Résumé : Certains concourent pour gagner, d’autres pour survivre. » Chaque année au mois de novembre se déroulent les courses du Scorpion. Les cavaliers doivent tenir le plus longtemps possible sur leurs dangereuses montures, des chevaux de mer cannibales. Assez longtemps pour avoir une chance d’atteindre la ligne d’arrivée… et survivre. Sean Kendrick, 19 ans, tente de nouveau sa chance cette année, bien décidé à arriver le premier. Puck Connolly, quant à elle, n’aurait jamais imaginé participer un jour à la course. Mais le sort en a décidé autrement, et elle se retrouve malgré elle propulsée dans la course, à laquelle aucune autre femme n’avait encore participé. L’enjeu est grand pour ces deux adversaires que tout oppose sauf leur désir commun de remporter le plus grand des prix : la vie.
Voilà un livre qui, à première vue n’était pas pour moi car je n’aime pas les chevaux (vraiment pas du tout ). Alors en plus, s’ils sont cannibales comme l’annonce le résumé, voilà de quoi me couper net toute envie.
Et pourtant, et pourtant, et pourtant... j’ai savouré pages après pages ce roman.
Je n’avais pas lu 50 pages que j’étais déjà complètement sous le charme des personnalités de Sean Kendrick et de Puck Connolly, ces deux jeunes orphelins qui partagent leur amour inconditionnel
pour les équidés et qui participent à ces terribles Courses du Scorpion.
Mieux encore, c’est également sous le charme de toute cette mythologie des Capaill uisce (ces chevaux carnivores venus de la mer) que je suis tombée. Force de la nature, créature de l’océan, beauté et force, mystère et menace… Une très belle histoire que nous offre là Maggie Stiefvater, à partir d'une légende existante.
Mais ne vous attendez pas en ouvrant ce roman à trouver un roman masculin, trépidant, plein d’action, ou encore à la « Hunger Games », comme j’ai pu le lire dans d’autres billets. Non, pour moi, ce roman est complètement insolite en raison de son thème. Et étant donné que la majorité de l’histoire est consacrée aux préparatifs de la Course, à la découverte des personnages, et à l’évolution de leurs relations, c’est plutôt un roman qui vous plonge dans une atmosphère -de façon très réussie- qu’un roman où ça bouge sans cesse. Notez tout de même que vu la présence des Capaill uisce et de leur indomptabilité, ça décoiffe de temps en temps, évidemment.
J’ai quand même trouvé dommage que la Course en elle-même ne représente que 20-30 pages et donc la fin m'a vraiment semblée trop rapidement amenée et trop « facile ».
Je voudrais également souligner le talent de conteuse de Maggie Stiefvater : je
me suis sentie sur les falaises de Thisby, prenant part aux préparatifs de la Grande Course, goûtant à ces divins gâteaux de novembre (aahhhhh je veux la recette !), sentant le vent et le
sel de l’Océan sur mon visage, et tremblant devant ces terribles Capaill uisce.
Une dernière remarque ? Je pense que le thème de ce roman est tellement particulier que ça peut être quitte ou double pour le lecteur. Tout ce que je peux vous dire c’est que je n’aime vraiment pas les chevaux, que je crains souvent le côté niais de la littérature jeunesse ou sa langue trop pauvre et qu’ici, rien de tout cela, juste une très belle lecture et je sais que je n’oublierai pas Puck et Sean de sitôt.
Ma note :
Une petite citation, juste parce que j’ai adoré : « Vous la dévorez des yeux, au point où je m’étonne qu’il reste assez de Puck pour que nous autres puissions encore la voir ».