Résumé : Etats-Unis, 1959. Lorsque Paul est muté à Idaho Falls, sa femme, Natalie, et leurs deux petites filles s’installent avec lui dans une base militaire au milieu du désert. Au cœur de cette communauté isolée, il est difficile de se lier d’amitié et dangereux de se faire des ennemis. Dans un climat étouffant de secrets et de trahison, leur mariage résistera-t-il aux tensions qui montent inexorablement ?
Ce premier roman nous plonge dans l’Amérique de la fin des années 1950 et nous dessine le portrait d’un jeune couple, Paul et Nat Collier. Et comme le dit très justement la quatrième de couverture, cette histoire a une ambiance similaire à celle de « La fenêtre panoramique » de Richard Yates.
On croise entre ces pages des militaires et leurs épouses, ainsi que quelques habitants de ce petit bled d’Idaho Falls. Les épouses ne sont pas sans faire penser aux célèbres Desperate Housewives, sauf qu’elles sont beaucoup moins sympas : commérages, jalousies, secrets, pas facile pour la pétillante Nat de se faire une place au milieu de ce nid de vipères. Surtout que Nat est trop libre pour son époque (à l’image d’une des premières scènes du roman, magnifiquement illustrée sur la couverture) et elle a bien du mal à aller à contre-courant du conformisme de son mari, de toutes ces règles d’apparence et de bienséance, et du couple qui règne en maître sur ce groupe, Jeannie et Mitch Richards, tous deux aussi imbuvables qu’hypocrites.
L’autre thématique du roman est celle de la naissance de la recherche sur l’énergie nucléaire aux États-Unis, avec les balbutiements sécuritaires qui sont loin de prendre suffisamment au sérieux les risques liés à ce progrès. Très intéressant. Et pendant tout le roman, entre incompétences et inconscience, le danger couve, pesant de tout son poids sur cette communauté, et particulièrement sur la vie de Nat et de Paul.
Bien que j’aie apprécié cette lecture d’un bout à l’autre, j’ai trouvé que le rythme était trop inégal : 300 premières pages assez lentes, et un dernier quart tout à fait explosif. En outre, j’ai ressenti un goût de trop peu dans le développement des personnages : ils sont tous réussis mais j’ai trouvé que leur peinture n’était pas assez complète et était assez décousue.
En bref, un premier roman prometteur.
Ma note :
D'autres avis : Ingrid a adoré ICI.
Et pour vous mettre dans l'ambiance, quelques photos de Reese Whiterspoon incarnant June Carter, à qui est comparée l'héroïne, Nat.