Résumé : Hugo Mars, 17 ans, n'est pas un adolescent comme les autres. Atteint d'un mal étrange, le syndrome du papillon – il est incapable de faire des choix –, il est interné en hôpital psychiatrique après avoir voulu sauter d'une fenêtre du lycée. Mais la vie est parfois surprenante. Car c'est justement dans cet établissement pourtant réputé difficile qu'il fait la plus belle rencontre de son existence. Celle de Morgane Saint-James, une jeune fille aux cheveux roux et aux yeux verts perçants, gothique et lunaire, qui ne s'intéresse qu'aux génies. Hugo tombe aussitôt sous son charme et, grâce à sa compagnie, reprend peu à peu goût à la vie. Mais un jour la jeune fille quitte l'hôpital sans laisser d'adresse, et Hugo décide de la retrouver coûte que coûte. S'ensuit alors une folle odyssée dans Paris, à la recherche de cette fleur sauvage qui a su apprivoiser son cœur.
J'ai toujours entendu tellement de bien de l'écriture et de l'univers de Maxence Fermine que dès que j'ai découvert le résumé alléchant de ce roman, je n'ai pas hésité. Malheureusement, je ressors de cette histoire plutôt déçue.
Déçue parce que si j'ai trouvé ça tout léger et tout mignon durant le premier tiers, ça m'a ensuite semblé survolé, voire même parfois creux : on est en hôpital psychiatrique et pourtant on n'apprend pas grand chose sur cet univers. Pareil pour les personnages : Morgane Saint-James est gothique et lunaire mais seulement dans la description initiale que nous en fait Hugo lors de leur rencontre parce qu'après, certes ses troubles autistiques la rendent poétique, différente, voire magnétique, mais ça reste assez superficiel et jamais on n'apprend vraiment à la découvrir, tout comme Hugo Mars. Dans le reste de l'histoire, d'autres sujets sont abordés de la même façon, en surface : les SDF, le suicide, les quartiers de Paris ou encore le monde des People.
Encore un mot sur le style : le héros s'adresse au lecteur dans une espèce de journal de bord consacré à son séjour en HP, et du coup la langue est très parlée (absence du "ne" de la négation systématique, vocabulaire parfois familier et pseudo "djeuns", etc.). Ce n'est pas mal fichu, cependant, on trouve également ça et là du vocabulaire très soutenu dans sa bouche et cela crée un ensemble assez disparate et pas vraiment crédible.
Finissons tout de même sur une note positive : j'ai apprécié les clins d'oeil à "L'écume des jours", aux Asperger célèbres, à Michel Drucker, à Muse, à Tim Burton ou encore à Van Gogh. Et j'ai trouvé l'histoire d'amour assez mignonne, ce qui fait que j'ai lu ce roman sans déplaisir, mais pas sûre qu'il m'en reste quoi que ce soit d'ici quelques mois (semaines?).
Ma note :