Depuis plus de 6 ans, je tiens ce blog et cette année, ENFIN, je me suis décidée à vivre mon premier salon. Pas à Bruxelles, à côté de chez moi, ni à Paris (pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué ?) mais à Lyon, aux Quais du Polar, notamment parce que David Vann était à l'affiche et qu'il fait partie des auteurs pour lesquels j'ai une très grande admiration. Après être rentrée chez moi dimanche très tard, je me suis octroyée un petit jour de QDPB (Quais du Polar Blues) et me voici pour vous faire un petit compte-rendu de cette expérience.
Vendredi 31 mars, 7.00 du matin, je passe chercher La Fée Lit, et hop, train-TGV et arrivée à Lyon 7 heures plus tard. A peine arrivées, le temps de jeter nos bagages (valise ultra lourde à cause des livres emportés) à l'hôtel du Boulevardier à deux pas du Salon, nous nous dirigeons vers la Place de la Bourse, le coeur battant. Première impression : l'endroit est majestueux et impressionnant, quel magnifique cadre pour accueillir des amoureux de la lecture !
Durant 3 jours, nous avons alterné les dédicaces avec les auteurs, les papotes avec les lecteurs et les rencontres-conférences. En ce qui concerne ces rencontres, nous n'avons assisté qu'à "Une heure avec Megan Abbott" (quelle femme !) (le replay de la rencontre ICI) qui fut très intéressante. Nous aurions aussi voulu assister à celles avec David Vann (le replay de la rencontre ICI), Maud Mayeras, Olivier Norek ou encore Harold Cobert, mais ce n'était pas simple de bien organiser notre horaire. On fera mieux l'an prochain ! En tout cas, bravo aux organisateurs de proposer autant d'activités et de contenus intéressants.
Mais ce qui m'a surtout impressionnée (et séduite) (et comblée) durant ce Salon, c'est de voir que la ville devient entièrement un repaire de lecteurs et d'auteurs. Vous vous promenez dans les allées, quelqu'un vous frôle, vous tournez la tête, et c'est Karine Giébel, lectrice lambda, qui lit les quatrièmes de couverture puis fait ses petits achats, comme vous et moi. Puis le samedi, en rentrant à l'hôtel, j'ai eu la surprise de suivre Ian Manook et Henri Loevenbruck, le lendemain, de voir Michel Bussi passer juste devant moi alors que j'étais en train de déjeuner, ou de prendre un café au "Dandy" et de me rendre compte que Sophie Jomain était attablée derrière moi. Puis, vous regardez des livres, vous vous retournez et là, incognito ou presque, vous voyez Glenn Tavennec juste à côté de vous. Ou vous sortez fumer une cigarette prendre l'air et vous vous retrouvez entourée sur le parvis de Caryl Ferey, Karine Giébel, Barbara Abel, Jacques-Olivier Bosco ou Olivier Norek. Ou vous allez prendre votre train et vous vous retrouvez aux côtés de Michel Dufranne et Barbara Abel sur le quai. Bref, la littérature n'est pas enfermée entre 4 murs à Lyon, elle emplit TOUTE la ville. Je vous laisse imaginer le bonheur que cela peut-être de vivre dans cette atmosphère pendant 3 jours.
Si vous allez un jour aux QDP, je vous conseille d'y aller aussi pour 3 jours, ça permet de rencontrer tous les auteurs et d'assister à des rencontres très intéressantes, sans jamais avoir le stress de manquer tel ou tel auteur. Voici les romans que j'avais emportés avec moi (argh, quel poids dans la valise!).
Et ici, les romans que j'ai achetés sur le salon, tous à cause de leurs auteurs qui étaient tout simplement irrésistibles (et presque tous sur les conseils de Michel Dufranne).
J'ai donc réussi sans peine à faire dédicacer tous ces romans et à échanger avec tous leurs auteurs. Parfois brièvement, parfois plus longuement. Certains auteurs étaient très sympathiques et ouverts, d'autres plus timides, certains étaient juste irrésistibles (attention, le mot "irrésistible" va apparaitre 112 fois dans ce billet) de par leur personnalité, leur humour, leur disponibilité ou leur magnétisme.
Harold Cobert, qui parle sans aucun filtre et qui a un charme incroyable (mon chouchou du salon). Je ne l'ai pas reconnu à son stand, parce que j'imaginais un vieil auteur très sérieux (OOoops). Je le lui ai dit, et il m'a dit que moi aussi il m'imaginait en vieille blogueuse belge avec ses 9 chats ah ah.
Marin Ledun qui dégage une infinie gentillesse et qui a un regard incroyablement profond.
Maxime Gillio, tout à fait adorable sur son stand mais aussi dans les allées.
Barbara Abel, très souriante et disponible, très à l'écoute, tout à fait irrésistible de sympathie.
Karine Giébel, tout comme Barbara, très souriante et disponible malgré les dizaines de gens qui faisaient la queue à chacune de ses dédicaces.
Maud Mayeras, qui irradie la gentillesse, qui vous écoute lui dire qui vous êtes et puis qui se lève pour vous faire la bise *émotion!*
RJ Ellory, incroyablement disponible et proche de ses lecteurs.
Sandrine Collette, irrésistible de douceur et de simplicité.
Jacques-Olivier Bosco, très heureux d'entendre les retours positifs de ses fans sur "Brutale" et très agréable.
Johana Gustawsson, qui dégageait une gentillesse inouïe. Et elle m'a donc tellement séduite par son sourire solaire que j'ai acheté ses deux romans.
Henri Loevenbruck, dont j'ai hâte de lire le dernier roman que toutes les copines ont adoré.
Ou encore mon compatriote, Paul Colize, que je n'ai pas rencontré (next time, j'espère!) mais La Fée lit, oui (elle vous en parlera sûrement dans son billet).
Quelle émotion que toutes ces rencontres. Plusieurs fois, j'ai eu la gorge serrée (et les larmes aux yeux, avouons-le) d'avoir le privilège de parler avec eux, d'entendre leur voix, et même parfois de les entendre me dire qu'ils m'avaient déjà lue sur mon blog. Je ne pensais pas que je serais tant émue. Le point d'orgue était sans conteste ma rencontre avec David Vann que j'ai observé et écouté à distance durant 3 jours avant de prendre mon courage à deux mains le dimanche matin pour oser l'approcher, un peu (beaucoup) tremblante, et aller lui dire combien j'aimais ses romans. Souriant, accessible, gentil, à l'écoute, disponible et tellement charismatique... comment vous dire que maintenant j'aime autant l'homme que son oeuvre.
Puis je sais que ça a l'air superficiel dit comme ça, mais si vous aviez vu comme tous ces auteurs sont BEAUX : les stars de ciné font plutôt pâle figure à côté d'eux. Ça rayonne de partout : les regards sont profonds, les personnalités magnétiques, et vous avez l'impression de toucher, un tout petit peu, du bout des doigts toutes ces richesses, ces fêlures, ces histoires, ces blessures, ces forces et ces faiblesses qu'ils dissimulent tous au coeur de leurs romans.
A noter aussi que les dédicaces ne sont jamais une pauvre malheureuse signature vide de sens -en tout cas en ce qui concerne la vingtaine d'auteurs que j'ai rencontrés- , ils prennent tous la peine de personnaliser ce qu'ils écrivent et ne sont pas avares de mots. Et je suis même revenue avec une dédicace tout à fait COLLECTOR de Patrick Senécal -pourtant absent des QDP- grâce à la gentillesse de Nicolas et de l'auteur. J'en suis encore toute émue.
Je ne me suis pas trop approchée des queues interminables qu'il y avait pour certains auteurs, comme Olivier Norek, Guillaume Musso, Bernard Minier, Sire Cédric ou Michel Bussi. Mais en les observant durant ces 3 jours, j'en suis toujours arrivée au même constat : malgré les milliers de livres vendus, ils restent toujours aussi disponibles pour leurs lecteurs. Avec une mention spéciale pour Sire Cédric et R.J. Ellory qui prenaient toujours la peine de parler et d'écouter leurs lecteurs, et n'hésitaient pas à les prendre dans leurs bras pour des photos aussi affectueuses que sincères.
Puis j'ai aussi passé beaucoup de temps dans les allées ou à l'étage supérieur à observer ce petit monde, comme une petite souris dans un coin, et j'ai beaucoup aimé ce que j'ai vu. Comme des lecteurs aussi émus que moi d'échanger avec leur auteur chouchou. Ou comme des bénévoles passionnés par ce qu'ils font. Ou comme des complicités réelles entre certains auteurs : ainsi Barbara Abel et Karine Giébel papotaient souvent ensemble entre deux dédicaces, puis il m'a semblé déceler au coeur des allées, une autre jolie amitié entre mon compatriote Paul Colize (dont je vais tout bientôt lire Zanzara) et Maxime Gillio (dont je viens d'adorer le dernier livre).
En dehors des auteurs, j'ai été ravie (ravie ravie ravie) de pouvoir enfin rencontrer Michel Dufranne qui a pris quelques minutes de son temps précieux pour papoter avec nous. Encore plus charismatique qu'à la télé mais néanmoins tout à fait accessible (bon, seul regret, nous aurions aimé immortaliser cela par une photo). Il y a aussi eu Yvan et Dominique, ça m'a vraiment fait plaisir de pouvoir les croiser "en vrai", tout comme Nicolas, Christian, Émilie, Élodie et David, du groupe du Fleuve. Puis j'ai eu la chance de pouvoir voir Léa Touch Book plusieurs fois entre nos programmes respectifs <3 et Lucile du Fleuve, une très belle rencontre. Et enfin, il y a eu Denis, le Hibou, la personne la plus gentille que j'aie rencontrée à Lyon : il nous a pris sous son aile bienveillante et nous avons passé plusieurs moments très enrichissants ensemble !
J'aurais encore pu parler du premier chauffeur de taxi gentleman et du second qui visiblement souffrait d'un Gilles de la Tourette du rire (jaune), de sushis, de sèche-cheveux qui prend (presque) feu, de sushis, d'escaliers interminables en colimaçon, de blogueuse qui a l'air plutôt confortable, de sushis, de rencontre-échange-élastique un peu surréaliste, ... mais je garde tout ça pour moi comme tant de souvenirs très précieux d'un week-end aussi réussi qu'inoubliable, vous l'aurez compris.
La morale de l'histoire : Salon pluvieux, salon heureux !
Désolée, j'ai fait un pavé, mais il fallait bien sortir toutes ces impressions et émotions de mon coeur, si je ne voulais pas que ce Post-Salon-Blues ne dégénère en dépression sévère :p
Crédits : certaines photos ne sont pas de moi (pour les sublimes photos noir et blanc, Johana Gustawsson et Marin Ledun @Nathaniel Adamczewski, Maud Mayeras @Stéphane Monnet, Ron Rash, Sandrine Collette, Barbara Abel, Harold Cobert et Olivier Norek @Ludovic Antoine, Sire Cédric et Karine Giébel @Elisa Ferreira, Ian Manook et Marcus Malte @Laurent Bouchard, David Vann @Sandrine Thesillat + pour Karine Giébel en dédicace @Bookliseuse, et pour Johana en dédicace @Plume Libre).