Résumé (allégé d’un élément qui en dit un peu trop à mon goût) : d'un côté, il y a Tiphaine et Sylvain ; de l'autre, il y a Laetitia et David. Deux couples voisins et amis, ayant chacun un enfant du même âge. Deux couples fusionnels et solidaires qui vivent côté à côte dans une harmonie parfaite. Jusqu'au jour où un événement fait voler en éclats leur entente idyllique, et la cloison qui sépare leurs maisons tout comme la haie qui sépare leurs jardins ne seront pas de trop pour les protéger les uns des autres. Désormais, les seuls convives invités à la table des anciens amis s'appellent Culpabilité, Suspicion, Paranoïa et Haine...
Dès le premier chapitre, on plonge dans l’intrigue, on sent une tension énorme entre les personnages, et on est immédiatement (vraiment immédiatement !!) propulsé DANS le livre au cœur d’une dispute violente entre deux voisines où la haine est palpable. Dès ces premiers mots et en tournant les pages (irrésistiblement), on découvre petit à petit ce qui se cache, là, derrière la haine.
Puis le second chapitre nous ramène 7 ans en arrière pour nous faire comprendre comment des apéros-rires-complicité-barbecue, on en est arrivé à tant d’amertume, de suspicion, de malveillance et d’hostilité.
L’intrigue est juste géniale, j’ai vraiment adoré cette histoire. Ce drame psychologique (plutôt que thriller d'ailleurs : pas de sang, de tueur ni d’enquête, « juste » le quotidien qui bascule) est addictif, et je l'ai lu le cœur battant, le souffle court, ressentant angoisse et oppression . On est passé à 2 doigts du coup de cœur mais j’ai quand même vu venir, gros comme une maison, 2 ou 3 indices capitaux qui se révèleraient cruciaux dans le dénouement.
Quant à cette fin , Barbara Abel va jusqu’au bout de son idée et, ma foi, c’est assez rare dans la littérature de suspense que pour être souligné.
En bref, voilà donc un roman qu’il faut lire, allez hop, courrez à la librairie la plus proche pour vous l’acheter, dépassez tout le monde dans la file chez le libraire et si quelqu’un dans la queue possède le dernier exemplaire, arrachez-le lui des mains !
Ma note :