette héroïne, c'est qu'elle est à la fois tout à fait ingénue, mais finalement pas tant que ça, n'hésitant pas à se montrer impertinente ou séductrice, selon les circonstances. Elle est sublime, sexy à se damner, avec ses formes voluptueuses, et très vite, tous succombent à son sex-appeal et elle devient l'objet de toutes les convoitises. Mais tandis que tous les hommes brûlent pour elle d'un désir irrépressible, les femmes -secrètement ou ouvertement jalouses de cette créature- sortent les griffes, qu'elles ont souvent bien acérées.

 

 

Puis autour de Vernona il y a donc tous ces hommes, et Erskine Caldwell dresse un portrait au vitriol de la gent masculine qui croit pouvoir disposer en un claquement de doigts de la belle comme d'une vulgaire marchandise, pour la dompter, l'épouser, ou simplement coucher avec elle. Des imbus de leur personne, des ignorants, des mariés ou des rednecks : ils en prennent tous pour leur grade. Tous, sauf Ash, désopilant de bon sens et de franc-parler, faisant plusieurs fois s'étrangler sa bigote d'épouse.

 

 

Grâce à tous ces personnages, ces commérages, et cette intrigue palpitante très moderne pour l'époque (pas étonnant que la censure ait frappé!), je me suis régalée. Seule la fin ne m'a pas totalement satisfaite, je ne sais pas vraiment ce que j'espérais mais elle n'a pas comblé mes attentes.

 

Un dernier mot : gros carton rouge pour la préface (pourtant très intéressante) qui spoile TOUT le roman et notamment les toutes dernières pages  . Ne la lisez surtout pas avant votre lecture !

 

 

 

Ma note : 4 b pn

 

 

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2 novembre 2015 1 02 /11 /novembre /2015 16:11

 

 

 

 

Résumé : D’un tempérament impétueux, souvent borderline, Alexandra Hemingway, inspectrice à la section des homicides violents à New York, a l’habitude des enquêtes difficiles. Totalement impliquée dans son métier, elle n’hésite pas à prendre tous les risques. Son visage, refait, marqué par de multiples cicatrices, est là pour le prouver. Le jour où l’on retrouve dans l’East river le corps d’un enfant dont les pieds ont été sectionnés, l’affaire s’annonce particulièrement délicate. D’autant plus que la presse n’hésite pas à consacrer ses gros titres à ce genre de meurtre et à venir perturber les investigations. Lorsqu’un autre enfant est enlevé, la panique gagne Manhattan. Panique d’autant plus justifiée que le prédateur à l’œuvre est l’une des figures du mal les pires qui soient...

 

 

Il y a déjà 3 ans d'ici, j'avais adoré "L'invisible" (mon billet coup de coeur ICI), premier roman de Robert Pobi. C'est donc avec grande impatience que j'attendais son second ouvrage ; et point de déception, j'ai passé un excellent moment de lecture !

 

Point fort de cette histoire : l'héroïne, l'inspectrice Alexandra Hemingway, dite Hemi. 37 ans, une sacrée nana, un genre de Bruce Willis au féminin aux méthodes pas toujours très orthodoxes, et qu'il vaut mieux ne pas trop emmerder  ! Bon, on n'échappe pas à quelques stéréotypes de la femme-flic littéraire comme celui du lourd passé au sein de la police ayant causé des dégâts dans sa vie personnelle. Mais à part ça, c'est un sans faute : elle a de l'humour, elle n'a pas sa langue dans sa poche et elle adore autant s'empiffrer que jurer. Sans oublier son équipier, Phelps : une très belle paire d'inspecteurs. Et je sens que ce duo n'en restera pas là et qu'on le retrouvera dans d'autres futures aventures ! J'espère, en tout cas.

 

Bon si je devais pinailler, je dirais qu'à mon goût, il y avait parfois un peu trop de thèmes différents (2 tueurs en série, c'est trop pour moi) (de l'eugénisme, du fétichisme, des araignées et des oiseaux... ce n'était peut-être pas nécessaire).

 

Du côté du tueur en série : de nouveau l'auteur nous offre un psychopathe cruel qui parsème le livre de meurtres atroces et horribles. Et comme dans "L'invisible", l'identité du tueur aura de quoi vous surprendre (carrément inédit !), même si personnellement j'avais deviné alors qu'il me restait encore un tiers du roman à lire. Malgré la découverte du pot aux roses, j'ai adoré chercher les indices qui confirmeraient mon hypothèse.

 

Last but not least, Robert Pobi a un excellent sens du rythme. A peine quelques petits chapitres lus et vous êtes plongé au coeur de l'histoire. Ça bouge, il y a de l'action à profusion, des rebondissements, et aucun temps mort : on ne s'ennuie jamais.

 

 

En bref, j'en redemande !

 

 

Ma note : 4 b pn

 

 

D'autres avis : La Fée lit a adoré et vous le fait savoir en GIFS (ICI), Stephanie a beaucoup aimé (ICI), tout comme Léa Touch Book (ICI).

 

 

13ème lecture de la rentrée littéraire 2015

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8 août 2015 6 08 /08 /août /2015 18:54

 

 

 

 

 

Résumé (!!attention!!, tous les résumés sur le net dévoilent presque TOUTE l'intrigue) : Nous sommes en 1908. Victoire est mariée depuis 5 ans avec Anselme de Boisvaillant. Rien ne destinait cette jeune fille de son temps, précipitée dans un mariage arrangé avec un riche notaire et que les choses du sexe plongent dans l'effarement, à prendre en mains sa destinée. Surtout pas son trouble face à l'inévitable question de l'enfant qui ne vient pas. Sa détermination se montre pourtant sans faille lorsque la petite bonne de 17 ans, Céleste, tombe enceinte : cet enfant sera celui du couple, l'héritier Boisvaillant tant attendu. Comme elle l'a déjà fait dans le passé, la maison aux murs épais s'apprête à enfouir le secret de famille...

 

 

 

Cette histoire débute par une scène très dure : Monsieur de Boisvaillant abuse de sa bonne sous les plaintes d'un petit lit de fer qui supporte cet "amour" forcé. A demi-mots mais avec une grande force, Léonor de Récondo nous laisse apercevoir en ce tout début du 20ème siècle, la condition des femmes, celle des domestiques, et tout en bas de l'échelle, celle des domestiques femmes ("Je t'ai trompée avec la bonne, pas avec une autre femme") (argh). Et on découvre, dans cette maison bourgeoise, le poids de la morale, de la bienséance, des convenances sociales et surtout, l'importance suprême des apparences.

 

J'ai aimé avoir l'impression de me trouver dans un roman de Flaubert ou Maupassant, mais dépoussiéré et allégé, grâce à la langue soignée et élégante de Léonor de Récondo : en très peu de mots, elle suggère beaucoup et fait voir tout autant d'une époque ou de la psychologie de ses personnages. Pas de descriptions sans fin, pas de longueurs, pas un seul mot de trop : les événements s'enchaînent très rapidement, offrant un rythme soutenu à l'histoire.

 

Les personnages m'ont (presque) tous touchée chacun à leur façon, surtout les femmes : Huguette, un peu rugueuse mais non moins attachante ; Victoire, une Emma Bovary qui s'ignore, qui désespère de trouver un jour dans sa vie l'ivresse, la passion ou la félicité qu'on conte dans les romans qu'elle lit. Et enfin, et surtout, Céleste, la si bien nommée, qui va toucher la liberté du bout des doigts, la sentir, la goûter... et puis...

 

La seule faiblesse d'"Amours", selon moi, est la précipitation avec laquelle l'auteure amène le "rebondissement" du milieu du roman. La première partie est très réussie avec une atmosphère fin 19e-début 20e vraiment réaliste, et la seconde partie est émouvante, notamment grâce la description de ces magnifiques et surprenantes amours. Mais le passage de l'une à l'autre partie se fait en à peine un paragraphe, et j'ai trouvé que cela nuisait à la crédibilité de l'ensemble, pourtant si beau.

 

 

En bref, amateurs de belle littérature et d'émotions, ce roman est fait pour vous.

 

 

Ma note : 4 b pn

 

 

Petit bonus pour vous mettre dans l'ambiance de la maison de Victoire et d'Anselme.

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21 juillet 2015 2 21 /07 /juillet /2015 08:24

 

 

 

 

 

 

Résumé : Rome, 1492. La belle Giulia Farnese épouse le jeune et séduisant Orsino et croit que la fortune lui sourit. Mais elle découvre avec stupeur que son mariage n'est qu'un leurre, orchestré par l'influent cardinal Borgia, bien décidé à en faire sa concubine. Enfermée dans une prison dorée, espionnée par les serviteurs, Giulia peut compter sur le soutien de Leonello, un cynique garde du corps qui poursuit de sa vengeance un mystérieux tueur, et de Carmelina, cuisinière irascible au passé secret. Tandis que la corruption grandit au Vatican et que le nombre de leurs ennemis ne cesse de croître, Giulia et ses acolytes doivent faire preuve de ruse pour survivre dans le monde des Borgia. N'est pas intrigant qui veut...

 

 

 

Ce nouveau roman de Kate Quinn a une nouvelle fois réussi à me séduire et surtout, à me faire voyager.

 

Parce que c'est ça la magie de la plume talentueuse de Kate Quinn : comme pour "La Maitresse de Rome" (mon billet coup de coeur ICI), je me suis retrouvée propulsée dans le passé, à visualiser les décors et à respirer les odeurs d'une époque, comme si j'y étais. Ici, nous nous retrouvons à Rome, au 15ème siècle, qui a vu l'ascension de la célèbre famille Borgia.

 

De nouveau, en plus de l'arrière-plan historique passionnant et tellement bien conté, on trouve des personnages charismatiques qui ne peuvent que donner envie de suivre leurs aventures riches en rebondissements. Giulia, la sublime et fougueuse Madonna qui fait tourner la tête du Cardinal -et futur pape- Borgia, autant avec ses charmes que son caractère bien trempé. On trouve également une autre femme forte (la spécialité de Kate Quinn!), sous les traits de la cuisinière Carmelina, qui n'a pas sa langue dans sa poche et qui vous ravira les sens quand elle se met à mitonner ses divins petits plats. Puis il y a un personnage que j'ai particulièrement aimé : Leonello. Un nain, plein d'esprit, valeureux, cynique, drôle, intègre, au grand coeur... et que je n'ai pu m'empêcher de visualiser sous les traits de Tyrion Lannister tant il a de nombreux points communs avec lui : mon chouchou !

 

Et comme dans ses autres romans, Kate Quinn entremêle avec talent la vie de ses personnages et l'histoire politique réelle de l'époque : amours, scandales, manigances, meurtres, luxure et convoitises. Un roman historique romancé réussi et captivant.

 

En bref, vous l'aurez compris, je me suis régalée avec ce roman et je n'ai qu'une hâte maintenant : découvrir la série Borgia pour continuer le voyage et pour patienter jusqu'au second tome de cette saga.

 

 

Ma note : 4 b pn

 

 

D'autres avis : Ingrid a trouvé ce roman haletant ICI, Virginie l'a trouvé passionnant ICI, il est riche et intense pour Clédesol ICI, Mycoton a beaucoup aimé ICI, une histoire extrêmement intéressante pour Fabien ICI, et enfin, Lavinia a tout simplement adoré ICI.

 

 

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15 juillet 2015 3 15 /07 /juillet /2015 07:00

 

 

 

 

 

Résumé : 1961. Après avoir vu La Vérité de Clouzot, inspiré de sa vie et dans lequel Brigitte Bardot incarne son rôle de meurtrière, Pauline Dubuisson fuit la France et s’exile au Maroc sous un faux nom. Lorsque Jean la demande en mariage, il ne sait rien de son passé. Il ne sait pas non plus que le destin oblige Pauline à revivre la même situation qui, dix ans plus tôt, l’avait conduite au crime. Choisira-t-elle de se taire ou de dire la vérité? Jean-Luc Seigle signe un roman à la première personne où résonnent les silences, les rêves et les souffrances d’une femme condamnée à mort à trois reprises par les hommes de son temps.

 

 

 

Le résumé ne paie pas de mine. La couverture non plus. Et pourtant. Derrière cette première de couverture se cache une histoire incroyablement dramatique, et surtout un petit trésor d'écriture et d'émotions. Quel pari réussi que celui de Jean-Luc Seigle de se mettre dans la peau de cette jeune femme et de lui donner (enfin!) la parole. Même si c'est un roman et non une biographie, tout sonne tellement vrai que l'on ne peut qu'être touché par cette histoire aussi tragique que fascinante.

 

 

Dans l'avant-propos, vous découvrirez les faits, bruts, qui lui sont reprochés, de la collaboration horizontale au meurtre, en passant par la cuisse trop légère, ... mais dans le roman, vous trouverez les rêves, les espoirs, les non-dits, les malentendus, et tout ce qui éclaire le destin de cette femme sous un autre jour.

 

Ce que j'ai surtout apprécié, c'est que l'on sent que l'auteur ne veut pas proposer une vérité opposée à celle de la vérité judiciaire et médiatique (regardez-moi ce bel oxymore). Il ne veut pas proposer un plaidoyer édifiant par opposition à l'injustice du réquisitoire de l'administration et des hommes. Non, c'est simplement une histoire humaine avec toutes ses nuances de gris, une histoire dans laquelle l'auteur nous montre combien cette femme a souffert à cause des hommes (ses amants, ses semblables, ses juges, et son père) qui n'ont pas hésité à la juger, à l'humilier, à la broyer et à la sacrifier.

 

 

 

Merci Jean-Luc Seigle d'avoir écrit ce roman avec une si belle plume et tant de finesse, merci d'avoir permis à Pauline de s'exprimer au-delà de la mort, merci de lui avoir permis d'être respectée pour la femme, la jeune fille et l'enfant qu'elle fût, mais surtout, merci d'avoir donné la possibilité aux lecteurs... de l'aimer.

 

En bref, je vous le recommande !

 

 

Ma note :

 

 

 

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1 juin 2015 1 01 /06 /juin /2015 07:30

 

 

 

 

Résumé : Titulaire d'une chaire de psychologie à Harvard, Alice, à cinquante ans, attribue d'abord ses quelques amnésies au stress et à la ménopause. Jusqu'au jour où elle se retrouve complètement désorientée sur son parcours habituel de jogging et où tout bascule. A l'issue de tests médicaux qu'Alice ne connaît que trop bien dans le cadre de son travail, le diagnostic tombe : elle est atteinte d'une forme précoce de la maladie d'Alzheimer. Alice s'est toujours reposée sur son cerveau et sur sa mémoire, qui constituent le centre de son travail, voire de sa vie. Elle, ses deux filles et son mari John, qui refuse de faire le deuil de la femme brillante qu'il a toujours connue, vont entamer une descente accélérée dans l'enfer ordinaire de la maladie, doublée d'une course contre la montre pour organiser l'avenir...

 

 

Pfioouuu. Voici l'état dans lequel j'ai refermé ce roman.

 

 

 

Ça commence avec un mot qui reste sur le bout de la langue, puis un autre qui ne vient pas du tout, ou encore la perte anodine d'un chargeur de Blackberry, et enfin la désorientation la plus totale dans un quartier que l'on fréquente depuis plus de 25 ans. Puis le diagnostic tombe. Alzheimer précoce. Démence présénile. Brutal. Et c'est d'autant plus cruel que ça touche Alice, cette professeur, conférencière renommée, brillante oratrice et  titulaire d'une chaire de linguistique à Harvard.

 

Chaque chapitre est un nouveau  mois dans la vie d'Alice et nous montre les défaillances de plus en plus nombreuses de sa mémoire, en à peine 2 ans. Lisa Genova nous conte avec brio, et beaucoup de justesse, l'inéluctabilité de cette maladie et son caractère intraitable et sans pitié. Son passé disparait, son présent est balbutiant et ses lendemains flous. C'est effrayant. Angoissant. Et même parfois terrifiant.

 

Le pire, ce n'est d'ailleurs pas la maladie en elle-même qui frappe une personne aussi jeune et talentueuse. Non, le pire, c'est la conscience avec laquelle Alice voit ses facultés la quitter petit à petit. Elle se sent glisser, elle sait, elle voit, mais elle ne peut rien y faire. On se sent tellement impuissant qu'on ne peut qu'entrer en empathie avec cette femme remarquable qui vit et ressent cette impuissance au quotidien.

 

Malgré un second tiers un peu moins prenant, c'est un roman qui m'aura donc fait ressentir beaucoup d'émotions et que j'ai même trouvé poignant, douloureusement poignant, dans certaines scènes, comme par exemple celle du discours d'Alice sur l'Alzheimer ou encore celle du dossier "Papillon" dans son ordinateur. Cfr. le GIF animé en début de billet pour comprendre l'état dans lequel ça m'a mise.

 

Et pour que la page de cette belle lecture ne se tourne pas trop vite, j'ai regardé hier soir l'adaptation cinématographique, avec Julianne Moore, Alec Baldwin et Kristen Stewart,... et j'ai tout autant pleuré.

 

 

Ma note : 

 

 

En lieu et place d'autres avis, voici un printscreen de la moyenne de ce roman sur Goodreads, avec 160.000 notes. Plutôt éloquent, non ?

 

 

 

 

 

 

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8 mai 2015 5 08 /05 /mai /2015 14:48

 

 

 

 

Résumé : Lycéenne parfaite, athlète accomplie aux notes maximales, Emma n’a pourtant qu’une amie, Sara, et ne sort jamais. Personne ne la connaît vraiment. C’est ce mystère qui attire immédiatement Evan, tout juste arrivé de San Francisco. En quelques jours, il va bouleverser le quotidien bien huilé de la jeune fille, et devenir sa raison de vivre. Mais il ignore qu’en tentant coûte que coûte d’entrer dans sa vie, il la menace directement. En effet, Emma vit chez son oncle et sa tante qui la maltraitent quotidiennement...

 

 

Tout d'abord une mise en garde : pour apprécier ce roman et pouvoir vibrer à l'unisson avec Emily et Evan, il faut accepter le côté très "américain" de ce roman, à savoir ce côté "too much" dans plusieurs aspects : Evan est juste parfaitement parfait (et craquant), Emily est vraiment TRES malheureuse et maltraitée (une Cendrillon des temps modernes), ses amis lycéens sont TRES (très très) riches, sa tutrice est TRES méchante, ses punitions sont TRES sévères, etc.

 

Mais quand on accepte cela, on ne peut que passer par une kyrielle d'émotions en lisant cette histoire : vous n'allez pas juste être ému ou triste, vous allez pleurer. Vous n'allez pas juste apprécier Evan, vous allez rêver de connaitre un gars comme lui. Et surtout, vous n'allez pas trouver leur histoire d'amour juste touchante, mais vous allez avoir des papillons dans le ventre.

 

Pour vous donner une idée, j'ai ressenti durant ma lecture les mêmes émotions fortes  que dans d'autres romans Young Adult du même genre, comme par exemple "Nos Faces Cachées" (mon billet ICI) ou encore "Eleanor & Park" (mon billet ICI).

 

Pourtant rien de très original : on découvre au fil des pages la vie de ces lycéens, et on assiste, avec des yeux  à leur petit jeu du chat et de la souris, ce "Je t'aime moi non plus" de la séduction amoureuse et des premiers émois : c'est simple mais ça fonctionne rudement bien grâce à la plume de Rebecca Donovan, et j'ai trouvé le tout très juste. Puis il faut ajouter à cette romance un autre aspect, très dramatique, celui du quotidien terrifiant d'Emma. Et le tout va en faire voir de toutes les couleurs à votre petit coeur.

 

Du côté de la vilaine du roman, vous allez être servi si vous êtes friand des personnages qu'on adore détester : c'est simple, à côté de Carol, Cruella d'enfer fait figure de bonne fée. Une vraie sal*pe de compétition qu'on rêve de pouvoir dépecer à la petite cuillère. Ou pire.

 

Mon seul bémol : vers les 2/3 du roman, on a (brièvement) droit au sempiternel triangle amoureux. Bien naze. Et on aurait vraiment pu s'en passer.

 

 

 

Ma note : 4 b pn

 

 

D'autres avis : le livre a une moyenne de 18/20 sur Livraddict avec des dizaines d'avis passionnés, par ICI.

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29 avril 2015 3 29 /04 /avril /2015 17:33

 

 

Résumé : Deux jeunes gens sont enlevés et séquestrés au fond d'une piscine vide dont il est impossible de s'échapper. À côté d'eux, un pistolet chargé d'une unique balle et un téléphone portable avec suffisamment de batterie pour délivrer un terrible message : « Vous devez tuer pour vivre. » Les jours passent, la faim et la soif s'intensifient, l'angoisse monte. Jusqu'à l'issue fatale.  Les enlèvements se répètent. Ce sont les crimes les plus pervers auxquels le commandant Helen Grace ait été confrontée. Si elle n'avait pas parlé avec les survivants traumatisés, elle ne pourrait pas y croire. Helen connaît les côtés sombres de la nature humaine, y compris la sienne ; pourtant, cette affaire et ces victimes apparemment sans lien entre elles la laissent perplexe...

 

 

Sitôt que j'ai ouvert ce roman, j'ai directement été prise dans l'histoire car la première scène nous plonge au coeur de l'action, au fond d'une piscine vide avec Amy et Sam dont le sort nous pétrifie d'horreur. Brrrrrrr.

 

Ce roman est le parfait exemple d'un excellent page-turner car le tueur en série oblige ses victimes à se livrer à un am stram gram diabolique et cruel : c'est anxiogène à souhait et on retient son souffle durant le tic tac macabre.

 

Autre atout du roman : Helen Grace. En effet, l'enquêtrice principale est une femme forte et son personnage est plutôt bien réussi. Chose plutôt rare, le tueur est également une femme et on ne cesse de conjecturer sur son identité au fil de la lecture. Puis il y a tous les duos de victimes et de ce côté-là également, c'est une réussite car l'auteur nous montre à merveille l'enfer qu'est ce choix et surtout, elle nous fait comprendre que le sort du survivant est bien pire que celui du perdant, tant il est ensuite écrasé par la culpabilité, étant dans l'impossibilité de continuer à vivre, et se contentant d'exister.

 

Bon, on n'échappe pas à quelques stéréotypes car Helen Grace cache des blessures anciennes et son capitaine, Mark, a un peu trop de gout pour la bouteille en raison d'une situation personnelle chaotique. Et l'on pourrait peut-être aussi reprocher au roman un côté un peu répétitif, mais pas du tout pesant !



Quant à l'écriture, elle est extrêmement habile et addictive : on ne peut lire ce roman qu'à un rythme effrené. En tout cas, en ce qui me concerne, je n'ai pu faire autrement que le dévorer d'une seule traite. Le suspense n'est pas insoutenable, mais il est vraiment très efficace.

 

J'ai trouvé la fin un peu moins réussie que le roman (mais finalement, je pense que la majorité de mes billets sur les thrillers arrivent à cette conclusion héhé).

 

En bref, et pour faire court, je me suis régalée et  je recommande !

 

Ma note : 4 b pn

 

 

D'autres avis : Séverine a beaucoup aimé ICI, et des coups de coeur de libraires ICI, ICI et ICI.

 

 

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21 avril 2015 2 21 /04 /avril /2015 12:36

 

 

 

 

Résumé : À la Librairie de l’île, on ne trouve pas que de vieux bouquins. On y trouve aussi A.J., son vieux patron bougon, dans la peau de l’ours acariâtre et mal léché. Depuis qu’il a perdu sa femme, A.J. n’a plus goût à rien. Il se referme sur lui-même et envoie paître tout le monde. Jusqu’au jour où il découvre entre ses rayonnages le plus mystérieux des présents qu'une inconnue a laissé là avec un simple mot... A.J. et son entourage vont alors découvrir que les aventures étonnantes, épatantes et émouvantes n'arrivent pas que dans les livres...

 

 

Ce livre n'a rien d'original mais qu'est-ce qu'il fait du bien ! Tous ses ingrédients fonctionnent parfaitement ensemble : un cadre idyllique pour tout lecteur, des héros hautement attachants, des personnages secondaires tout aussi réussis (mention spéciale au flic, Lambiase), puis de l'humour, des rires, de l'émotion et... des livres, des livres et encore des livres, qui ne sont pas juste un décor mais partie prenante de l'histoire. Et point de citations d'obscurs auteurs que personne ne connait mais des livres de nos bibliothèques : "Coup de Gigot", "La Voleuse de Livres", James Patterson, Jo Nesbo ou encore Kate Atkinson et Charlaine Harris.

 

Vous hésitez ? ... Vous aimez les personnages bourrus ? Vous aimez vous laisser porter par une belle histoire ? Vous croyez au pouvoir des livres et des mots ? Alors, vraiment, n'hésitez plus et prenez votre ticket pour le ferry pour partir à la rencontre de M. Fikry et de son entourage. Cerise sur le gâteau, on a droit à une très belle histoire d'amour entre deux êtres qui ont tout pour être incompatibles : quel plaisir de la voir naître, non sans difficultés (quel mufle cet A.J. !) et s'épanouir.

 

C'est un roman tout en simplicité qui offre une bouffée de bonheur à tout qui se perd entre ses pages et entre les rayons de la librairie de l’unique A.J. Fikry. C'est plein de tendresse, avec des personnages désarmants (ah cette petite Maya inespérée !), et beaucoup de bonne humeur... what else ?

 

 

En bref, je crois que j'ai trouvé mon feel-good-book pour 2015 !

 

 

 

Ma note :

 

 

D'autres avis : un coup de coeur chez Léa Touch Book ICI, idem chez Elo ICI, et idem chez PrettyBooks ICI.

 

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23 mars 2015 1 23 /03 /mars /2015 10:43

 

 

 

 

Résumé : Bilqiss est l’héroïne de ce roman, c’est une femme indocile dans un pays où il vaut mieux être n’importe quoi d’autre et si possible un volatile. On l’a jugée, on l’a condamnée, on va la lapider. Qui lui lancera la première pierre ? Qui du juge au désir enfoui ou de la reporter américaine aux belles intentions lui ôtera la vie ? Le roman puissant de Saphia Azzeddine est l’histoire d’une femme, frondeuse et libre.

 

 

Dès les premières pages, l’auteure nous plonge en plein procès, celui de Bilqiss. Un matin à l’aube, sans réfléchir, elle décide de monter en haut du minaret pour déclamer -ou plutôt chanter- l’appel à la prière à sa façon, avec son cœur, son humanité et sa sensibilité. Une femme. Sacrilège. Elle est condamnée à la lapidation. Surtout que les circonstances aggravantes sont nombreuses du point de vue de ces ""érudits"" (ahum) ismamistes : elle possède des courgettes et des aubergines entières dans son frigo (!), une pince à épiler (!), du maquillage (!) et des nounours (!), ou encore des livres et de la musique (!) : des crimes totalement impardonnables qui provoquent l’ire de tout un village.

 

Pas un mot de trop dans cette histoire. Sapphia Azzeddine est une conteuse hors pair, qui trouve toujours le mot juste que ce soit pour faire parler son héroïne indomptable, pour brosser le portrait de cette journaliste américaine aux motivations aussi sincères que douteuses ou encore ce juge, perdu entre ses certitudes et ce qu'on lui a toujours enseigné, et la Foi plus authentique et sincère que Bilqiss fait rayonner dans son tribunal.

 

Le pays n’est pas identifié mais ce pourrait être le Pakistan, l’Irak, la Syrie ou encore l’Afghanistan, par exemple. Quant à Bilqiss, « cette beauté tragique au regard puissant », je n’ai pu m’empêcher de l'identifier à ce magnifique portrait du National Geographic.

 

 

 

L’héroïne de ce conte moderne ne pourra pas vous laisser de marbre. Elle est fière et indocile, elle est fougeuse et insoumise. Insolente et effrontée. Et l’on se régale de toutes ses prises de parole, criantes de vérité. Bilqiss m’a émue plusieurs fois aux larmes (les souvenirs de son mariage à 13 ans ou l’histoire dramatique de son institutrice, Nafisa), tout en sachant qu’elle aurait détesté cela, qu’elle aurait haï se retrouver sur des étagères à best-sellers occidentales afin de faire pleurer dans les chaumières.

 

De plus, l’auteur a la bonne idée de nous offrir le point de vue des 3 personnages principaux : Bilqiss, mais aussi le juge en charge de l’affaire et la journaliste américaine qui suit le procès pour son journal. Et Saphia Azzeddine nous tient en haleine (ce roman est juste impossible à poser), tout en amenant une réflexion, très intéressante et éclairée, sur (l’absence de) la place de la femme, la place d’Allah, celle des hommes, et sur tous ces abus commis au nom de Dieu. Mais également sur la frontière si mince entre compassion et misérabilisme, entre intérêt et ingérence, ou encore entre désir d’informer et curiosité malsaine.

 

En bref, j'avais déjà été séduite (et secouée) par "Confidences à Allah", mais me voilà définitivement convaincue par Saphia Azzeddine avec ce nouveau roman.

 

 

Ma note :

 

 

 

  

 

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11 mars 2015 3 11 /03 /mars /2015 17:07

 

 

 

 

Résumé : Mélodie n’est pas une enfant ordinaire. À cause de sa maladie, elle ne peut ni marcher ni parler, mais elle a une mémoire photographique et elle se souvient de tout ce qu’elle a vécu dans les moindres détails. À seulement 11 ans elle est déjà plus intelligente que les adultes qui veulent la diagnostiquer, et bien plus encore que ses camarades de classe, les mêmes qui pensent qu’elle est attardée car elle ne peut pas les contredire...

 

 

Lors de la sortie de ce roman, le résumé m'avait déjà beaucoup plu, mais j'avais surtout noté que c'était un coup de cœur de John Green : « Enfermée dans son corps, mais l’esprit libre, Mélodie nous raconte son histoire avec tant de force que vous aurez l’impression de la vivre avec elle ». Et encore une fois (comme ce fut le cas pour Eleanor & Park), j'ai bien fait de lui faire confiance car, en effet, j'ai eu l'impression de partager la vie de Mélodie pendant quelques heures.

 

Même si le résumé peut laisser penser qu’il risque de s’agir d’un récit larmoyant, ce n’est pas du tout le cas, car le ton est résolument léger. Certes, cette petite Mélodie est (très) lourdement handicapée, coincée dans son fauteuil  roulant (elle en glisse comme une limace si elle n’est pas sanglée), elle bave, elle ne parle pas et elle a l’air presque amorphe. Et pourtant, et pourtant. A l’intérieur de ce corps inerte, c’est une jeune fille pleine d'esprit, de malice, et d’humour dont nous faisons la connaissance. Ah ce qu’elle m’a fait rire avec sa dérision et ses commentaires sur tout et sur tous !

 

ll y a également ces personnages secondaires qui gravitent autour d'elle et qui sont vraiment réussis comme la précieuse et incroyable Madame V.  Sans oublier ces abominables petites pestes de Claire et Molly, ou Madame Billups, la pire institutrice de la Création ha ha. Puis vers la moitié du roman, il y a l’arrivée d’Elvira. Elvira dont je ne vous dirai rien pour vous préserver la découverte. Un moment d’émotion intense où j’ai refermé le roman pour sécher mes yeux humides (de bonheur) et savourer cet instant où la frustration fait place à la jubilation.

 

Sachez enfin que si cette petite "Stephen Hawking" de Spaulding Street voit des couleurs quand elle écoute de la musique, moi j'ai eu des floppées de papillons qui me sortaient par nuées du coeur en découvrant son histoire.

 

En bref, et pour faire court : j'ai adoré.

 

 

Ma note :

 

 

D'autres avis : je vous mets le lien vers la fiche Livraddict du livre où le livre est encensé de toutes parts ICI.

 

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Le petit grain de sel de Cajou

http://yelims1.free.fr/Animaux/Animaux23.gifPour chaque livre sur lequel j'écris un billet, j'attribue une note de plaisir (ou déplaisir) de lecture.


1_b_pn.jpg = J'ai détesté http://smileys.sur-la-toile.com/repository/M%E9chant/fache-censure.gif
 2_b_pn.jpg= Je n'aime pas http://smileys.sur-la-toile.com/repository/Triste/tristounet.gif
 3 b pn = J'ai apprécié mais... http://smileys.sur-la-toile.com/repository/Content/smile.png
4_b_pn.jpg = J'aime http://smileys.sur-la-toile.com/repository/Amour/0060.gif
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