Voilà quelques temps que j’avais envie de retrouver un thriller sanglant, un de ceux qui en plus de vous filer les chocottes, vous baignent dans le sang, voire plus si affinités Et j’ai trouvé mon bonheur avec « L’Invisible » de Robert Pobi, paru chez Sonatine. Merci de tout cœur à Myarosa, Lisalor et Nelfe de m’avoir tentée avec leurs billets passionnés car j’ai été comblée en tous points avec ce roman ! Un thriller de haut vol, un de ceux qui me font me retourner sans cesse pendant ma lecture pour être sûre que personne ne se cache dans mon dos pour me faire subir le même sort qu’aux personnages.
Résumé : Montauk, Nouvelle-Angleterre. Jack Cole revient pour la première fois depuis près de 30 ans dans la maison où il a grandi. Son père, Jacob Coleridge, un peintre mondialement reconnu, y vit reclus depuis des années, souffrant de la maladie d’Alzheimer. Son état a récemment empiré et une crise de démence l’a conduit à l’hôpital. Jack, qui a le corps entièrement tatoué d’un chant de L’Enfer de Dante, souvenir d’une jeunesse perturbée, est lui aussi un artiste en son genre. Travaillant en indépendant pour le FBI, il possède un don unique pour lire les scènes de crime et entrer dans l’esprit des psychopathes. Alors qu’un terrible ouragan s’approche des côtes, Hauser, le shérif de la ville, profite de la présence de Jack pour lui demander de l’aider à résoudre un double assassinat, celui d’une femme et d’un enfant dont on ignore les identités. Devant la méthode employée par le tueur, Jack ne peut s’empêcher de faire le lien avec un autre crime, jamais résolu,... Alors que le village est bientôt coupé du monde par la tempête, les meurtres se succèdent et Jack est bientôt convaincu que son père connaît l’identité de l’assassin. C’est dans l’esprit de son père que Jack va cette fois devoir entrer, comme il entre d’habitude dans celui des criminels, pour trouver une vérité complètement inattendue.
Mis à part des détails (quelques répétitions inutiles, un chapitre que je trouve mal placé, ou des petites « rapidités »), tout m’a plu dans ce thriller. Robert Pobi, qui signe là son premier roman, a un style vif et maitrise l’art de tenir son lecteur en haleine. Comme souvent, les débuts sont lents mais prenants ; cependant, dès que j’ai eu tourné la 250ème page, j’ai été forcée de lire les 200 dernières pages d’une traite. Pas d’autre alternative possible. Et je pense, je sais, qu’il en sera de même pour tous les amateurs de suspense et de frisson.
Les personnages sont très forts et si j’ai adoré Jake, son passé, sa personnalité complètement tordue et son acuité mentale surdéveloppée ; j’ai aussi pris beaucoup de plaisir avec Kay, sa compagne, bien loin de tous les stéréotypes de femmes de héros. Rien que pour elle, je suis ravie d’avoir lu ce roman, c’est dire. Puis, il y a cet Invisible, celui qui vous tord le ventre de stress, celui qui fait planer une menace qui gronde de plus en plus fort. Et surtout, celui qui vous laissera bouche bée lors du dénouement final. Put**n de m*rde, quelle fin !
Il y a des scènes dures, très dures (A-T-R-O-C-E-S), de l’horreur, l’odeur métallique du sang et aigre de la terreur , mais pas uniquement dans les scènes de meurtres car Robert Pobi a aussi le talent de vous oppresser et de vous faire ressentir le danger imminent sans avoir besoin de recourir au sang et au meurtre, là où l'on se dit « B*rd*l, ça va partir en vrille, là ! »
. Pour vous donner une idée, dans le roman, un Ouragan de force 5, le plus puissant jamais enregistré et qui ferait passer Katrina pour une simple tempête, s’apprête à frapper Long Island et dans le chaos qui règne, on serait prêt à signer à 2 mains, et soulagé qui plus est, de périr noyé, asphyxié, écrabouillé ou foudroyé dans la débâcle, plutôt que de devoir croiser la route de cet Invisible. Il est juste… effroyable.
J’ai également été tout à fait charmée par la place de l’art dans ce roman et on sent bien le passionné que doit être Robert Pobi : on y croise Andy Warhol, ou même Pablo Picasso, mais surtout, Jacob Coleridge, le père du héros, une espèce de Jackson Pollock qui oscille entre génie et folie.
En bref, j’ai adoré cette lecture. Et j’ai passé la journée d’hier à me poser des questions et à ressasser l’histoire. Difficile de sortir de la vie de Jake… Alors, si vous avez envie de trembler, de vous perdre dans un puzzle de suppositions, d’être terrorisé par des scènes à la limite du soutenable et de découvrir une fin hors-normes : lisez Robert Pobi !
Ma note :
PS : je sais que les billets enthousiastes de ce genre peuvent causer une trop grande attente et provoquer la déception chez les futurs lecteurs mais étant donné que les 3 billets passionnés mentionnés plus haut n’ont en aucun cas entaché mon plaisir, j’ai voulu ce billet aussi fort que les émotions ressenties lors de ma lecture. J’espère de tout cœur qu’il en sera de même pour vous.