J’ai lu il y a quelques jours le dernier roman de Patricia MacDonald, qui sort aujourd’hui en librairie. Et que vous dire sinon que j’ai dévoré ce livre. Je l’ai commencé vers 23h00 en me disant « Allez, je lis quelques pages avant de dormir » et résultat des courses, à 03h45, je lisais la dernière ligne ! Un thriller qui se lit d’une seule traite, c’est dire s’il est efficace
Voici le résumé de la quatrième de couverture. Caitlin a tout pour être heureuse : un mari avocat qu'elle adore et un beau-fils de six ans qu'elle élève comme le sien puisqu'il a perdu sa mère. Mais quand le petit Geordie disparaît un jour où elle le conduit à l'école, ce rêve de famille idéale s'effondre. Bientôt son mari la croit coupable alors que tous les mensonges sur lesquels elle a bâti son mariage font surface. En proie au désespoir, Caitlin va tout faire pour retrouver Geordie et prouver qu'elle mérite l'amour des siens. Mais il lui faudra pour cela mettre au jour de terribles secrets de famille...
Voilà un roman qui est loin d’être original, certes, mais Dieu qu’il fonctionne bien Une mécanique bien huilée. On sent à chaque page toute la maîtrise de Patricia MacDonald. Et comme à la lecture de chaque thriller, j’ai fait mon lot de suppositions… mais j’avais tout faux !
A noter aussi, la rapidité avec laquelle l’auteure arrive à vous immerger dans la vie de cette famille, dans sa douleur et sa panique face à la disparition de ce petit garçon de 6 ans. Dans le prologue, on découvre quelques vieux secrets de famille, puis dans le premier chapitre, on fait connaissance avec la famille des protagonistes durant un goûter d’anniversaire « typiquement américain », qui nous plonge dans une réelle ambiance, très visuelle. Et dès le second chapitre, tout démarre. Le tout en 40 pages à peine. Et puis, dans les 30 chapitres suivants, pas de longueurs, pas de temps-morts, que des rebondissements qui s'enchaînent !
Ce livre mérite, selon moi, sans aucun doute d’être estampillé « page-turner » car non seulement on n’a de cesse de savoir ce qu’il est advenu à Geordie mais en parallèle, il y a toute une série d’autres questions dont on cherche les réponses.
J’ai également été étonnée de la qualité de la construction des personnages en si peu de temps (320 pages) : Haley, la meilleure amie, Travis, le sale gosse insupportable et grossier, Noah, le père sur qui le destin s’acharne, Matthis, le policier qui mène l’enquête : rapidement, on se les représente très nettement et c’est avec plaisir (et stress) que l’on découvre tout ce qui leur arrive. Et une mention toute spéciale à l’héroïne, Caitlin. En effet, rien n’a été plus simple pour moi que de m’identifier à elle, de vivre avec elle ses tourments et de ressentir son affolement et sa souffrance, non seulement face à la disparition de son fils mais également face aux soupçons qui pèsent sur elle.
Alors, il y a quand même un bémol. Mais si vous me lisez régulièrement, vous saurez que c’est toujours le même problème entre moi et les romans à suspense : la fin. Je dois dire que je n’ai pas beaucoup aimé le dénouement, voire pas du tout. Je ne sais pas ce que j’attendais mais pas cela. J’ai trouvé que c’était… too much, un peu olé-olé en ce qui concernait les motivations des responsables.
Mais cela n’enlève rien au talent redoutable de Patricia MacDonald pour nous faire tourner les pages, de plus en plus rapidement. Je dois d’ailleurs avouer que j’ai vu resurgir durant cette lecture un de mes (vilains ) travers (honteux ) : aller lire, en plein milieu d’un chapitre, la dernière phrase de ce chapitre pour en apprendre immédiatement davantage
De manière générale, un thriller tout simple, qui n’amène rien de neuf au genre mais qui fonctionne à plein tube et qui ne demande qu’à vous transporter durant quelques heures. Mission totalement réussie en ce qui me concerne !
Ma note :
Merci beaucoup à Aliénor et aux Éditions Albin Michel pour cette heureuse lecture !