Quand j’ai découvert « L’échange » de Brenna Yovanoff, son résumé mystérieux et inquiétant, les billets enthousiastes qui ont suivi sa sortie VO, et puis la magnifique couverture choisie par Michel Lafon, je n’avais qu’une hâte : l’avoir entre les mains.
Malheureusement, je ressors de cette lecture mi-figue, mi-raisin.
Résumé : Mackie Doyle n’est pas un humain, même si tous les habitants de la petite ville de Gentry le considèrent comme un des leurs. Voilà seize ans, il a été échangé contre un bébé humain. C’est le prix à payer pour la paix avec le monde d’où il vient : un univers terrifiant où d’obscurs tunnels suintent des eaux pestilentielles, peuplé de morts-vivants et dirigé par une étrange princesse tatouée. Depuis, Mackie se bat pour survivre, malgré ses allergies mortelles au fer, au sang et aux lieux sacrés. Quand la plus jeune sœur de Tate, la fille qu’il aime, disparaît, il décide de tout faire pour la retrouver, même s’il doit affronter pour cela les plus sinistres créatures. Dans cette descente aux enfers, trouvera-t-il enfin sa véritable place ?
Alors pourquoi ne suis-je pas convaincue ?
Parce que, oui, je trouve le résumé intrigant au possible, avec ces bébés enlevés et remplacés par des créatures. Et vraiment, j’ai aimé l’idée de base de cette histoire et j’ai trouvé l’imagination de l’auteure foisonnante. Mais les explications peu crédibles que j’ai trouvées entre ces pages ne m’ont point rassasiée, ni même satisfaite. Et s’ajoutent en plus à cela toute une série de détails qui, accolés les uns aux autres finissent par rendre la lecture... bizarre.
Un aperçu ? Une dette sous forme prestation musicale, des créatures mystérieuses qui ressemblent à des monstres d’Halloween, des révélations qui tombent comme un cheveu sur la soupe (celle de la mère à son « fils »pour ne citer qu’elle), des intermèdes musicaux où l’auteure semble faire le catalogue des titres qu’elle aime (alors, oui c’est cool d’aimer Pulp, Leonard Cohen, Pixies ou Nick Cave, mais moi j’ai trouvé ça peu pertinent dans le roman), ou encore une explication mythologique au sujet des peuples souterrains un peu improbable, notamment à cause du vocabulaire un peu enfantin : La Maison du Chaos, la Dame , le Crassier ,le Coupeur…
Alors oui, ça se lit très bien et l’imagination de l’auteure est tout à fait originale mais je pense que l’impression générale que je retiendrai de ce roman, c’est : maladroit, tant dans le style que dans le développement de l’histoire. Néanmoins je l’ai quand même terminé, dans devoir vraiment me forcer car je me suis attachée à Mackie et , surtout à la relation qu’il entretient avec sa sœur « d’adoption », relation que j’ai trouvée très émouvante.
De manière générale, je me suis retrouvée sans cesse ballotée entre Young Adult, dessin-animé, parodie, conte pour enfants et imaginaire pour adultes. Curieux mélange, non ?
Donc, même si tout ne fut pas négatif, c’est quand même une déception.
Ma note :
Mais par ici, vous trouverez le billet de Reveline qui, elle, a été plutôt charmée par cette lecture.