24 octobre 2016 1 24 /10 /octobre /2016 13:06

 

 

Résumé : Hugo Mars, 17 ans, n'est pas un adolescent comme les autres. Atteint d'un mal étrange, le syndrome du papillon – il est incapable de faire des choix –, il est interné en hôpital psychiatrique après avoir voulu sauter d'une fenêtre du lycée. Mais la vie est parfois surprenante. Car c'est justement dans cet établissement pourtant réputé difficile qu'il fait la plus belle rencontre de son existence. Celle de Morgane Saint-James, une jeune fille aux cheveux roux et aux yeux verts perçants, gothique et lunaire, qui ne s'intéresse qu'aux génies. Hugo tombe aussitôt sous son charme et, grâce à sa compagnie, reprend peu à peu goût à la vie. Mais un jour la jeune fille quitte l'hôpital sans laisser d'adresse, et Hugo décide de la retrouver coûte que coûte. S'ensuit alors une folle odyssée dans Paris, à la recherche de cette fleur sauvage qui a su apprivoiser son cœur.

 

 

J'ai toujours entendu tellement de bien de l'écriture et de l'univers de Maxence Fermine que dès que j'ai découvert le résumé alléchant de ce roman, je n'ai pas hésité. Malheureusement, je ressors de cette histoire plutôt déçue.

 

Déçue parce que si j'ai trouvé ça tout léger et tout mignon durant le premier tiers, ça m'a ensuite semblé survolé, voire même parfois creux : on est en hôpital psychiatrique et pourtant on n'apprend pas grand chose sur cet univers. Pareil pour les personnages : Morgane Saint-James est gothique et lunaire mais seulement dans la description initiale que nous en fait Hugo lors de leur rencontre parce qu'après, certes ses troubles autistiques la rendent poétique, différente, voire magnétique, mais ça reste assez superficiel et jamais on n'apprend vraiment à la découvrir, tout comme Hugo Mars. Dans le reste de l'histoire, d'autres sujets sont abordés de la même façon, en surface : les SDF, le suicide, les quartiers de Paris ou encore le monde des People.

 

Encore un mot sur le style : le héros s'adresse au lecteur dans une espèce de journal de bord consacré à son séjour en HP, et du coup la langue est très parlée (absence du "ne" de la négation systématique, vocabulaire parfois familier et pseudo "djeuns", etc.). Ce n'est pas mal fichu, cependant, on trouve également ça et là du vocabulaire très soutenu dans sa bouche et cela crée un ensemble assez disparate et pas vraiment crédible.

 

Finissons tout de même sur une note positive : j'ai apprécié les clins d'oeil à "L'écume des jours", aux Asperger célèbres, à Michel Drucker, à Muse, à Tim Burton ou encore à Van Gogh. Et j'ai trouvé l'histoire d'amour assez mignonne, ce qui fait que j'ai lu ce roman sans déplaisir, mais pas sûre qu'il m'en reste quoi que ce soit d'ici quelques mois (semaines?).

 

 

Ma note :

 

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10 octobre 2016 1 10 /10 /octobre /2016 10:30

 

 

 

Résumé : Élevées dans une secte refusant toute technologie, les soeurs siamoises Taema et Tila rêvent d’une vie libre. À 16 ans, elles fuient à San Francisco, où elles sont séparées et dotées chacune d’un coeur artificiel. Dix ans plus tard, Tila rentre un soir chez sa jumelle, terrifiée et couverte de sang. Elle est arrêtée pour meurtre – le premier commis par un civil depuis des années. Tila est soupçonnée de frayer avec le Ratel, organisation criminelle impliquée dans le trafic d’une drogue interdite. Une substance permettant d’assouvir les pulsions les plus violentes… dans les rêves. Taema a la possibilité de se faire passer pour sa soeur afin de l’innocenter mais, autrefois incapables de se mentir, les jumelles vont découvrir le véritable prix des secrets…

 

 

Même si j'ai apprécié découvrir un nouveau monde futuriste né de l'imagination de Laura Lam, je n'ai pas réussi à profiter du voyage de "Coeurs artificiels"  comme je l'aurais souhaité. En effet, j'ai eu un peu de mal avec la langue pour 2 raisons : tout d'abord, je l'ai trouvée un peu froide et mécanique, m'empêchant de me laisser tout à fait immerger dans l'histoire, et d'autre part, j'ai trouvé la traduction peu efficace en ce qui concerne les néologismes sciencefictionnesques, que j'ai trouvés un peu enfantins (Globpuce, Zèle et Verve, duplicateur de cuisine, marchand de chairs, voitures volantes, Revig, etc.) faisant perdre à mes yeux un peu de crédibilité à toutes ces innovations scientifiques et technologiques.

 

Pourtant, le sujet m'a souvent intéressée avec ses petits airs à la "Minority Report", dans toute cette réflexion sur la (pseudo) non-violence et l'éradication du crime, à la "Inception", avec ces drogues "exutoires" provoquant des rêves éveillés ou encore à la "Matrix" avec ce réseau de "rebelles" souterrain. Les thèmes abordés sont nombreux comme l'uniformisation, la géméllité, l'opposition entre naturel/artificiel, les sectes, la sexualité,... bref tout un programme. Peut-être trop pour un seul roman ?

 

J'ai également trouvé le rythme inégal et les débuts m'ont notamment paru bien longs avec toutes ces explications fournies par Taema et Tila. Laura Lam fait alterner les voix des deux soeurs siamoises, et c'est plutôt efficace pour découvrir à la fois l'intrigue et les flashbacks consacrés à leur enfance, mais cela n'a pas suffi à me séduire totalement. Ajoutons encore que je n'ai jamais réussi à vraiment m'attacher aux héroïnes, peut-être parce que je trouvais leurs différences (l'extravertie et l'introvertie) trop artificielles.

 

Je pourrais aussi parler des quelques incohérences, du manque de vraisemblance de certains rebondissements ou encore de cet univers futuriste original mais trop survolé à mon goût... mais vous avez compris l'idée : mi-figue mi-raisin, en ce qui me concerne.

 

 

Ma note :

 

 

D'autres avis : très original et bien mené pour Songe d'une nuit d'été ICI, un billet très positif chez Culturellementvôtre ICI, un excellent moment pour Lulailis ICI, et sur Yozone, on est plus mitigé ICI.

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8 octobre 2016 6 08 /10 /octobre /2016 16:01

 

 

 

Résumé : C’est l’histoire d’un retour, d’une sentence et d’une vague qui monte à l’horizon. 2016. Antoine Harelde débarque à Ceduna, dans les terres arides du sud de l’Australie. Vingt ans auparavant, il a passé un été dans cette petite ville perdue et, en l’espace de trois mois qui l’ont vu quitter l’adolescence, il a connu la joie, l’amitié, l’amour et l’horreur. Aujourd’hui il est un homme. Il n’a pas oublié, il n’a rien pardonné. Mais la justice prend d’étranges et inquiétantes couleurs à la lumière de l’apocalypse.

 

Voilà un des romans dont j'attendais le plus la sortie cette année et que dire sinon que je n'ai pas été déçue une seule seconde du voyage : commencé hier et terminé ce matin, je me suis laissée dévorer tout crue par les mots et les monstres de Maud Mayeras.

 

Des romans psychologiques, du noir, des thrillers, j'en lis souvent, mais je ne croise pas souvent une aussi belle plume pour servir la noirceur : c'est aussi fluide que l'écriture d'un page-turner très efficace, mais ça a la grâce et la poésie des très bons romans contemporains.

 

Ce qui m'a le plus convaincue, c'est le talent de l'auteur pour créer une atmosphère sombre, pesante, avec une menace sourde qui couve, qui guette à chaque coin de pages et qui s'insinue au plus profond du ventre du lecteur. Une expérience de lecture qui m'a souvent rappelé l'intensité noire de "Les loups à leur porte" de Jérémy Fel (mon billet ICI).

 

Puis il y a ces personnages, bien cabossés ou bien barjes, Cockie et sa puanteur d'enfer (bordeldétronenchaussettesCONNASSE!), l'irrésistible et charismatique Hunter (BIM, une claque ce personnage!), la douce Lark et puis Antoine, le héros de l'histoire auquel on ne peut que s'attacher fort, très fort. On les découvre en 2016 lors du retour d'Antoine sur ces terres où il a vécu le meilleur comme le pire, puis on apprend aussi et surtout à les connaitre 20 ans auparavant dans ces très belles pages consacrées à leurs émois adolescents : innocents ou dangereux, doux et amers. Et on se rend compte que les monstres ne sont pas toujours ceux que l'on croit...

 

Je ne vous dirai rien du contenu de l'histoire, le résumé en dit juste assez mais sachez que vous allez vous retrouver totalement immergé dans l'immense Outback australien, avec sa lumière qui brûle tout, sa terre rouge sanglante et cette poussière collante qui vous assèche la gorge, tout comme la folie douce -ou terrible- tapie entre ces pages.

 

Seul bémol, la profusion des thèmes traités, vraiment trop à mon goût (notamment celui du milieu de l'histoire), mais ça en fait aussi un roman noir plutôt original et affranchi des conventions du genre.

 

En bref, merci pour le voyage, Maud !

 

Ma note : 4.5/5 (mes plumes se font la malle avec la nouvelle interface Admin d'Overblog, wtf !?!)

 

D'autres avis : le très beau billet d'Yvan ICI, Ilestbiencelivre a adoré ICI, tout comme Nathalie ICI.

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29 septembre 2016 4 29 /09 /septembre /2016 16:44

 

 

 

 

Résumé : A tout juste 20 ans, alors qu'il chahute avec des amis, Fabien heurte le fond d'une piscine. Les médecins diagnostiquent une probable paralysie à vie. Dans le style poétique, drôle et incisif qu'on Lui connaît, Grand Corps Malade relate les péripéties vécues avec ses colocataires d'infortune dans un centre de rééducation. Jonglant entre émotion et dérision, ce récit est aussi celui d'une renaissance.

 

 

Il trainait dans ma PAL depuis sa sortie et je suis vraiment contente de l'avoir enfin lu, surtout qu'il se dévore en une petite heure.

 

Grand Corps Malade est quelqu'un qui me semble toujours attachant, bienveillant et intelligent quand je le vois à la télé et son livre nous le confirme. Il nous raconte son expérience au sein de ce Centre de Rééducation, au milieu de tous ces gens brisés par les coups du destin. Mais point de déballage, de pathos ou de regard froid, Fabien nous livre un récit avec beaucoup de pudeur, d'émotion, mais aussi d'humour et de dérision.

 

Le message est fort et interpellant car nous sommes tous à mille lieues d'imaginer ce que doivent endurer ces tétras, paras, TC en plus de l'immobilité à laquelle ils sont réduits. Quand on tourne la dernière page, on se dit qu'on a vraiment pris une (belle) leçon de vie.

 

La plume est tout aussi simple que l'homme, sobre et dépouillée mais efficace, parfois orale, mais jamais dans l'excès, comme si on discutait autour d'un café. Puis on retrouve également par ci par là des jeux de mots comme il a l'habitude de nous en offrir dans ses slams, comme ces "femmes aux mille verges qui en voient tous les jours des vertes et des pas dures".

 

Le seul reproche que je pourrais faire à ce livre est sa petite taille (150 pages), qui fait qu'on reste un peu en surface alors qu'on aimerait tant en apprendre encore davantage sur les peurs et les espoirs de Fabien et de tous ces autres "patients".

 

Pour information, je l'ai fait lire à mes élèves de rhéto (Terminales) et la plupart ont beaucoup aimé, voire adoré (beaucoup ont été touchés, certains ont été estomaqués de découvrir que des gens de leur âge vivaient ce genre de drame, et d'autres ont été très sensibles à l'humour et aux jeux de mots "Madame, c'est la première fois qu'un livre me fait éclater de rire") (oui, moi aussi j'ai beaucoup ri avec la blague du car et des chants des passagers).

 

En bref, une très jolie lecture.

 

 

 

Ma note : 4 b pn

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18 septembre 2016 7 18 /09 /septembre /2016 11:50

 

 

 

Résumé : Ce soir, Caumes a 17 ans et attend le déluge. Il ne sait qu'une chose : à la fin de l'année, il quittera sa ville natale pour rejoindre son frère aîné à Paris. Paris, la ville rêvée. Ce soir, Caumes a 17 ans et attend aussi le miracle qui, à son grand étonnement, survient : Esther – sujet de tous ses fantasmes – se décide enfin à lui adresser plus de trois mots, à le regarder droit dans les yeux et à laisser deviner un « plus si affinités »... Nous sommes le mardi 6 janvier 2015 et le monde de Caumes bascule : le premier amour s'annonce et la perspective obsédante de la « première fois ». Sauf que le lendemain, c'est la France qui bascule à son tour : deux terroristes forcent l'entrée du journal Charlie Hebdo et font onze victimes...
 

 

 

Dans ce roman, on suit donc Caumes, lycéen de 17 ans, durant 6 jours. Six jours durant lesquels il vit son premier amour. Six jours de janvier 2015 où la France bascule dans l'effroi. Six jours entre amour et mort, six jours entre bonheur et terreur.

 

Le pitch me tentait beaucoup et pourtant, même s'il n'est pas mauvais, je ressors un peu déçue par cette lecture à laquelle je suis restée assez extérieure en raison de plusieurs éléments.

 

Tout d'abord il y a la langue : ça parle (faussement) djeuns, c'est parfois inutilement vulgaire ("Ma bite enfle et commence à mouiller" ou "Mes doigts seraient quand même bien plus utiles dans la chatte d'Esther") et j'ai trouvé que ce style artificiel décrédibilisait ces portraits d'ados. Ajoutons encore plusieurs dialogues (notamment entre adultes et ados) qui sonnaient tout à fait faux à mon oreille, et vous comprendrez que j'ai eu du mal à me laisser porter par l'histoire.

 

Quant aux personnages, si j'ai beaucoup aimé le personnage d'Esther, sa sensibilité et son humour, je les ai trouvés trop caricaturaux : on a Hakim, l'Arabe racketé et harcelé, Caumes, le petit Français bien blanc, Esther, l'amoureuse juive, Kevin le complotiste, sans oublier Nicolas, le petit facho-raciste-FN de service. Je comprends bien qu'à travers tout cela, l'auteur nous raconte la mixité sociale de la France, mais j'ai trouvé que ça manquait de finesse.

 

Quant à la réflexion sur le rôle des médias, sur cette overdose d'informations qui anesthésie la population devant son téléviseur, elle est intéressante mais reste en surface, tout comme cette réflexion sur le vivre ensemble et la France "black-blanc-beur" : survolé.

 

Je me rends compte que j'énumère ce qui m'a dérangée mais que j'oublie de vous dire que c'est quand même une jolie histoire d'amour ("Comment garder le goût d'un baiser ?") et que ça touchera plus d'un lecteur de revivre ces terribles jours noirs de janvier 2015.

 

En bref, il n'y a pas eu d'étincelle entre ce roman et moi.

 

 

Ma note :

 

 

D'autres avis : tous les lecteurs sont unanimes, coup de coeur pour Karen ICI, Pretty Books a adoré ICI, un énorme coup de coeur pour Kaecilia ICI, une claque monumentale pour Mademoiselle Bouquine ICI, et un coup de coeur pour Enjoybooks ICI.

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12 septembre 2016 1 12 /09 /septembre /2016 15:28

 

 

 

 

Résumé : Ils sont gardiens de la paix. Des flics en tenue, ceux que l’on croise tous les jours et dont on ne parle jamais, hommes et femmes invisibles sous l’uniforme. Un soir d’été caniculaire, Virginie, Érik et Aristide font équipe pour une mission inhabituelle : reconduire un étranger à la frontière. Mais Virginie, en pleine tempête personnelle, comprend que ce retour au pays est synonyme de mort. Au côté de leur passager tétanisé, toutes les certitudes explosent. Jusqu’à la confrontation finale, sur les pistes de Roissy-Charles-de-Gaulle, où ces quatre vies s’apprêtent à basculer. En quelques heures d’un huis clos tendu à l’extrême se déploie le suspense des plus grandes tragédies. Comment être soi, chaque jour, à chaque instant, dans le monde tel qu’il va ?

 

 

J'ai beaucoup aimé le portrait psychologique très fin de ces 4 personnages, 3 hommes et une femme, tous remplis de désillusions chacun à leur façon. J'ai trouvé que Virginie, cette policière, sonnait très juste sous les mots d'un auteur masculin : vie de couple, vie intime, vie professionnelle... tous les pans de sa vie sont on ne peut plus crédibles et loin de toute caricature. Quant au personnage de ce réfugié Tadjik dramatiquement mutique, waouh, quelle intensité derrière ce silence.

 

Aux côtés de ces trois flics, Hugo Boris nous plonge dans un huis clos intelligent, tout en non-dits, riche en émotions, en nous donnant l'impression d'être le cinquième passager de cette voiture de police sous tension. Virginie, Aristide et Érik font juste leur travail, mais leur conscience les titille, peut-être parce que leurs propres vies ne sont pas à la hauteur de leurs aspirations : ils vont alors se mettre à tergiverser et à douter...

 

Quant à la plume, je l'ai trouvée très élégante et fluide, un vrai plaisir de lecture durant ces 32 chapitres très courts.

 

Malgré toutes ces qualités certaines, j'ai terminé ce roman avec un sentiment d'incomplètude : on découvre les personnages, on s'attache vite à eux et on les quitte abruptement, avec l'impression de les avoir juste croisés le temps de quelques tours de gyrophare, ... et on reste là les bras ballants au bord de la route.

 

 

En bref, très bien fichu, très bien écrit, mais un goût de trop peu pour moi.

 

 

Ma note :

 

 

D'autres avis : coup de coeur pour Antigone ICI, un roman passionnant pour Alex ICI, et La Fée Lit totalement convaincue aussi ICI.

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6 septembre 2016 2 06 /09 /septembre /2016 16:04

 

 

 

Résumé : À Ridgedale, petite ville aisée du New Jersey, le corps d’un bébé est retrouvé dans les bois voisins de l’université. Malgré toutes les rumeurs et les hypothèses que ne manque pas de susciter le drame, personne ne connaît l’identité de la fillette et encore moins les raisons de sa mort. Molly Anderson, journaliste indépendante récemment arrivée avec son mari et sa fille, est recrutée par le journal local pour couvrir le fait divers. Une affaire, pour la jeune femme, qui réveille un tourment douloureux. En effet, elle a perdu un bébé et ne s’est jamais vraiment remise de cette épreuve… Or, ses investigations vont mettre à jour certains secrets bien enfouis de cette petite communauté aux apparences si convenables.

 

 

Lors de la rentrée littéraire 2015, j'avais beaucoup aimé le premier roman de Kimberly McCreight "Amelia" (mon avis ICI) et c'est donc pleine d'enthousiasme que je me suis lancée dans la lecture de son second thriller.

 

Et je vous le dis tout de go, je crois que j'ai encore préféré celui-ci à son précédent !

 

Tout d'abord, parce que je trouve que l'auteur jongle parfaitement avec les genres : on est dans du thriller, mais c'est aussi un roman contemporain, et psychologique, et l'aspect Young-Adult est également présent. Un mélange des genres très agréable pour le lecteur.

 

Cette hétérogénéité est également présente dans la construction même du roman puisqu'en plus de la narration, nous avons droit à des articles de journaux et leurs commentaires en ligne, des retranscriptions de séance chez le psy, des chats estudiantins, ou encore des extraits de journal intime, de quoi rendre l'ensemble très dynamique.

 

Ajoutons encore que les personnages sont habilement développés ce qui fait qu'on entre en empathie immédiate avec eux, que ce soit Molly, Sandy () ou même Jenna (un peu moins Stella et Barbara ). En outre, le suspense est très bien maîtrisé car une fois découverte la terrible scène du prologue (un bébé assassiné), on ne peut s'empêcher d'échafauder mille et une hypothèses et chaque protagoniste devient un suspect potentiel aux yeux du lecteur, ce qui rend ce thriller vraiment très addictif !

 

 

En bref, je me suis régalée.

 

 

Ma note : 4 b pn

 

 

Et si vous avez envie de lire ce roman, ça tombe bien, vous pourrez peut-être gagner un exemplaire via les matchs de la rentrée littéraire de Priceminister par ICI !

 

 

  

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5 septembre 2016 1 05 /09 /septembre /2016 10:04

 

 

 

Oyé Oyé

 

Ça y est, Priceminister revient avec ses "matchs de la rentrée littéraire", cru 2016.

 

Je participe aux matchs depuis leur création, et cette année est un peu particulière pour moi car on m'a demandé d'être l'une des marraines de cette édition . Quel honneur et quel bonheur ! C'est pourquoi depuis juillet, j'enchaîne avec joie les lectures de la rentrée littéraire, afin de trouver 3 romans qui me semblent à la hauteur pour vous plaire et pour être dignes de ces matchs.

 

Je vous rappelle le principe des matchs : vous choisissez 1 roman parmi ces 15 titres de la rentrée littéraire (3 titres choisis par chacune des 5 marraines), et après le tirage au sort, vous aurez peut-être la chance de faire partie des centaines d'heureux élus (de France, Belgique, Suisse et Luxemboug) qui recevront ce roman gratuitement, en l'échange d'une critique.

 

Ma sélection

 

(hé oui, pour une fois vous voyez ma tête puisque j'ai du faire

des photos pour le site Internet de l'opération)

 

Pourquoi ces 3 titres ?

 

 

"Chanson douce", parce que l'atmosphère de ce roman est noire à souhait : un malaise palpable et quelques scènes aussi anodines que glaçantes.

Mon avis : ICI

 

 

 

 

 

 

"Là où elle repose" parce que j'ai encore préféré ce roman à "Amelia" (1er roman de l'auteur) et que j'ai trouvé que c'était un thriller très addictif offrant une belle galerie de personnages.

Mon avis : ICI

 

 

 

 

"Je m'appelle Leon" parce que c'est un premier roman et qu'il mélange habilement rires et larmes pour offrir un récit très touchant.

Mon avis : ICI

 

 

 

 

 

 

 

 

Et les 12 autres romans …?

 

 

Retrouvez dès maintenant les sélections des autres marraines sur leur blog (en cliquant sur leur nom) : Leiloona, Antigone, Sylire et Moka. Et sachez que nous avons toutes mis beaucoup de soin, de sérieux et de coeur pour choisir cette sélection dont la grande variété n'est pas due au hasard. Et encore un énorme merci à Alexia et Leiloona pour leur confiance, car c'est une très belle aventure que vous m'avez offerte.

 

Pour les règles de participation, les délais, le formulaire d'inscription, et toutes les modalités, c'est sur le blog de Priceminister que ça se passe :  ICI.

 

Et s'il vous plaît, n'oubliez pas de me dire en commentaire ce que vous allez choisir comme titre, je suis trèèèès curieuse de le savoir

 

 

 

 

Enfin, un petit bonus, Monsieur Cajou a du jouer au paparazzi pour réussir à obtenir un cliché "satisfaisant" pour envoyer à Priceminister, avec des poses naturelles ou pas du tout, souriante ou pas du tout, avec les yeux ouverts ou pas du tout, bizarre ou pas du tout, sérieuse ou pas du tout, figée ou pas du tout, avec les cheveux hors du visage ou pas du tout, etc. ... alors voilà un petit aperçu de cette séance photo

 

(et on ne se moque pas, s'il vous plaît )

 

 

 

Et n'oubliez, dites-moi en commentaire ce que vous allez choisir comme titre

 

 

 

 

 

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4 septembre 2016 7 04 /09 /septembre /2016 10:59

 

 

Hello Hello ami(e)s bibliophiles,

 

J'ai hâte d'être demain matin pour pouvoir vous parler d'un projet littéraire auquel j'ai pris part depuis juillet et qui me tient fort à coeur. Mais en attendant, voici mon In My Mailbox, avec tous les livres que j'ai adoptés ces derniers jours.

 

 

Police, rentrée littéraire chez Grasset, parce qu'Antigone a adoré.

 

Une bouche sans personne, rentrée littéraire chez Aux forges de Vulcain, parce que Noukette a adoré.

 

Mauvais coûts, rentrée littéraire chez La Fosse aux Ours, parce que j'ai vu passer plusieurs avis hyper élogieux, que le résumé me plaît beaucoup et que j'adore cette couverture.

 

Le bal mécanique, rentrée littéraire chez Anne Carrière, parce que Stephen Carrière m'a donné une furieuse envie de le lire avec ses statuts Facebook.

 

Les contes défaits, rentrée littéraire chez Belfond, parce que Julie D. en a parlé avec des mots auxquels je ne pouvais pas résister.

 

Coeurs Artificiels, rentrée littéraire chez Bragelonne, parce que le résumé de ce roman SF est irrésistible.

 

Elephant Island, parce que La Fée Lit m'a appris que cet auteur était liégeois et que le résumé m'émeut.

 

Olivia de Dorothy Bussy, parce que j'ai complètement craqué sur son résumé lors de notre virée librairies avec les "lectrices belges compulsives"

 

 

Et chez vous, qu'est-ce qui est arrivé cette semaine ?

 

Bonne rentrée à tous mes collègues enseignants et bonne semaine à tous les autres !

 

 

 

 

 

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3 septembre 2016 6 03 /09 /septembre /2016 14:48

 

 

 

 

Résumé : « J’ai passé plus de temps que toi sur cette Terre. Et notre différence, c’est que moi, je t’ai perdue. C’est parce que j’ai continué à vivre que je le sais. J’ai voulu être seul souvent pour être avec toi. Il faut bien donner son temps aux amours invisibles. S’en occuper un peu. Encore maintenant je me demande comment tu vas. Ce que tu fais. Je cherche de tes nouvelles. J’invoque la colère pour que tu la calmes. Quelques rires où tu me rejoindrais. Et le soleil a changé, puisqu’il manque une ombre. Mais je suis heureux. Et c’est à ton absence que je dois de le savoir. ». Le temps d'une nuit, le narrateur est visité par sa femme disparue sous les coups d'un homme. Il lui parle et l'emmène dans une déambulation dans les rues parisiennes. Sur les lieux de leur amour et de leurs déchirures, il s'adresse à elle et convoque, au fil de pages intenses, les blessures et les joies de leur destinée tragique, leurs souvenirs communs, leur fils merveilleux et la difficulté de vivre sans elle.

 

 

 

 

Dans ce petit livre (170 pages), Samuel Benchetrit s'adresse à Marie Trintignant, disparue depuis 13 ans déjà, et il lui livre ses pensées, ses peurs, et ses questionnements. Il y est question du passé et du présent, mais n'espérez pas trouver entre ces lignes des révélations ou des détails sordides. Car Samuel y parle surtout (très bien) d'amour... pour Marie, pour son fils, pour A., pour la vie, ou pour la nuit. Et même si forcément ce récit est très intime (on y reconnait aisément tous les protagonistes malgré la discrétion de l'auteur), il est aussi très pudique. Intime et universel aussi puisque ces thèmes nous touchent tous un jour ou l'autre : la perte, la tristesse, l'absence et la douleur.

 

Si le contenu est forcément émouvant, c'est néanmoins surtout la plume qui m'a touchée. C'est très parlé tout en étant très écrit, comme une parole spontanée, magnifiée par un vernis poétique. J'ai eu l'impression de lire un monologue, vif et hanté, et parfois apaisé. Des phrases courtes, très très courtes, de la narration, quelques dialogues, beaucoup de non-dits aussi... et des allusions qu'on ne peut pas toujours comprendre car elles n'appartiennent qu'à cet homme et à son histoire.

 

L'ensemble se lit d'une traite, c'est lancinant et poétique, c'est triste mais c'est beau. Tantôt comme un cri d'amour susurré à l'oreille. Tantôt comme un mot d'amour hurlé à pleins poumons.

 

En bref, un très touchant moment de poésie douce-amère.

 

 

Ma note : 4 b pn

 

 

 

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26 août 2016 5 26 /08 /août /2016 03:22

 

 

 

 

Résumé : Nord de la Californie, fin des années 1960. Evie Boyd, quatorze ans, vit seule avec sa mère. Fille unique et mal dans sa peau, elle n'a que Connie, son amie d'enfance. Lorsqu'une dispute les sépare au début de l'été, Evie se tourne vers un groupe de filles dont la liberté, les tenues débraillées et l'atmosphère d'abandon qui les entoure la fascinent. Elle tombe sous la coupe de Suzanne, l'aînée de cette bande, et se laisse entraîner dans le cercle d'une secte et de son leader charismatique, Russell. Caché dans les collines, leur ranch est aussi étrange que délabré, mais, aux yeux de l'adolescente, il est exotique, électrique, et elle veut à tout prix s'y faire accepter. Tandis qu'elle passe de moins en moins de temps chez sa mère et que son obsession pour Suzanne va grandissant, Evie ne s'aperçoit pas qu'elle s'approche inéluctablement d'une violence impensable...

 

 

"The Girls" est le premier roman d'Emma Cline, et je pense qu'il va faire grand bruit dans cette rentrée littéraire tant il est souvent percutant, notamment en raison de son sujet. En effet, l'auteure a choisir de s'inspirer librement de la tristement célèbre secte de Charles Manson.

 

Ce roman psychologique nous propulse donc en 1969, près de San Francisco, dans cette vague de vie en communauté, où règnent amour et harmonie, sexe et drogues à gogo et liberté insolente. On y découvre Evie, une jeune fille sans éclat de 14 ans, mal dans sa peau, à la vie  morne, qui va croiser le chemin d'une bande de jeunes filles, nimbées d'une aura mystérieuse, presque surnaturelle et magnétique. Et Evie, flattée et grisée par cet intérêt, constitue une proie idéale et une cible enthousiaste pour Russel, gourou solaire, admiré et idolâtré.

 

Et cette histoire est servie par une plume très belle, tout aussi soignée que maîtrisée (bravo au traducteur), mais surtout très forte, car l'auteure réussit très rapidement à plonger le lecteur dans un état de malaise poisseux et collant (que j'ai beaucoup aimé), qui ne se dissipera pas avant d'avoir tourné la dernière page.

 

En effet, ce roman est tout sauf lisse : on est toujours dans l'avidité, le besoin, la pulsion, et l'excès. L'atmosphère est souvent malsaine et dérangeante, et certaines scènes sont dures, comme celle d'une adolescente offerte dans l'espoir d'un contrat, ou celle d'une fillette qui prend de l'acide. Un livre à ne pas mettre entre des mains innocentes.

 

Cependant pour que ce roman m'emporte, il m'a manqué un rythme plus resserré car j'ai trouvé que certaines parties tiraient un peu en longueur, perdant ainsi parfois un peu mon intérêt, et me donnant l'impression d'observer cette histoire en spectatrice plutôt que de la vivre comme je l'aurais souhaité.


En bref, un premier roman fort.

 

 

Ma note :

 

 

Pour Noukette, avec qui je partage cette lecture, c'est "féroce et brillant, à lire d'urgence !". Son avis complet ICI.

 

D'autres avis : Pretty Books a abandonné sa lecture à cause du malaise ressenti ICI, Léa Touch Book a apprécié ICI et un coup de coeur à lire d'urgence pour Tachas ICI.

 

 

 

"Pauvre Sasha. Pauvres filles. Le monde les engraisse

avec des promesses d'amour. Elles en ont terriblement

besoin et la plupart d'entre elles en auront si peu"

(p. 142)

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24 août 2016 3 24 /08 /août /2016 07:00

 

 

 

 

Résumé : Leon, 9 ans, est un garçon courageux. Quand un jour sa mère n’arrive plus à se lever le matin, il s’occupe de son demi-frère Jake. Quand l’assistante sociale emmène les deux garçons chez Maureen au gros ventre et aux bras de boxeur, c’est lui qui sait de quoi le bébé a besoin. Mais quand on lui enlève son frère et qu’on lui dit que chez ses nouveaux parents il n’y a pas de place pour un grand garçon à la peau sombre, c’en est trop... [résumé éditeur coupé car il en dit trop]

 

 

Entre ces pages, vous croiserez un BMX rouge, des Raiders, un cou du dos, des Actions Man, des pièces de 10 pence chapardées ça et là, des risque-le-coup, un kanetsune, des graines d'Haricot d'Espagne Empereur Ecarlate, une zèbre, des jardins partagés ou encore un Ours qui s'essuie le cul sur un Lapin (si, si !)... Et tout cela ne manquera pas de vous donner le sourire malgré le triste destin de ce petit homme.

 

Heureusement, sur la plaie béante qu'est la vie de Leon, Monsieur Devlin, Maureen, ou encore Tufty viendront coller des petits bouts de sparadrap d'affection et de bienveillance pour le rafistoler chacun à leur façon, parfois bourrue, parfois maladroite, parfois grossière, mais toujours sincère. Des personnages secondaires attachants, tous un peu originaux et "bras cassés". Et évidemment, vous serez touché par ce petit garçon de presque 10 ans qui aime sa maman (complètement paumée, égoïste, et inconsciente) envers et contre tout, et qui est viscéralement lié à son tout petit frère, Jake, qu'il aime d'un amour magnifique. Vraiment une belle histoire de liens fraternels, très émouvante.

 

Alors, oui, il y a quelques longueurs par ci par là, puis c'est parfois un peu fantasque dans le côté décalé des personnages secondaires, mais c'est tout de même une jolie bouffée de tendresse que nous offre Kit de Waal. Je pense d'ailleurs que c’est un roman qui séduira de nombreux lecteurs car il oscille habilement entre le drame et la légèreté, ainsi qu’entre le désespoir et l’espoir.

 

En bref, vous allez être touché par ce petit Leon !

 

 

Ma note : 4 b pn

 

D'autres avis : Argali beaucoup apprécié ICI, tout comme Lectriceinthetrain ICI.

 

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Le petit grain de sel de Cajou

http://yelims1.free.fr/Animaux/Animaux23.gifPour chaque livre sur lequel j'écris un billet, j'attribue une note de plaisir (ou déplaisir) de lecture.


1_b_pn.jpg = J'ai détesté http://smileys.sur-la-toile.com/repository/M%E9chant/fache-censure.gif
 2_b_pn.jpg= Je n'aime pas http://smileys.sur-la-toile.com/repository/Triste/tristounet.gif
 3 b pn = J'ai apprécié mais... http://smileys.sur-la-toile.com/repository/Content/smile.png
4_b_pn.jpg = J'aime http://smileys.sur-la-toile.com/repository/Amour/0060.gif
 5_b_pn.jpg= J'adore !  http://smileys.sur-la-toile.com/repository/Respect/respect1.gif 

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