Voilà un petit roman que j’ai dévoré en 2 fois… je ne l’ai posé au milieu de la lecture que parce qu’il fallait bien dormir quelques heures mais sitôt rentrée du travail le lendemain, je l’ai immédiatement repris tant j’avais envie de connaitre l’issue de cette histoire : une
Alors je vous le dis de suite : je n’ai aucun bémol à soulever tant ce roman me semble entier et abouti : rien ne dépasse, rien n’est superflu, rien ne dénote, rien ne manque, aucune longueur. Le seul reproche que je pourrais faire, c’est que ce soit si court (298 pages dans une police très aérée), car j’aurais encore bien partagé la vie de Monsieur Papi et de sa protégée quelques heures durant.
Voici le résumé de la quatrième de couverture : Barricadé dans sa maison au cœur d’une ville déserte, un vieil homme prend des risques fous pour recueillir une petite fille blessée. L’enfant ne parle pas, elle ne prononce qu’un mot : Lumière, elle qui a si peur du noir. Alors le vieillard parle, il lui raconte la beauté de la vie d’avant, les petites joies du quotidien, son espoir qu’on vienne les délivrer. Il lui enseigne la possibilité d’un avenir, quand elle lui offre de savourer le présent.
Dès les premières pages, au fil des souvenirs de « Monsieur Papi », on comprend que le monde a été ravagé et dévasté par de terribles massacres, orchestrés par « Les autres » qui avaient pour but d’éradiquer, de façon barbare et ignoble, la race humaine de la surface de la Terre. Le vieil homme en a miraculeusement réchappé, ainsi que quelques rarissimes autres survivants, terrés dans les égouts de la ville. Depuis des années, il (sur)vit seul dans sa maison et l’arrivée de cette petite fille dans sa vie va tout changer… Pleine de fraicheur et de tendresse, avec elle, tout redevient possible : le partage, les rires, le bonheur mais surtout… l’espoir.
Les récits mettant en scène des relations entre des grands-parents et des enfants m’ont toujours plu et ce roman ne déroge pas à la règle. J’ai été très émue durant cette lecture, et parfois bouleversée, notamment à l'évocation des souvenirs terribles que raconte à demi-mots notre grand-père. Je vous recommande donc de tout cœur d’ajouter ce roman à votre wish-list si le résumé vous parle. En effet, cette relation qui se construit devant nos yeux est juste magnifique et tellement émouvante.
Je suis littéralement retombée en enfance en découvrant ce duo et moi aussi, comme la petite fille, j’ai embrassé la joue de Monsieur Papi, je me suis blottie contre lui, et je me suis laissée bercer par ses bras forts en respirant le doux parfum de sa barbe.
En outre, même si l’auteur ne nous donne pas beaucoup d’éléments sur ce Jour de Pluie et sur les événements tragiques qui ont eu lieu 8 ans auparavant ; par petites notes, nous devinons toute l’horreur et nous nous mettons à craindre, plus que tout, la présence de ces « autres » qui rôdent dehors. Jusqu'à en trembler.
Quant à la plume de Cyril Massarotto, elle est très efficace. Tout en simplicité, sans fioritures mais dégageant tour à tour force et poésie. Une écriture réellement au service de son histoire. De plus, le choix d'alterner les points de vue, entre celui du Vieil Homme et celui de la Petite Fille, constitue vraiment un atout majeur de la narration.
Ma note :