Enfin !
J’ai terminé « Beyonders », de Brandon Mull. Ça faisait plus d’un mois que je battais avec ce roman, mais je me devais d’en venir à bout puisqu’il s’agit d’un Partenariat avec « Lire en Live » (Nathan). Alors, pourquoi ai-je mis autant de fois ce livre en pause ? Pourquoi ai-je mis autant de temps à le terminer ? Parce qu’il est mauvais ? NON. Parce que ce n’est pas mon genre de prédilection (Fantasy) ? Un peu. Parce qu’il s’agit d’un roman trop « jeunesse » pour moi ? Sûrement.
Alors, non cette lecture ne m’a pas emballée, mais avant de vous dire pourquoi, je me dois de vous dire que je suis CERTAINE que ce livre ravira les plus jeunes lecteurs : si vous connaissez autour de vous de jeunes garçons de 9-14 ans, je suis persuadée que ce roman de Fantasy a toutes les chances de leur plaire.
Jason, un Américain de 13 ans, aurait pu être un garçon comme les autres mais il se retrouve accidentellement projeté à Lyrian, un empire soumis au règne cruel du sorcier Maldor. Il comprend très vite, que la seule façon de rentrer chez lui est de renverser ce terrible despote grâce à un mot magique. Le voilà désormais face à son incroyable destin : être le héros qui devra sauver ce monde en péril en menant à bien sa quête et en venant à bout des diverses embûches émaillant son chemin.
Commençons par le commencement et les raisons de ma dubitativité et de ma
perplexitude (néologismes créés pour l’occasion ). Jason, notre jeune héros (13 ans) va par le plus grand des hasards se retrouver dans un autre monde (un peu
à la mode « Le Seigneur des anneaux ») en traversant un portail. Jusque là, ok, c’est bien de la Fantasy et c’est plaisant mais là où je
suis tombée de ma chaise, c’est en découvrant ce « portail » : Jason est au zoo, il tombe dans la gueule de l’hippopotame et son gosier devient un tunnel sans fin
qui finit par mener dans un arbre creux en plein milieu de cet autre monde. Alors là, je me suis dit « Mais WTF , c’est
quoi ce truc complètement improbable, voire carrément ridicule ? » Ok, c’est
jeunesse, mais quand même, ce portail n’aurait-il pas pu être un poil plus crédible et moins farfelu ?
A partir de là, j’ai fragmenté ma lecture et je l’ai de plus en plus espacée, en me demandant comment j’en viendrais à bout. Puis j’ai pris l’hippopotame le taureau par les cornes et j’ai lu les 300 dernières pages presque d’une traite. Et c’est peut-être ce que j’aurais dû faire dès le début car au final, ces aventures m’ont plutôt plu, malgré mon grand âge complètement en dehors du public cible.
En ce qui concerne les éléments en défaveur de ce roman, en plus du côté enfantin du roman, je dirais tout d’abord que les deux héros, Jason et Rachel, manquent d’épaisseur et sont finalement assez fades. En outre, les aventures sont très linéaires (trop à mon gout, mais tout à fait pertinentes pour le public cible) : une question/une énigme, suivie par des rebondissements, des ennemis, la rencontre de créatures et la résolution ; et ainsi de suite dans chaque chapitre. Un peu comme un jeu vidéo de plateformes où le héros doit réussir une étape pour accéder à la mission suivante, afin de mener sa quête à bien.
Voilà pour les freins à mon plaisir. Cependant d’autre part, il y a une multitude de qualités dans ce roman que je ne peux passer sous silence. La première est l’imagination débordante de Brandon Mull qui m’a vraiment séduite. Il n’y a pas à dire : à ce niveau-là, c’est un auteur hors pair ! Les Beyonders, les détachables, l’Edomic, le livre vivant de Salzared, le Reposoir du Savoir, le Festin éternel, Macroïd le crabe géant, la Taverne tournante, le Lac Blanc, les baies de lumba, la Pythonisse, l’orantium, l’Amar Kabal… je pourrais continuer ainsi à l’infini mon énumération des éléments créés par Brandon Mull pour rendre son Monde visuel : une vraie réussite de mon point de vue.
Et enfin, last but not least, ce qui a sauvé ma lecture du désastre fut sans aucun doute les personnages secondaires, auxquels j’ai fini par m’attacher. Ce sont des personnages intéressants pour la plupart et je me suis bien plus amusée en leur compagnie qu’avec deux héros : le Roi aveugle, Hermie le petit bossu, Jasher le vengeur solitaire, Corinne, la fille de la Pythonisse et puis surtout, surtout, mon petit chouchou, Ferrin le détachable pour qui je me suis prise d’affection, qui m’a beaucoup fait rire et qui ne m’a point déçue à la fin.
Au bout du compte, j’ai souvent vogué entre deux expressions du visage durant ma lecture : tantôt le sourcil froncé et dubitatif devant le côté enfantin ou trop tiré par les cheveux (Mister Hippo, je ne m’en remets pas ) de nombreux éléments ; tantôt le sourcil arqué et la bouche en O devant l’incroyable imagination de cet auteur.
Voilà, je ne regrette pas de m’être battue avec cette lecture car je la conseillerai aux jeunes amateurs de Fantasy que je rencontre tous les jours dans mon métier. Quant à moi, je ne sais pas si je lirai la suite, je n’en éprouve pas vraiment le
besoin... A suivre ^^
Ma note :
Par ici, vous trouverez d'autres avis, pour la plupart (très) positifs sur ce roman : CLIC.